Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sudhir
20 abonnés
480 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 novembre 2017
L'exemple même du film sur l'éducation anti- académique indépendant...Gosslin est bouleversant (son meilleur rôle ?)...Cette description du système américain sonne vraie sur tous les tableaux.
HALF NELSON c’est un superbe film : beau, profondément humain et d’une grande intégrité. Car avec son scénario d’une grande finesse et sa sensible réalisation ‘caméra-à-l’épaule’ - dont le choix s’impose vite comme une évidence, permettant ainsi au spectateur d’entrer en totale empathie avec les personnages – et des personnages justement sensibles et subtils, on peut vraiment dire qu’on assiste à un petit choc cinématographique ! Une sensation qui se voit bien sûr amplifié face aux étonnantes prestations du charmant Ryan Gosling et de l’étonnante Shareeka Epps, qui illuminent l’œuvre toute entière. Et c’est d’ailleurs sans prétention et sans clichés que Ryan Fleck s’engage dans cette représentation de la solitude et de l’errance des êtres perdus ; même lorsqu’il enrichit son récit de petites touches historiques, à travers des évocations de "grands évènements" de l’histoire américaine, qui constituent des passages à la fois instructifs mais surtout d’une grande puissance ! HALF NELSON veut nous montrer que le monde peut changer, même si à l’échelle d’une ou deux vies seulement. Et cela, pas besoin d’artifice pour le dire, Fleck le fait avec une grande sobriété, et beaucoup de maturité.
Sur un sujet piège, qui aurait pu donner les pires excès, une oeuvre délicate, attestant d'une élégance de mise en scène. Du cinéma indépendant comme on en redemande, et des acteurs justes.
Half Nelson tend à s'ancrer dans une espèce de lenteur tantôt obsédante, tantôt ennuyeuse. Malgré la justesse de Ryan Gossling en professeur d'histoire toxicomane et de cette étonnante petite actrice, le film prend le parti de la réflexion et celle-ci semble se dégager de chaque plan, comme si le réalisateur nous laissait subtilement le temps d'appréhender chaque instant. Le film aborde le changement, possible ou non, intérieur ou visible, et s'arme des erreurs des erreurs du passé comme pour justifier la situation présente des deux protagonistes. Alors que Drey, l'élève de 13 ans et en pleine évolution, à un âge où on est facilement influençable, son professeur, lui, accuse le coup d'une vie qui en est dépourvu. L'un cherche à aider l'autre et vice-versa dans le but finalement de se sauver soi-même. Pour l'une, il s'agit d'avancer, pour l'autre, de trouver une raison de continuer à le faire. Un film timide et pudique malgré ses images, pleins de non-dits qui malheureusement nous abandonne sur une note incertaine. Quand l'intelligence et la fascination côtoient l'ennui et la maladresse.
Ryan Fleck peut-être fier de sa réalisation, il livre avec "Half Nelson" un film pudique, intime, se révélant être une œuvre sincèrement profonde. L'histoire de ce professeur aux deux visages, qui tente de sauver les apparences, descendant lentement aux enfers, tout en étant conscient mais sans avoir la force pour remonter la pente, est vraiment bien mise en scène. Lorsqu'une rencontre plus approfondie entre lui et l'une de ses élèves qui n'est pas vraiment gâtée par la vie se déroule de manière impromptue et qu'elle découvre le désespoir de ce prof aux allures cool, on se demande lequel des deux personnages va sauver l'autre. Le personnage est sublimement interprété par un Ryan Gosling méconnaissable, qui montre une nouvelle facette de son grand talent.
Un jeune prof qui se drogue se lie d'amitié avec une de ces eleves.Resumé comme ca ,cela peut sembler glauque ,il existe cependant plusieurs facteurs qui confere a cette histoire une profonde humanité.Au 1er abord la realisation facon documentaire (zoom incessants,camera tremblotante) surprend quelque peu mais cela procure au final le sentiment de vivre au + pres des personnages ,de partager leurs joies comme leurs moments de detresses.La BO discrete laisse s'exprimer le jeu efficace de comediens peu voir pas connus en dehors du formidable Gosling melange de fragilité extreme dans ses periodes de trans et d'une certaine nonchalance dans la presentation de ses cours.Le cineaste decrit un etre en perte de reperes censé guider et eduquer des jeunes ,leur inculquer des valeurs et des connaissances a travers l'histoire et le sport.Symbole d'une Amerique qui s'interroge ,Gosling incarne avec brio un homme qui doute ,qui se referme sur lui meme.
