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    There Will Be Blood
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    Shidoobie
    Shidoobie

    5 abonnés 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 septembre 2008
    Un des meilleurs film de l'année. Paul Thomas Anderson et Daniel Day-Lewis font partie des grands noms de leurs générations.
    QBN
    QBN

    33 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2008
    Une scene d'entrée géniale, 20 min avec Daniel D Lewis dans le désert a creuser, a respirer la poussiere, a souffrir avec lui,... sans musique ni dialogue: superbe.
    Puis on est embarqué dans une grande fresque sur l'amérique pré-industriel qui augure deja ce que sera l'amérique d'aujourd'hui, une dualité entre la matiere (l'argent du petrole) et l'esprit (la religion) ...et les deux rendent fous
    toxicbo!
    toxicbo!

    18 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2021
    Paul Thomas Anderson, réalisateur éclectique, a su brillamment passer du film chorale ("Magnolia") à la comédie romantique (" Punch Drunk Love"). Après 5 longues années d'absences, il revient avec un drame, adapté d'un roman anglais, s'intéressant au parcours fascinant d'un magnat du pétrole, à la fin du 19ème siècle.
    Après 2 Oscars déjà à son actif, Daniel Day-Lewis, totalement possédé par son personnage offre une composition tout en nuances, entre longues retenues et explosive démesure. Il se fond aussi parfaitement à l'ambiance âpre du film. Face à lui, Paul Dano, en prêtre affabulateur confirme la force d'interprétation du film, 1 an après s'être fait remarquer dans "Little Miss Sunshine".
    Ce face à face «jusqu'à la mort» de businessmen (d'un autre temps) devient la ligne conductrice de cette fresque, où noirceur règne; celle de l'or convoité mais surtout celle des âmes. Le spectateur embarque dans les abysses d'individus complexes, pouvant dérouter et surprendre, à tout instant. On reste, avec cette réalisation très sensorielle, interrogateur sur la vraie nature de l'homme. On est, aussi, frappé par la mise en scène virtuose, aux images brutes, où la musique dissonante omniprésente nous accompagne dans le crescendo de la folie et de l'horreur. Avec ce qu'il faut de souffre et ce qu'il faut de poussières, on n'oublie pas qu' inéluctablement, "There will be blood" ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 janvier 2021
    Probablement mon film préféré.

    Tout est bon, et particulièrement la photographie, la bande son et SURTOUT la performance extraordinaire de Daniel D Lewis.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juillet 2008
    Un film incroyable. C'etait un pari tres risque de la part d'Anderson que de realiser cette merveille. Outre les paysages magnifiques avec des couleurs sensationnelles, la palme revient a Daniel Day Lewis qui confirme ici son immense talent d'acteur. C'est simple, tout le film repose sur ses larges, tres larges epaules. C'est la vie d'un homme mauvais, tres antipathique, cupide qui balance plusieurs fois entre le bon et le mauvais cote de sa personnalite complexe avant de "trancher" definitivement et sceller son avenir. Ce qui est saisissant ici, c'est de voir comment evolue ce personnage qui n'aurait pas pu etre interprete par un acteur moyen. Seul un Robert De Niro au mieux de sa forme aurait pu, et ce n'est pas certain, egaler Daniel Day Lewis dans ce film. D'ailleurs, on remarquera quelques similitudes entre son personnage et celui de Jake La Motta dans Raging Bull.
    Si vous ne devez voir qu'un seul film cette annee, choisissez celui-ci, assurement!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 décembre 2009
    Sublime
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2008
    Avant d'aller voir ce film salué par la critique internationale, représenté dans de nombreuses cérémonies dont l'acteur principal serait le meilleur au monde; je me suis dis "tu vas voir un chef-d'oeuvre". Et en effet c'en est un même si on y trouve pas vraiment son compte personellement, on se dit " c'est dingue: comment il fait ça? la musique est étrange mais colle au film, quel acteur!" Et voilà c'est ça l'humilité de se dire qu'on a vécu quelque chose d'incroyable sans que ça puisse nous toucher véritablement, parce qu'au fond on ne fait qu'effleurer l'essence même de l'oeuvre. Je ne parlerais pas de la performance de Daniel Day-Lewis, tout est dit!
    francki50
    francki50

