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    Antoine et Antoinette
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    3,8
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 112 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2015
    Ouh... je suis partagé, mais vraiment parce que je crois que j'ai détesté autant que j'ai adoré... Alors le film n'est pas mauvais, c'est juste que le début du film était vraiment parfait, et il l'est à d'autres moments... principalement lorsque Antoine et Antoinette sont ensemble... pour une fois dans un film on a un couple déjà formé, mignon comme tout, mais qui a des problème de vrai couple, la femme qui râle parce que le type ne fait pas attention lorsqu'il se lave les mains et en fout partout... parce que la fille se fait courtiser et du coup forcément le Antoine est un peu jaloux, mais la femme est aimante et n'envisage pas une seule seconde de le tromper et tente de calmer le jeu sans pour autant vexer la personne en face...

    Bref la vie quoi...

    Et je trouvais ça juste formidable de voir ce couple a l'écran, sans intrigue, sans rien... Alors je suspectais le début d'une intrigue avec les inserts qu'on se tape sur un billet de loterie... et je pense que c'est de là que vient le problème du film, parce que non seulement je n'y crois pas une seule seconde, ça n'arrive qu'au cinéma ça... mais en plus c'est terriblement stressant... et pire encore... je n'ai pas envie qu'ils gagnent à la loterie, j'aimais ce petit couple qui vit plus que modestement et qui s'aime... Le reste mais je m'en fous... Virez-moi cette intrigue, laissez moi cette vie de quartier, ce couple, les voisins, les copains...

    Je trouve que la mise en scène fonctionne très bien pour induire le "stress" et je déteste ça... (bon elle est un peu outrancière par moment, je pense à un maxizoom sur le visage d'Antoine). Je déteste qu'elle fonctionne parce que je n'ai pas envie de m'intéresser à cette histoire de loterie, ce qui m'intéresse c'est les personnages et je n'ai pas envie qu'ils soient sacrifiés sur une intrigue aussi bateau et dont les mécaniques sont aussi grossières.

    Du coup lorsque Antoinette regarde son mari dans le café, fait comme si de rien n'était et lui sourit... je trouve le film fabuleux... Il y a une scène quasiment simiaire dans Monsters, le type a perdu ses papiers et la fille ne lui en tient pas rigueur... Et c'est ça qui est beau, voir deux êtres, principalement ici à l'initiative de la femme, réussir à se pardonner... parce que le mal est fait et que de toute façon... ben tant pis... ça ne sert à rien d'en rajouter.

    Je trouve également l'idée très belle d'avoir un couple Antoine/Antoinette... J'aimerai une Antoinette, malheureusement les filles préfèrent s'appeler Kimberline-Cindy...
    Acidus
    Acidus

    742 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Après un démarrage un peu long, "Antoine et Antoinette" sait se faire intéressant dans sa seconde partie dans laquelle Jacques Becker peut enfin faire montre de son talent de la mise en scène. Dommage cependant que l'aspect sociale développé par le réalisateur soit autant entaché par cette vision manichéenne du bon prolétaire face au méchant patron. Bon petit film tout de même.
    Plume231
    Plume231

    3 956 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Jacques Becker aime bien les gens des milieux populaires et nous fait partager avec une grande justesse cet amour. On a aucun mal à s'attacher au jeune couple (Claire Mafféi est adorable !!!), protagonistes de l'histoire, et au petit monde qui les entoure. Et en plus, c'est un témoignage de la vie des français moyens de l'immédiat Après-guerre donc encore plus bon à prendre. La première moitié qui se contente de tranches de vie est réjouissante. Après le truc du billet de loterie égaré utilisé déjà auparavant des centaines de fois n'était pas forcément nécessaire pour donner un regain d'intérêt à une oeuvre déjà intéressante sans cela, et la bagarre avec l'épicier est franchement de trop. Quelques belles séquences surnagent quand même de cette deuxième moitié plus conventionnelle et moins réussie à l'instar de celles dans le bureau de loterie, rendues surréalistes par le pianiste aveugle et l'air placide de Gaston Modot. Et pour l'anecdote, on peut voir dans un très petit rôle de garçon épicier un jeune Louis de Funès chevelu dans une de ses premières apparitions au cinéma.
    Nelly M.
    Nelly M.

