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Caine78
6 693 abonnés
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5,0
Publiée le 27 février 2007
Une époustouflante comédie, ou la satyre sociale se fait irrésisitible et drolissime. En effet, comment peut on rester insensible à tant de trouvailles dans un même film? Que ce soit par les dialogues qui font parfois penser à du Lubitsch, aux personnages hystériques, aux situations cocasses et à l'interprétation impeccable. En effet, le quasi-inconnu Gregory La Cava semble être un metteur en scène assez sous-estimé, d'autant plus qu'il n'est vraiment pas permis à tout le monde d'avoir autant d'idées durant une durée aussi courte (1h30). De plus, William Powell est impeccable et Carole Lombard irrésistible en nunuche hystérique et pleureuse. Un grand moment de bonheur!
"Mon homme Godfrey" repose essentiellement sur l'opposition géniale entre une famille de milliardaires complètement folle, et un élégant majordome (joué par le charismatique William Powell). La plupart des situations sont bien imaginées, et les dialogues sont eux savoureux. Ils procurent un certain plaisir grâce à la vitesse auxquels ils sont débités. Toutefois, le film est plus laborieux dans son dénouement. Celui-ci est assez conventionnel et est en décalage avec ce qui a précédé. Une comédie charmante, qui devrait certainement satisfaire les familles aisées.
Petit chef-d’œuvre d’humour et belle performance d’acteurs pour cette comédie aux dialogues fins qui nous montre avec élégance une double prise de conscience. Un monde des pauvres qu’on méprise mais qui permet de s’élever et celui des riches où la morale peut évoluer aussi. Un film rythmé et plein d’ironie.
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3,5
Publiée le 24 décembre 2010
Le ton particulier de Gregory La Cava ètait, contrairement à celui de Ernst Lubitsch, fait de plusieurs "trucs" ou procèdès et non d'un seul! il joue habilement, avec une incomparable virtuositè sur toutes les gammes de ses diffèrents scènarios, et son inspiration est souvent remarquable! L'un de ses meilleurs films est incontestablement "My Man Godfrey", qui groupait l'irrèsistible William Powell, la dèlicieuse Carole Lombard et l'excellent Mischa Auer (acteur à redècouvrir), et fit sa gloire! Cette amusante comèdie où un pseudo-clochard, devenu maître d'hôtel dans une famille de milliardaire, s'y rend vraiment indispensable! De plus, c'est un film qui annonçait, dans un registre comique, "The Servant" de Joseph Losey! Un classique des annèes 30 liè au contexte de la crise èconomique de l'èpoque! En 1957, Henry Koster a signè un remake moins rèussi avec David Niven et June Allyson....
Un des chefs d'oeuvre de la "Screwball Comedy" où la satire sociale est très virulente depuis le générique de début, d'une très grande originalité, jusqu'à la dernière seconde. L'égoïsme, l'aveuglement et la superficialité des riches y sont dénoncés avec une efficacité rarement atteinte par l'intermédiaire d'un scénario généreux mais caustique, de dialogues pétillants, d'un rythme parfait, d'une réalisation élégante et d'un jeu d'acteurs grandiose. William Powell, dans le rôle-titre, apporte tout son charme et son élégance à son personnage et Carole Lombard est absolument irrésistible dans le rôle d'une gosse gâtée gentille mais capricieuse et pleurnicharde. Les seconds rôles ne sont pas en reste non plus, Gail Patrick en fille riche garce parfaitement détestable est excellente, l'inaltérable Eugene Palette est hilarant en père de famille sarcastique et lucide et Alice Brady impeccable en mère de famille évaporée. Rien que par ce film qui n'a pas pris la moindre ride, le méconnu Gregory La Cava mérite de figurer au panthéon des grands maîtres du genre. Une des plus grandes comédies jamais réalisées.
Cette satire de Gregory La Cava est de très loin son film le plus connu. Ce n'est pas l'œuvre d'un auteur et il ne faut pas rechercher de prouesses techniques, mais d'étonnantes prouesse verbales servies par des acteurs au meilleur de leur forme : William Powell, Carole Lombard etc. Mon Homme Godfrey fonctionne aussi comme satire sociale grâce à des personnages hilarants : les deux sœurs excentriques, le gigolo pseudo-artiste, la mère loufoque etc. C'est le majordome qui finit par contrôler toute la maisonnée. Mais tout le monde ne lui veut pas du bien et cela donne de réjouissantes joutes verbales. C'est donc dommage qu'une comédie si sophistiquée repose sur une histoire aussi bidon (les riches se déguisent en pauvres, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil à la fin) et que La Cava n'ait pas recherché plus de subtilité pour donner davantage de force à son propos. En dépit de ce grave défaut, Mon Homme Godfrey reste brillamment loufoque et irrésistible à regarder. Il réunit aussi trois grands noms de la comédie des années trente : le réalisateur Gregory La Cava et les deux acteurs au ton inoubliable, William Powell et Carole Lombard.
Découverte très plaisante que cette belle comédie, pleine de vigueur, de punch et de panache. Les acteurs sont au top, les répliques fusent, les situations sont burlesques, avec toujours un levier pour revenir dans la réalité. Nommé dans plusieurs catégories aux oscars, il n'obtient aucune statuette, et pourtant, William Powell est formidable, la réalisation très conventionnelle pour l'époque ne manque pas d'envergure, pour tous les cinéphiles, pour tous les amateurs de ces années, il faut vraiment découvrir cet homme Godfrey.
