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chrischambers86
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4,0
Publiée le 21 octobre 2010
Ce très joli classique de Jacques Becker sorti en 1949 raconte les chassès-croisès amoureux et les aspirations professionnelles d'une bande de jeunes dans le Paris de l'après-guerre! On y croise un jeune homme qui rêve d'ètudier les pygmées en Afrique, un autre qui ècrit des pièces de thèâtre, un troisième qui joue du jazz dans les caves bondèes de Saint Germain des Près (le Lorientais, où nous entendons Mezz Mezzrow, Rex Stewart et Claude Luter), une jeune ado qui s'imagine brûler les planches ou les plateaux de cinèma, le tout entre joies, dèsirs fous, promesses, rendez-vous de filles et de garçons avec leurs ambitions et leur drôle de voiture-bateau qui traverse la Seine pour èviter les bouchons...Des hèros, pour beaucoup inspirès des personnages rèels, et rencontrè par Becker, qui a travers ce film explore avec un regard d'ethnographe la gènèration de ces enfants! il raconte aussi cette ambiance si particulière et plein d'espoir de l'après guerre dans laquelle cette gènèration ne voit plus d'obstacle pour s'èpanouir! "Rendez-vous de juillet" nous propulse donc à l'intèrieur d'une jeunesse pleine d'optimisme et de dynamisme! Rècompensè par le Prix Louis-Delluc, le cinèaste est complètement en phase avec son èpoque et son score au box-office en atteste puisque 1.8 millions de spectateurs sont allès à sa dècouverte! En montrant un monde qui bascule, "Rendez-vous de juillet" influencera fortement la nouvelle gènèration de cinèastes qui arrive! Par sa facture qui annonce les prèmices de la rèvolution de la nouvelle vague et les comèdiens qu'ils rèvèlent comme Maurice Ronet, Nicole Courcel, Brigitte Auber (surtout) où qu'il consacre, comme Daniel Gèlin! Un portrait sincère et nostalgique d'une jeunesse avide de vivre...
Portrait d'une jeunesse des années 30 à Paris. Je ne peux pas m'empêcher d'en voir davantage. Les sorties, la musique, les flirts...... La fin est très décevante. Tout ça pour ça !!!! Un peu d'Afrique nous aurait bien dépaysé. Long et ennuyeux au final.
Nous venons de vivre, sans doute depuis 1945, les plus belles années de l'histoire de la France, du moins vu sous l'angle du bonheur de vivre du plus grand nombre des citoyens. Ceux d'entre nous qui sont né vers 1930 en ont été les grands bénéficiaires. Ce magnifique film est le début de leur histoire et à ce titre il est incontournable tant la mise en scène de Jacques Becker est sans failles lorsqu'il s'agit de s'intéresser aux gens. Il y a dans ce film une scène qui en dit long à ce sujet: c'est lorsque Brigitte Auber (Thérèse) et Maurice Ronet (Roger) discutent devant la trompe de l'éléphant de Paris qui disait merci en dépliant ses deux oreilles. Elle est d'une justesse de ton et d'une légèreté admirable. Il n'y a que de l'humain dans ce film, quasiment pas de fil conducteur si ce n'est un prétexte pour mettre à jour les caractères. La jeunesse de 1949 pouvait contrairement à celle de 2012 tout espérer puisqu'il y avait tout à reconstruire. C'est merveilleux qu'un cinéaste aussi talentueux que Becker se soit intéressé à ce phénomène, ce film est un témoignage historique. Sur le plan cinéma, il n'a pas la rigueur de ''Goupil mains rouges'' ni l'éclat incomparable de ''Casque d'Or'', il y a quelques petites concessions à la mode du moment comme le passage avec la voiture amphibie; mais sur le plan de la vie quotidienne des étudiants de l'époque, il est irréprochable. Il ouvre véritablement la porte aux années qui suivront sur tous les sujets y compris la nouvelle vague.