    100 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2012
    Gagner gros à la loterie en 1947et perdre le billet, faut-il être ballot ! L'occasion, pour Jacques Becker, de dépeindre les foules urbaines de l'après-guerre, marchands et consommateurs en pleine possession de leurs moyens. Des attentions les uns pour les autres, inclus travers et coups de sang. C'est de parti pris pour les petites gens. Contre le patronat rapace peu ou prou... A travers le portrait du petit couple uni entre métro et home sweet home, on sent pointer les générations futures, confort des Trente Glorieuses, la possibilité de tirer son épingle du jeu sans se ruiner en déplacements et psychotropes. Plaisant à regarder et utile pour comparer avec la période post 2000, quand trouver l'emploi pérenne devient parcours du combattant. Seul le frétillant Roland (Noël Roquevert) à l'oeil fixé sur tout jupon potentiel, semble caricature à peine exagérée des nantis contemporains.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 214 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2012
    Quand il tourne « Antoine et Antoinette » en 1946, Jacques Becker est encore un jeune réalisateur, n’ayant que trois longs métrages à son actif dont « Goupi mains rouges » qui lui a donné un début de notoriété. Cette chronique sociale écrite par Becker avec l’aide de Maurice Griffe et de Françoise Giroud sur fond d’intrigue rocambolesque très années 30 est l’illustration parfaite de la capacité du réalisateur à faire exister sur grand écran les petites gens trop souvent oubliées des scénaristes. L’intrigue centrale du film liée à la perte d’un billet gagnant de la Loterie Nationale ne prend corps qu’après la moitié du film. Avant Becker s’est contenté de nous montrer la vie d’un quartier parisien rythmé par la pratique des métiers. On y retrouve, l’ouvreuse du métro, l’imprimeur, la vendeuse de grand magasin et le patron d’un commerce de primeurs. Les petites anecdotes amusantes livrées avec un montage très serré soutiennent en permanence l’intérêt du récit. C’est ici qu’il faut parler du langage cinématographique de Becker, essentiellement axé sur le jeu des acteurs qu’il met en valeur par l’alternance de gros plans sur les visages et d'autres plus larges intégrant plusieurs personnages. Chaque portrait est finement ciselé et s’évertue à rendre l’humanité de chacun. Même le commerçant libidineux joué par l’inénarrable Noël Roquevert conserve jusqu’au bout une gouaille qui nous le présente davantage comme un pauvre bougre mal dégrossi que comme un véritable harceleur pervers. Mais c’est aussi l’histoire d’amour entre les deux jeunes héros qui intéresse Becker et le pousse à nous dresser à travers le visage lumineux de Claire Maffei un joli portrait de femme comme il n’était pas courant de le faire à cette époque. « Antoine et Antoinette » récompensé à Cannes par une palme d’or en 1947 constitue un formidable témoignage sur la période de l’après-guerre à Paris où malgré les difficultés liées à la reconstruction, l’optimisme dominait. On est loin en effet des drames ouvriers de Carné qui marquaient la désillusion qui suivit le Front Populaire et se firent l’écho des menaces qui grondaient au-dessus de la vieille Europe. A noter la présence du tout jeune Louis De Funès qui panouille à ses débuts dans de très courtes apparitions, ici tenant deux rôles pour le prix d’un. On voit aussi passer sur l’écran
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 janvier 2012
    une histoire superbe et simple d'un couple de l'apres guerre, une image magnifique et contrastée, comment faisait becker pour avoir ce son et cette definition??
    c'est le mystere des grands cineastes..
    l'histoire est celle d'un couple romantique qui s'aime, malgré les aléas des bas salaires..et un "riche" epicier drageur.. il faut dire que la vendeuse des champs elysées est adorable..
    si ce film devait faire un remake, il aurait un succes fou,
    je l'ai decouvert hier sur la tnt, je vais me le rapasser en boucle..
    je vous le conseille 100 fois!!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 janvier 2012