Le genre « Screwball Comedies » (comédies loufoques en traduisant mot à mot, comédies « à la con », en traduisant au plus juste !) fit fureur aux États-unis dans les années trente et s’éteignit à peu près avec la deuxième guerre mondiale, comme si son propos léger ne pouvait survivre à une telle tragédie. Parmi les réalisations les plus célèbres et les plus talentueuses de ces délicieuses comédies, on peut citer You Can’t Take It With You, de Frank Capra, His Friday Girl (peut-être la meilleure de toutes) signée Howard Hawks, The Lady Eve, de Preston Sturges, … et bien d’autres encore dont cette perle de Gregory La Cava, narrant le séjour en tant que « butler » stylé de William Powell, faux clochard, dans une famille de dingues (qui n’est pas sans rappeler celle où échoue James Stewart dans le film de Capra précédemment cité) dont il épousera finalement la cadette (Carole Lombard, irrésistible en nunuche au cœur tendre). Rythme à deux cents à l’heure, réparties au quart de tour, situations inventives et cocasses, humour emballant et toujours de bon goût, cette comédie est un vrai petit régal.
Voilà une comédie formidable des années 30 de Gregory La Cava , réalisateur un peu oublié aujourd'hui. Les producteurs finirent par ne plus lui faire confiance, lui qui avait la réputation de tourner sans script. Ce film est de ses plus célèbres. Il est même parfois considéré par certains comme un de leurs films de chevet. C'est dire le niveau de " my man Godfrey" .A mes yeux la première partie est la plus réussie. William Powell est un acteur vraiment exceptionnel du niveau des plus grands. Paradoxalement Carole Lombard, actrice qui fut à la ville l'épouse de Powell ( au moment du film, ils étaient divorcés) et alors compagne de Clatk Gable se fait voler la vedette par Gail Patrick , actrice magnifique qui ne fût jamais une superstar hollywoodienne. Il s'agit de l'histoire de deux soeurs riches, gâtées et têtes à claques qui font connaissance avec un clochard dont elle comptent se servir pour gagner un jeu entre gens fortunés. Cet "homme oublié " est finalement embauché au titre de majordome par la famille de ces deux sœurs. Il fait des merveilles. Confrontation entre deux mondes sociaux différents, le film trouve finalement une résonnance politique. La baisse de régime notable du film dans sa seconde partie explique que je ne lui donne pas 5 étoiles. Mais on en est vraiment pas loin. Un film à voir sans aucune réserve. Pour la petite histoire Carole Lombard décédera cinq ans plus tard dans un accident d'avion. Il semblerait que Gable ne se remit jamais vraiment de la perte de son épouse qu'il considéra à jamais comme la femme de sa vie.
Mon homme Godfrey est sous couvert d'une comédie un vrai pamphlet de Gregory la Cava contre les mœurs de son temps. La critique contre l'objetisation des individus est très acerbe. La pratique de la course aux objets est dépeinte (à juste titre d'ailleurs) comme un pratique consternante et indigne du genre humain. Les péripéties sont bien rythmées et on ne s'ennuie pas. Le film ne mâche pas ses mots vis-à-vis de l'aristocratie et de « ceux qui se sont contentés de naître et rien de plus ». L'interaction entre les personnages donne du piment à cette comédie. Le personnage d'Irène Bullock est très drôle, entre autres grâce à l'interprétation de Carole Lombard mais surtout de par son enfantin / candide / enthousiaste. C'est sans doute le personnage le plus attachant. Très sympathique comédie des années 30, dont la satire pourrait s'appliquer à certains égards aujourd'hui.
La Cava m'est totalement inconnu au bataillon. Autant dire que ce film, le premier que je visionne de lui, est un film hautement respectable. Ce que j'aime c'est qu'il va réussir à faire une satire sociale, à parler de la société américaine sans qu'il y ai de lourdeur ou de message sur-appuyé. Et puis faut dire que le film est plutôt fendart : tous les personnages de cette famille sont bien barrés, entre la fille névrosée, sa soeur qui a un sérieux complexe de supériorité et qui se permet de balancer des vannes et réflexions cyniques (c'est tout moi ça), la mère folle de son Carlooooooooooo, le Carlo justement qui est... heu spécial etc. On dirait une version réussie de la famille foldingue de Dark Shadows. Et franchement voir ce personnage de majordome débarquer dans cette famille de fous est juste très plaisant, si ce n'est jouissif. Je n'ai pas senti de longueurs particulières, tout cela m'a paru très enlevé comme il faut faut. C'est vraiment un film aimable et recommandable.
Un classique de la comédie américaine d'avant-guerre. Moins connue en Europe que les films de Capra ou Lubitch. Le film marqua l'apogée de la carrière de Carole Lombard. Son ton rappelle celui des films de Capra (un mélange de comédie désopillante et de drame sociale), mais l'humour y est tout de même moins fin. De ce coté on peut même dire que le film a pris de l'age, mais il reste un excellent divertissement.
C'est probablement le film le plus connu de Gregory La Cava, petit maître un peu oublié ou snobé de la comédie américaine. Mon Homme Godfrey est un film très caustique dans sa peinture d'une haute société qui se vautre dans des divertissements indécents et immoraux, et qui se croit tout permis. En matière de critique sociale, le réalisateur y va de bon coeur mais avec élégance, via des dialogues ciselés et parfois cinglants, où affleurent de-ci de-là quelques touches absurdes franchement réjouissantes. Il épingle la bêtise, la grossièreté ou la méchanceté des membres d'une insupportable famille de têtes-à-claques, tout en levant progressivement le mystère sur l'identité de ce fameux Godfrey, auquel il fait subir une métamorphose "à la Capra". Bien que légèrement moralisante, cette "leçon donnée aux riches" n'en demeure pas moins brillamment écrite et mise en scène. Son côté décapant et loufoque amuse et séduit. À (re)découvrir, donc.
Une comédie très originale aux dialogues étincelants, une des meilleures comédies américaines, digne des Lubitsch. À se garder en réserve comme un bon vin!