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chrischambers86
13 955 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mars 2010
Très belle rencontre, celle de Charlotte et Veronica qui sont voisines dans un grand immeuble anonyme! Charlotte vient d'emmènager, elle s'est dèbarrassèe de son petit copain et souhaite refaire sa vie; Veronica est un transexuel, quelque peu dèpressif qui attend une rèponse pour une opèration qui devrait tout changer pour lui...ou pour elle! Et entre ces deux là, le courant passe plutôt bien, d'autant que chacune est l'image inversèe de l'autre! Charlotte vit dans un dèsordre permanent, mange des pizzas midi et soir, alors que Veronica, qui est la douceur incarnèe, s'est concoctèe un petit intèrieur douillè! Mais en dèpit des apparences, aucun clichè n'est la dedans! Au contraire, une immense tendresse envers les personnages, incarnè par Trine Dyrholm (mèlange de Helen Mirren et Susan George) et David Dencik, qui forment un duo èpatant de justesse! La mise en scène de Pernille Fischer Christensen ne donne pas dans le spectaculaire, non le naturaliste, mais il èvite d'être abrupte! Même si le dècor, dans lequel la jeune rèalisatrice fait èvoluer ses deux personnages, n'est pas très glamour, il n'est pas non plus sordide, ou s'il est, on l'oublie bien vite en raison de l'humanitè qui habite peu à peu ce très beau film scandinave...
Deux appartements voisins : l'un habité par une transexuelle, l'autre par une femme seule depuis peu. Leurs rapports seront d'abord tendus puis tendres au fil du temps...Des surprises dans Soap, un film danois hautement déprimant, il n'y en a aucune, c'est comme si on avait vu ça mille fois déjà. Avec un minimum d'humour et de fantaisie, la pilule aurait pu passer. Las, la cinéaste n'entrouvre aucune porte de sortie et se contente d'illustrer deux solitudes meurtries. C'est peu et à déconseiller aux claustrophobes.
En Soap est un film dano-suédois réalisé par Pernille Fischer Christensen en 2006. Loin des films dont je suis habitué à voir, il m’a réellement intrigué. Tout d’abord, commençons par l’histoire. Charlotte (Trine Dyrholm) vient de quitter son petit ami avec qui elle semble fiancée depuis longtemps et de s’installer dans un petit appartement d’un quartier modeste. Elle semble assez bouleversée par sa vie sentimentale et la séparation affecte beaucoup son fiancé Kristian (Frank Thiel). Veronica (David Dencik), est un transsexuel introverti, mal dans sa peau au point d’être suicidaire qui se trouve être la voisine de Charlotte. Après une première rencontre succinct, Charlotte retrouve Veronica agonisant dans son canapé, le chien de la dernière aboyant toute la nuit. A partir de ce moment va commencer une interaction incroyable entre les deux personnages, ils vont prendre soin l’un de l’autre comme s’ils étaient frères et sœurs (ou sœurs et sœurs), on ne sait pas trop comment définir. Car le rôle de Veronica est assez troublant, c’est une personne qui n’aime pas qu’on viole son intimité, qui ne laisse même pas rentrée sa mère plus loin que son hall d’entrée, mais qui semble beaucoup apprécier la présence de Charlotte, hétérosexuelle convaincue. On jongle entre considérer Veronica comme une femme ou comme un homme qui souhaite changer de sexe au plus profond de lui-même, c’est même son plus grand accomplissement, car il attend la réponse d’un centre médical pour se faire opérer. Une histoire d’amour va naître entre les deux, bouleversant totalement l’homosexualité de l’une comme l’hétérosexualité de l’autre. Personnellement, je trouve ce film sensationnel, lent et filmé de manière simple mais qui véhicule beaucoup de questions sur le genre, des sentiments et de l’existence sociale des transsexualités. Souvent, on a tendance à associer transsexualité à prostitution, mais dans ce film on rappel que c’est une réalité qui constitue un homme qui se sent tiraillé par un sentiment de marginalité, de déviance, qui pourtant vit simplement, obligé de se prostituer depuis chez elle pour compléter son chômage. Un film dont les personnages aussi étranges que familiers vous étonneront.
Vraiment pas mal et prenant. Le cinéma danois se porte toujours aussi bien. Réalisé sous les contraintes du fameux "dogme", ce long métrage fait preuve d'originalité et réussi à instorer une véritable cohérence par rapport à son titre. Je déplore qu'une fois encore, ce genre de film ne soit diffuser qu'extremement peu à paris et dans le monde... la tolérence n'est - elle pas bonne à voir ? Allez - y !!!