    Ah le monde en noir et blanc de Becker ! Les bons ouvriers sont de braves gens, ils ont tous le cœur sur la main et les autres, les patrons, les petits chefs, les épiciers, sont tous des salauds, à commencer par le fourbe Roland, avec sa moustache de traitre, ses guêtres d'ancien combattant, son béret de collabo qui corrompt la bonne prolétarienne Antoinette Moulin à coups de boites de sardines qu'il s'est sûrement procurées au marché noir. Car c'est clair qu'il doit faire du marché noir et qu'il a dû fricoter avec les Allemands pendant l'Occupation. Il a bien la tête à ça avec ses manières de pervers pépère satisfait de lui et habitué à acheter les gens à coups de roues de vélo, d'azalées et de marron glacés. D'ailleurs, n'a-t-il pas déjà corrompu sa caissière qui doit coucher pour garder sa place, la malheureuse ? Ça continue avec Barbelot le chef de rayon à Prisunic. Face à ces salauds d'exploiteurs capitalistes, de braves prolétaires certes un peu jaloux qui, ne possédant que leur femme, en sont naturellement bien un peu jaloux. Pensez, leur seule possession ! Quand on a que le café du pauvre, on n'aime pas partager ce café-là ! Alors quoi de surprenant à ce qu'il ne veulent pas que les autres regardent leur femme ? Ils n'ont pas entendu parler de la burqa. Alors de temps à autre, les gifles volent. Que voulez-vous ? Quand on aime sa femme chez les braves prolos, on la bat de temps à autre, il n'y a pas tant de distractions, et puis c'est sûr qu'elles aiment ça, les coups c'est pas pour leur faire peur, les fortes prolétariennes ! Alors quand le brave Antoine fait sa fête au félon de Roland en infligeant une bonne raclée bien populaire à l'épicier accapareur même pas cap' de se battre à la régulière pour lui donner un œil au beurre noir bien mérité, le petit peuple parisien est aux premières loges pour assister au spectacle et veiller au grain. Quand les Moulin sortent enfin blanchis de toutes leurs aventures pour connaitre enfin un bonheur bien mérité, ce n'est pas par l'infâme travail au service des capitalistes ou l'abjecte spéculation du commerce, non ! C'est grâce à un honnête billet de loterie des gueules cassées qui sauve la morale patriotique et prolétarienne dans ce film noir et blanc d'un monde en noir et blanc où les Moulin auront travaillé moins pour gagner plus.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 janvier 2011
    MisterMuir a tout dit : attention chef-d'oeuvre. D'accord aussi avec Chrischambers86, pour les affinités électives convoquant McCarey. Mais Becker reste naturellement "français" dans sa peinture du faubourg parisien, métro "La Fourche". Peinture de gens heureux dans un Paris fait de villages, de petits commerces, d'entraide entre voisins et de...Parisiens ! Paris qui travaille et prend le métro, mais Paris qui sourit, un Paris sans antidépresseurs. Ceux-là n'ont pas grand chose mais le peu qu'ils ont, ils le savourent. Ils ne connaissent pas l'envie, "ce péché imbécile qui ne rapporte rien", écrivait Balzac. Mais ils ont quelques rêves écrits au rouge à lèvres sur le miroir d'une chambre. La grandeur de l'âme est déjà incrustée et n'a nul besoin d'un numéro gagnant. Ces deux-là ne seront jamais des "bobos", n'auront nul rêve de lune ou bien désir de jonque, comme le chantait Richepin. Oiseaux de passage ils resteront, et Becker a le génie de capter ces moments de joie simple (et c'est un peu héréditaire...). Au panthéon des films français de l'immédiat après-guerre.
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 089 abonnés 12 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2010
    Les meilleures comèdies françaises d'après la guerre, même si elles restent traditionnellement nationales, et peut-être justement pour cela, ressemblent comme des soeurs aux comèdies amèricaines! Pour ne prendre qu'un exemple parmi tant d'autres, Jacques Becker se mit à faire des films qui pourraient avoir ètè inspirès par Capra ou Mc Carey! C'est le cas avec le très beau "Antoine et Antoinette" qui prèsente la vie d'un couple de travailleurs français en proie à des difficultès d'argent et qu'un providentiel billet de loterie, perdu et retrouvè, allait sortir de l'ornière! Par là, il rejoint, sans l'avoir recherchè, une correspondance avec un certain cinèma amèricain "social". C'est charmant, souvent poètique, et le couple Roger Pigaut-Claire Maffei est vraiment inoubliable! Par le ressort narratif de son intrigue, Becker signe un succès profondèment populaire avec une intrigue à multiples dètails qui donne lieu à l'exploration mi-rèaliste, mi-poètique d'un quartier de Paris et de ses habitants les plus anonymes...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 octobre 2008
    Charmant, le jeu des acteurs très naturel, le dynamisme de la réalisation donne du relief à cette petite histoire et montre un peu la vie d'un quartier populaire de l'après guerre à paris. A noter l'excellent noël Rocquevert et 2 roles de figuration pour De funes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Chef d'oeuvre ! C'est à la fois précis, vivant, amoureux, ironique, humain, drôle, émouvant. Un film puissant et plein de grâce, sur un argument à priori léger. Un grand plaisir de spectateur avec, en plus, un aspect documentaire sur le Paris de l'après-guerre, et plus largement sur la société française au moment du baby boom. Une grande réussite.
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