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2008
    10 étoiles, c'est possible ? Non ? Dommage, car j'aurais bien mis 20 étoiles....;-) Plus sérieusement, ce film est un PUR chef d'oeuvre...mon analyse : SPOILER !!!
    Je résumerai mon appréciation à l'analyse de la scène finale, qui est un condensé du film. Daniel gît à terre....sur le parquet de son bowling personnel, un reste de repas et d'alcool est là, à ses côtés, on sent la fin....le mec qui a tout eu, et qui n'est plus rien...enfin, c'est ce qu'on croit...des souliers vernis arrivent dans le champs de la caméra...qui est cet homme qui semble pouvoir achever Daniel ? Un coup de pied semble suffisant....cet homme, c'est Eli le prêcheur. Il vient voir Daniel, pour lui proposer un deal....il veut lui vendre le dernier terrain disponible du champs pétrolifère non encore exploité, Daniel se redresse, lui répond, se remet à manger, son énergie vitale semble à nouveau présente...son regard brille d'une lueur maléfique, minérale, la violence profonde monte, demande à Eli d'avouer qu'il est un faux prophète, pour se venger d'avoir été contraint par Eli de se convertir pour le pipeline, lui fait même "prêcher" son reniement pour lui accorder ce qu'il lui demande....et alors, une fois qu'Eli a cédé, et avoué qu'il était au plus mal, il lui annonce que le terrain a été exploité...par drainage....et là, Eli plonge dans le désespoir, Daniel rugit et le poursuit comme un possédé, lui lançant des boules de billard, des quilles en bois...avant de l'assommer, puis dans un dernier effort lui écraser le crâne....le sang d'Eli se répand sur la parquet, son corps gît à terre, Daniel est assis à ses côtés, apaisé, repu..."There is blood"...promesse tenue....et Daniel, en répondant à son majordome qui ne semble même pas réagir à ce qu'il voit..."j'ai fini"...FIN.
    OUAH !!! Cette scène est une pure merveille de construction dramatique...ce film est digne des plus grands, Kubrick, Huston, Scorsese, Lang...et Daniel Day-Lewis mériterait un Oscar à vie rien que pour cette scène finale....
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 septembre 2011
    Petite ouverture à la ‘2001’ avec un son de quelques seconds pour mieux signifier que l’on entre dans un film grand et dans un univers inquiétant. La musique de Jonny Greenwood, plus ou moins présente mais surtout étrange et lancinante, joue le rôle d’une personne tierce qui mettrait en garde sur la nature de chaque scène; exclusivement instrumentale, elle donne de la vitalité au récit. Vous avez là un des meilleurs films -si ce n’est le meilleur- de l’année 2007. Anderson s’est en fait basé sur ‘Oil !’, le roman d’Upton Sinclair écrit en 1927 et qui traite de l’univers du pétrole. On suit l’histoire de Daniel Plainview (Day-Lewis) et de son fils qui parte à l’assaut de la côte Ouest des Etats-Unis en vue de faire fortune et de devenir pétroliers, le tout dans une logique d’entreprise familiale. On s’en rendra compte bien assez tôt que ce concept est tout simplement une hypocrisie de la part du boss puisqu’il ne connait rien de ses employés comme il le prétend. Mais ça ne s’arrête pas là : il est avare, misanthrope, aigre, imbu de sa personne, orateur confirmé… Bref, il cumule les défauts mais n’en est pas pour autant détestable. Grâce à un charisme hors du commun, il force le respect et l’admiration des habitants de Little Boston et des spectateurs. Même si cet homme possède toute la méchanceté du monde, on voudrait bien (en secret) être à sa place et détenir son savoir de businessman et d’orateur. Sa relation