Un film d'un dynamisme assez irrésistible sur la jeunesse d'après-guerre dont Jacques Becker fait le portrait avec sa clarté et sa rigueur habituelles. Superbe et entrainant, un classique. Voir ma critique complète sur mon blog :
Agréablement surpris par ce film qui ne m'attirait guère au début. Mais l'ambiance de la fin des années 40 dans un Paris magnifique avec la jeunesse qui veut s'amuser et qui ont pleins de rêve en tête. Scénario en forme de film choral est très bien traité et monté. Les acteurs sont tous impeccables au diapason de l'atmosphère de l'époque, musique et théâtre, amour insouciance, ...
Un hymne à la jeunesse, viante, passionné et attachante. C'est en effet de beaux portraits que nous offrent ici Jacques Becker, avec une sincérité des plus touchantes et un talent indéniable. Un talent d'abord pour faire ressortir une réelle émotion, puis de se montrer drole également, certains dialogues et personnages étant particulièrement attachants. De plus, ce film comporte plusieurs excellents acteurs, à commencer par Daniel Gélin, épatant ici. Bref, c'est un bien joli film dont il serait dommage de se priver!
Bien mieux que Falbalas, Rendez-vous de Juillet est un film qui demeure aussi frais qu'au jour de sa sortie. Il faut dire que cette plongée quasi ethnographique dans les caves de Saint-Germain-des-Près, dans le milieu insouciant et bohème des jeunes acteurs de théâtre est toujours aussi envoutant. Gelin, Ronet et Auber incarnent à jamais la jeunesse de Saint-Germain et des années 50 qui s'éveillent !
Après les prolétaires d ‘«Antoine et Antoinette » (1947), Jacques Becker développe en 1949 une comédie au sein de la jeunesse intellectuelle. De la cave à jazz avec quelques musiciens célèbres (Claude Luter, Mezz Mezzrow, Rex Stewart) au projet d’expédition anthropologique au Congo, en passant par le théâtre, nous assistons à la description minutieuse d’une époque fantasmée. En joignant les besoins scénaristiques au lobbying, ce soit disant cinéma vérité nous expose des difficultés à trouver un emploi et que le cinéma français ne produit plus de film ! A partir de ce bobard se développe un chassé croisé amoureux très « Nous deux » chez les intellos : François auteur d’une pièce de théâtre, aime Thérèse qui aime un trompettiste occasionnel qui devrait accompagner un anthropologue comme chef opérateur. Ce dernier est amoureux de Christine, la sœur de François, mais dont est épris le réalisateur de la pièce. Ce dernier engage les deux filles, Thérèse par ce qu’elle a du talent et Christine pour des raisons moins avouables, surtout qu’elle joue comme un pied. Heureusement, le marivaudage je t’aime moi non plus est agréablement illustré par quelques bons moments de jazz et le jeu lumineux de Brigitte Auber, le tout habillé par une grâce certaine. Globalement le film est davantage une accumulation de talents qu’une réussite véritable. L’interprétation, Daniel Gélin en tête, et la musique, à condition d’aimer le jazz, Mais aussi des talents techniques avec une remarquable photographie de Claude Renoir dans un Paris plein de charme et un montage très juste de Marguerite Renoir. Les limites se trouvent dans plusieurs séquences, comme par exemple celle de la lamentable prestation scénique de Christine (Nicole Courcel), plus pesante que didactique. Becker ne fut ni François Truffaut et encore moins Vincente Minnelli. Néanmoins ce film plein de fraîcheur reste un témoignage intéressant sur cette époque et sa jeunesse, tout en permettant de passer un agréable moment.
Cinéaste marginal, Jacques Becker filme dans "Rendez-vous de Juillet" une jeunesse qui a soif de liberté, qui veut s'affranchir d'un modèle patriarcal pesant, joyeusement caricaturé lors d'une introduction folle en ce qu'elle présente une multitude de personnages, et dont la curiosité pour d'autres cultures semble insatiable. Le film dépeint avec précision une jeunesse de son temps, partagée entre l'élan musical, vitaliste, du Quartier latin et ses histoires sentimentales : il le fait en parvenant à mêler un ton léger, incarné par un rythme alerte et des images insolites (le véhicule qui se transforme en pédalo), et une complexité des situations et des sentiments, spoiler: comme en atteste ce moment très fort où l'expédition est proche d'être anéantie à cause des impératifs financiers qui s'imposent à ces jeunes devant travailler - la pression des parents et d'un certain modèle sociétal sont encore une fois critiqués avec virulence. Le film pourrait parvenir plus rapidement à ses fins dans le sens où il donne l'impression de nouer de manière quelque peu académique ses intrigues amoureuses mais la singularité globale du regard que porte Becker sur ses personnages est revigorante. C'est un film qui ne se complaît pas dans son époque mais qui au contraire la remet en question en tentant d'en extraire la part joyeuse et rebelle, laquelle permet d'affronter l'avenir, de le croquer et non pas de le subir.