"Half Nelson" est un film personnel assez ambitieux, ce qui se sent dans la réalisation. Avec son histoire ultra réaliste sans superflu, le film avance lentement et l'on apprend à comprendre les malheurs des deux personnages principaux, merveilleusement bien interprétés. Reste qu'à certains moments, trop de lourdeurs/lenteurs peut rebuter. Mais lorsque l'on cerne le personnage de Ryan Gosling, on est touché.
Descente aux enfers d'un prof solitaire à cause de la drogue, très bien joué par Ryan Gosling qui passe d'un mec avenant à un camé complètement à l'ouest. Le rythme lent donne cette sensation de ne pas avancer et de faire du sur place, d'être bloqué entre deux univers, comme dans le film, le monde réel et celui de la défonce. Ce n'est pas le meilleur du genre mais ça vaut le coup d'oeil.
Gosling fabuleux, Epps surprenante ! Un film à multiples facettes pointant "ses" prisons, ses espoirs, ses attentes, ses combats et ses errances. Un traitement du thème sur fond de drogue (très soft), de racisme, de ghettos, de révolutions, de politique, d'apparence et d'attitudes (j'en oublie). Un subtile melting pot dans ce duo qui résume beaucoup et en émane, si ce n'est des réponses, au moins une entre-aide. Un film à revisionner pour décrypter tous les messages. 4.5/5 une merveille !!!
« Half Nelson » est un récit de plus sur la fin des illusions, le personnage principal est revenu de tout, politique, amour, engagement social et professionnel (il est prof), il remplit le vide laissé par ses rêves perdus en sombrant dans la drogue. Seul lueur d’espoir au milieu des ténèbres, l’amitié qu’il porte à une gamine de 13 ans dont le visage dur et fermé cache une soif d’apprendre et de s’en sortir. La mise en scène capte bien la mélancolie et la détresse qui se dégage de ces personnages de marginaux, le réalisateur à un parfait sens du timing et de l’ellipse, rendant son récit fluide et agréable à suivre, pour peu qu’on soit d’humeur, vu l’ambiance globalement dépressive. Les comédiens sont parfait.
Un film magnifique de part son scénario et la complicité entre une élève et son professeur qui s'établit plus profondément au fur et à mesure que le film avance. Ryan Gosling qui nous livre une prestation remarquable de prof toxico mais néanmoins qui tente de reprendre le contrôle de sa vie. Il aurait vraiment mérité son oscar mais bon, avec le talent qu'il a, il aura surement d'autres occasions. Le réalisateur pourtant pas si célèbre que ça réussi a faire un film d'une ampleur presque phénoménale, on adhère très facilement même si certains passage son assez malsains. Un film à ne pas manquer, pour son casting ainsi que son scénario exceptionnel même si la mise en scène n'a rien de grandiose.
Les films qui montrent des enseignants sont souvent remplis de clichés, avec des situations totalement improbables, des classes silencieuses et attentives comme il n’en existe que dans l’imagination de quelques scénaristes pour séries télévisées. Half Nelson échappe à la règle, partiellement. On y voit des élèves endormis, inattentifs, mais tout de même très (trop) sages, et les cours du jeune professeur ressemblent parfois à ceux de Robin Williams dans le cercle des poètes disparus, avec un peu moins de fougue, mais autant d’imagination pour expliquer les notions compliquées. Ce qui se rapproche un peu plus de la réalité et nous fait entrer dans l’ambiance du film, ce sont les rapports entre le professeur et ses élèves, respectueuses mais chaleureuses, où chacun considère l’autre comme un être humain, et non comme un pion sur l’échiquier virtuel de l’enseignement. La relation particulière qui se noue entre le professeur et l’une de ses élèves fait basculer le film dans un autre genre : on n’est plus dans l’observation d’un enseignant avec ses élèves, mais dans la narration d’une liaison qui pourrait être trouble, quelque chose qui ressemble à de l’amitié mais pas tout à fait, à un rapport filial ou amoureux, où celui qui voudrait protéger est en fait le plus fragile. Avec une mise en scène plutôt sobre, ne négligeant pas les instants creux (et donc tellement riches en sentiments), le réalisateur parvient à installer ses deux personnages dans un récit un peu distendu, en laissant au spectateur son pouvoir (et son devoir) d’imagination.
Tout d'abord je viens d'apprendre la signification du titre dans les secrets de tournage de Allociné, ça vient du jargon de la lutte, un half nelson est une prise par laquelle on immobilise l'adversaire et dont il est difficile, voir impossible, de se dégager. Je trouve que cela résume assez bien la situation de nos protagonistes. On s'attache à ses personnages au bord du gouffre, vont-ils chuter? Ou un geste, même anodin peut-il apporter une lueur? Ces deux acteurs sont formidables, je connaissais déjà Ryan Gosling pour avoir suivi ses films depuis quelques années, mais je découvre Shareeka.