avec son fils paraît de plus en plus compromise à partir du moment où il l’envoie dans une institution spécialisée dans le traitement des enfants sourds. On peut tout de même voir en lui un père dur mais juste puisqu’il ne cesse de défendre sa petite famille, notamment contre les attaques des grands pétroliers se mêlant d’un peu trop près de ses affaires personnelles. Ce qui nous amène à l’industrie pétrolière faite principalement d’argent et de rapports de pouvoir. Là encore, on reste dans une échelle raisonnable : ce n’est pas un tout mais des parties de l’histoire de l’or noir qui nous sont montrées. Clairement, les grandes firmes (Standard Oil, Union Oil) veulent s’accaparer toutes les parcelles où un potentiel d’exploitation se fait sentir, la course est donc lancée… De là, l’expérience de Plainview va le sauver (‘Vous volez le travail des gens’) et son esprit visionnaire va le faire aller encore plus loin : il reste indépendant, imperturbable dans sa détermination. Aux environs de la moitié du film, les relations humaines se désagrègent, la découverte de la vraie nature de Plainview donne froid dans le dos (la vérité sur l’adoption de son fils, son rapport à l’argent, sa justice). Parlons tout de même du personnage d’Eli (Paul Dano qui joue également Paul le 2e frère de la famille Sunday) qui introduit la religion dans le film, on a une opposition distincte entre l’image sale de l’argent et du pétrole et la pureté du corps religieux. Le film ne prend pas parti mais cet aspect religieux s’avère bien sectaire, le ‘faux prophète’ est tout autant attiré par l’argent que le pétrolier, Paul Dano a vraiment une tête à claques (on aimerait lui faire subir ce qu’il lui arrive dès sa première apparition) et joue bien le jeu de l’illuminé d’apparence fiable. Toute cette mécanique est accompagnée de décors issus de l’imagination de Jack Fisk qui a déjà collaboré avec Malick (‘La balade sauvage’), Lynch ou De Palma; la reconstitution historique est grandiose à tel point qu’on se demande comment Anderson a fait avec un budget plutôt restreint (pour un film de cette envergure) de 25 millions, on s’y croirait. Bien entendu, on ne tombe dans le banal western revisité mais dans un style à part entre le film épique et le drame historique. C’est avec cette démarcation que le réalisateur fait la différence. C’est quand le drame arrive que tout change. Outre le fait qu’il relate l’exploitation du pétrole qui prend son essor au début du 20e siècle, ce chef d’œuvre se veut aussi une méditation sur des thèmes très vastes et même métaphysiques : Culte religieux et argent? (Quand on voit les sommes astronomiques gagnées par le Vatican, on comprend que c’est toujours d’actualité) La fin justifie-t-elle les moyens et tous les moyens? Jusqu’à quel point peut-on invoquer la folie pour seule motivation? La dimension mystérieuse du film se clôt sur une fin ouverte à tous les points de vue mais on peut émettre quelques hypothèses. ‘Jai fini’ ou ‘I’m finished’ a été analysé comme un dilemme pour le spectateur entre comprendre le fait qu’il soit condamné et le fait que le domestique puisse s’occuper du reste de l’acte commis. Il n’en est rien, cette phrase prouve la désinvolture que Daniel Plainview émet dans l’acte de tuer (la gravité n’est pas vécue lourdement pour lui), au départ par nécessité puis finalement par satisfaction personnelle. Chef d’œuvre donc réellement parfait mais malheureusement méconnu. L’ensemble se révèle bien équilibré, sans fausses notes et particulièrement bien réalisé. A voir absolument !
    Régis L.
    Régis L.

