Inattendu succès populaire(1,1 millions d'entrées),"La Cage Dorée" a certainement parlé à la communauté portugaise vivant en France,trop souvent oubliée au cinéma(hormis dans les récentes "Femmes du 6eme étage"). Son message positif et frais ainsi que sa galerie de personnages optimistes et gentiment gaffeurs ne sont sans doute pas étranger à cet engouement. Ruben Alves aborde la question du déracinement et de l'intégration dans une comédie chaleureuse que l'on peut qualifier d'autobiographie. On peut aussi le voir comme une fable sur le thème de l'aimable qui accepte tout et se fait avoir au final. Reste qu'il m'a paru insurmontable de passer outre la mise en scène hypra-télévisuelle et des situations lourdes et didactiques. L'interprétation générale laisse perplexe. Et le pire du pire,c'est cet angélisme,cette gentillesse qui ressort à toutes les sauces. On a l'impression de vivre au pays des merveilles. Même pour une comédie fédératrice,c'est difficile à avaler...
Après les femmes du 6e étage voici la cage dorée qui aborde non pas la communauté espagnol mais la communauté portugaise.Mais à peu de chose prêt c'est le même film. Le réalisateur essaie d'aborder les clichés attachés aux portugais,il le fait sans le brin de subtilité nécessaire pour ne pas faire passer cet abominable téléfilm pour quelque chose d’incroyablement niais. Malheureusement c'est tout ce qu'il arrivera à avoir. C'est mal mis en scène,mal joué,l'image est lamentable et le discourt au lieu d’être léger comme il le voudrait et lourd comme une pelleté de ciment,normal quand on parle de portugais il faut bien faire dans la maçonnerie.
Très mauvais, mal interprété, bourré de clichés, le casting est ringard, les dialogues inexistants, décors carte postale, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais dire de bien sur ce film d'amateurs, mais quand on voit le box-office et les films en tête (les profs, les gamins etc... ) on se dit que pour la France et le cinéphiles français, alors c'est super, ça peut dépasser le million d'entrées, et par ici la monnaie !!!
Bien sur c'est une comédie et on rit beaucoup (Merci Chantal Lauby !!) mais c'est surtout un film hyper émouvant et une très belle déclaration d'amour d'un fils à ses parents . Respect.
Film quelconque,surfant sur la vague du déjà moyen(mais meilleur)"Les Femmes du 6è Etage".A lire la pléthore de bons avis sur ce film on est droit de se demander si les avis n'ont pas été postés par des professionnels se cachant derrière de faux pseudos ou si la culture de médiocrité dans laquelle on baigne a tellement bien fait son oeuvre que les spectateurs ne savent plus faire la différence entre un film moyen,bon,ou très bon.
Des moments droles mais le film est bouré de clichés sur les portuguais, qui sont tous masson et leur femme concierge... L'exploitation des immigrés par les français est bien montré mais on présente cette communauté comme les "bon" immigrés qui se laisse exploité ("c'est ça qu'on aime" dit un personnage) et laisse leur fille se faire sauté par le fils du patron. Faut pas rever, cette immigration là, c'est fini !!!
Ce film est mal joué, l'histoire prévisible et déjà vu un millier de fois est lourde, poussive. Les blagues tombent à l'eau! C'est probablement l'exotisme de l'accent qui a ravis les "fans", Un Cht'is à l'envers où cette fois on est la caution exotique mais sans vouloir retourner de là d'où l'on vient...
"La cage dorée" de Ruben Alvès, jeune réalisateur franco-portugais passé par le métier d'acteur, nous rappelle que la communauté portugaise arrivée en masse en France dans les années 60 a du aussi faire face aux discriminations et apprendre à vivre avec la nostalgie du pays dont aucun immigré ne peut vraiment se défaire. Le ton de la comédie douce-amère a été choisi par Alvès et ses deux compères scénaristes (Hugo Gélin et Jean-André Yerles) pour mettre à jour l'éternelle volonté de domination qu'exercent les classes bourgeoises sur ceux dont nos élites les plus prestigieuses disent quelquefois, ces temps-ci: "qu'ils ne sont rien". Les portugais modestes qui venaient trouver du travail dans la France des Trente Glorieuses ont représenté l'archétype de l'immigré modèle : travailleur et discret. C'est exactement ce que sont Maria (Rita Blanco) et José (Joaquim De Almedia) Ribeiro qui ont élevé leurs deux enfants à Paris dans la loge d'un bel immeuble haussmanien où Maria est concierge alors que José est chef de chantier dans le bâtiment. Très soucieux de s'intégrer parfaitement dans leur pays d'accueil, ils se sont laissés exploités sans jamais vouloir l'admettre. Le jour où tombe un héritage miraculeux qui leur permettra de rejoindre le Portugal délaissé depuis trente ans, c'est la catastrophe. Difficile pour les Ribeiro d'envisager de quitter leurs habitudes et aussi leurs patrons respectifs dont ils croient naïvement qu'ils se sont attachés à eux. Idem du côté des propriétaires de l'immeuble (Nicole Croisille impayable en harpie distinguée) et du patron de José (Roland Giraud), beaucoup plus cyniques qui comprennent brutalement tout ce qu'ils vont perdre. Se met alors en place un jeu de dupes drolatique mais aussi très lucide sur l'infranchissable fossé qui sépare les classes sociales. Les bourgeois sont prêts à tout plutôt que de renoncer à un confort pas cher payé qu'ils croyaient acquis en distribuant de temps à autre quelques oboles et en instaurant une proximité de façade. Les enfants des Ribeiro moins dociles que leurs parents joueront un rôle déterminant dans la suite de l'histoire. Ce premier film évite tous les pièges dans lesquels tombent trop facilement les comédies dramatiques actuelles qui sacrifient souvent le réalisme aux gags et bons mots faciles. En outre, le jeune Ruben Alvès nous parle avec amour des traditions de son pays qui restent fortement ancrées chez ceux dont on avait oublié le douloureux déracinement sans doute trop occupés que nous sommes par les problèmes causés par d'autres communautés plus revendicatives. Le film a eu un bel écho atteignant les deux millions de spectateurs, Portugal et France confondus et ce n'est que justice même si un ou deux effets sont un peu trop appuyés. Les deux acteurs portugais très célèbres dans leur pays en parfaite symbiose sont d'une vérité profonde. Il serait injuste d'oublier Roland Giraud et Chantal Lauby qui apportent apporte la dorure comique indispensable aux barreaux de cette jolie "cage dorée". On espère que Ruben Alvès sera aussi convaincant dans son prochain film.