Un joli film sur la jeunesse, qui vaut encore le détour pour toute sa première partie, très rythmée, qui nous présente ses différents personnages à toute allure, naviguant d’un appartement bourgeois à un salon de coiffure, du Champ de Mars à la Place de la Concorde, des clubs de jazz aux bords de Seine et des cours de théâtre aux leçons d’ethnographie. Le style anticipe sur le réalisme et l’énergie de la Nouvelle Vague, mais évoque aussi le ton d’un Monde sans pitié, autre portrait de la jeunesse parisienne ayant marqué son époque par sa façon de saisir l’air du temps à travers des détails apparemment futiles. Le reste n’a pas très bien vieilli et la comparaison avec la Nouvelle vague tourne court dans un dernier tiers plus raide, qui substitue une dramaturgie amoureuse convenue à la grâce de la chronique et du film choral. C’est en tout cas (à ma connaissance) un très rare exemple de film sur la jeunesse antérieur à La Fureur de vivre, qui sortira 6 ans plus tard.
Le film est le portrait d'une certaine jeunesse de l'après-guerre, jeunes adultes qui ont souffert des privations et veulent redécouvrir les plaisirs de la vie et l'insouciance sans doute. A ce titre, "Rendez-vous de juillet" possède incontestablement une valeur sociologique. Jacques Becker suit différents personnages à travers leurs rêves, leurs ambitions, leurs amours. Le ton est à la comédie avant qu'elle ne se dissipe dans une certaine amertume à l'approche des premiers échecs, des premières peines sentimentales ou professionnelles. L'étude de moeurs évoque aussi, au début, pour chacun des protagonistes le fossé et l'incompréhension entre générations, révélateurs d'un nouvel état d'esprit. Le film est intéressant, bien qu'à se disperser, il survole des personnages qui méritaient d'être approfondis.
Une bande de jeunes après-guerre : l’un veut étudier les pygmées en Afrique, l’autre a écrit une pièce de théâtre, le troisième joue du jazz dans une cave de Saint-Germain des Près, la quatrième rêve d’être actrice. Un chassé-croisé amoureux se superpose à leur désir de réussite. Le film se situe dans la veine des divertissements de l’auteur (Edouard et Caroline, Ali Baba, Arsène Lupin, etc.). Sa principale qualité est de donner vie à cette compagnie hétéroclite et bohême qui cherche sa voie dans un monde plein d’espérance au sortir de la guerre. Le film est donc aussi un témoignage sur l’optimisme d’une époque où tout était à reconstruire. Les acteurs sont bien dirigés, Daniel Gélin déclame mais montre une réelle force de caractère, Ronet est un peu pâlichon. Mise en scène et dialogues convenables. Mais le propos n’est guère consistant, et la leçon sous-jacente naïve : avec de la ténacité, les projets les plus fous se réalisent. L’ensemble n’est en fait qu’un agréable divertissement qui s’oubliera vite, comme toutes les productions de Jacques Becker du même style. L’auteur a heureusement d’autres couleurs à proposer sur sa palette, dans un registre plus dramatique et d’un intérêt supérieur.
Une œuvre incontournable pour les cinéphiles. On imagine facilement la modernité qu'a représenté ce film à sa sortie. Cinquante ans après, il reste un témoignage passionnant de cette époque, société corsetée que la jeune génération va peu à peu changer. La mise en scène virevoltante à l'image de la fougue des personnages. Bravo notamment à Becker pour les premières scènes, où le téléphone sert de fil rouge à la présentation de ses "héros".
Jacques Becker nous évoque ici la jeunesse parisienne d'après-guerre avide d'arts et de liberté. Le film conserve un certain charme encore aujourd'hui.