    9 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Un chef d'oeuvre. L'épopée fascinante du pétrole dans l'ouest américain. Daniel Day-Lewis interprète très bien ce vilain profiteur. Paul Dano joue un prêtre convaincu par sa religion. L'un des meilleurs films de Paul Thomas Anderson.
    maxime ...
    maxime ...

    252 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2022
    There Will Be Blood est le chef d'Œuvre de Paul Thomas Anderson ! Il y'a des constats nettement plus difficiles à décelés que celui-là, c'est vrai ... Bon, on rigole un bon coup, et on reprend. Alors, oui, le cinquième des films de la filmographie du cinéaste est à n'en pas douter, l'un des plus dingues de la décennie. De tous, une influence de l'époque.

    Un film qui se construit sur sa durée, dans le temps, qui à l'ambition de dépeindre tout un paysage, un portrait, au sens large le monde qui l'entoure. Je pourrais tartiner sur son introduction quasi muette, de ce type plongée dans sa solitude, de sa chute, de sa jambe brisé, tout tiens déjà à cet instant ... L'entrée en matière donne donc le ton, elle est sublime, sa suite l'est encore d'avantage. Les scènes s'additionnent et creusent le sillon des tourments de Daniel et de son entourage restreint au possible, à ses désirs, dans la souffrance de sa perception édifiante de l'humanité. L'embrassement de la station de forage et l'accident de H.W est pour moi le moment de la bascule ultime, celle du choix, la vérité est frappante, horrible et prodigieuse. Toute la parenthèse avec Henry m'a aussi complètement bouleversé, les choix tous plus audacieux les uns que les autres dans la mise en scène d'Anderson n'y sont pas pour rien. En mot, ou en images, c'est bien là qu'il ose tout et actionne la marche forcée. Il y'a bien sur cette d'autres déclics, les confrontations avec la communauté ( son baptême ), ou auparavant ce déjeuner d'affaires qui dérape, et puis bien entendu ce double affrontement avec son fils puis avec son adversaire de toujours, Eli. Ce " I Finished " viens définitivement acté la postérité de ce long métrage. There Will Be Blood ne mens pas, il y'a du sang !

    Une petite impatience se cachait quelque part dans un coin de ma mémoire ce matin avant de me confronter à nouveau à ce film qui m'a tant apporté par le passé, une petite défiance vis à vis de mes souvenirs que j'aime beaucoup je dois dire. Une nouvelle fois j'ai été emporté par son lyrisme, par son jeu axée sur la terreur, par son mal qui ronge ... A bien des égards, There Will Be Blood me ramène à revoir mes gammes, à poursuivre les introspections, à réhausser mes vues sur un monde que je ne comprends pas assez, ou trop bien, c'est selon. Une expérience à la Kubrick, dans sa veine si je n'ose dire.

    Après ce petit interlude, j'aimerai revenir au plus près de ce film et notamment vers la démence de son acteur principal. Daniel Day Lewis trouve le moyen de livrer toute sa hargne au combat, il témoigne de la rage de son personnage pour le monde qu'il bâtit et détruit à la fois. La dualité est une force constante dans la composition de cet acteur qui se raconte au travers une filmographie finement calligraphié. J'en reviens à la postérité, Daniel Plainview entre dans le cercle. Daniel Day Lewis en est son visage, ses larmes, son sourire, sa démarche mais c'est bien au travers du cratère de sa folie que l'on ne peu oublier un tel " monstre " !

    Paul Dano quand à lui viens batailler contre ce dernier dans des habits trop petits, il est bluffant de vice, en tout point mémorable. La cruauté, la perversion et la brutalité de ses approches jette se froid latent mais que l'on sent tel un regard en traitre, la main sur ton épaule et l'autre dans le dos ... Dillon Freasier, Ciran Hinds ont eux aussi mon admiration. Le jeune garçon à un rôle prépondèrent dans cette Odyssée cauchemardesque, son sort viens remuer les tripes. La relation malsaine qui se tissent entre lui et son " bienfaiteur " rend fou à force de manigances, de coups du sort, de défiance en touts genres. Une ligne virtuose.

    La mise en scène de Paul Thomas Anderson vire du tout au tout dans la même beauté du geste en comparaison avec son film précédent. Il endosse un classicisme telle un menteur avec la bonne facette, il viens au fond taper dans le lard du plus confondent des académismes. Ses libertés esthétiques vont jusqu'à déniché Johnny Greenwood ! Ce dernier saisit la paranoïa, en fait sienne ses sombres œuvres, sort des notes qui ne sont que terrifie. Mention pour Arvo Part, toujours bon à venir accoler à la pure aliénation.

    Je viens de finir son visionnage il y'a une heure, huit ans après le dernier. J'en ressent encore toutes les vibrations, ses turpitudes vont me poursuives pour toute la journée à venir, seul les meilleurs films savent autant perturber les consciences, bouffent une partie de celle-ci et nous habite peut importe le décalage de la montre ou de la boussole. Un film Totem, une référence insoluble à cette échelle.
    diki2
    diki2

    26 abonnés 319 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2008
    tant pis pour ceux qui ont détesté ce film pour ne pas y être entré. Film monstre et inhumain certes mais réalisé comme aucun autre et interprété comme nul autre. Portrait d'un self made man, chantre des valeurs de l'amérique, qui nourrit sa soif de réussite dans la haine des autres, que rien ni personne ne fera reculer jusqu'à attendre son heure pour basculer dans une démence qui trouve son paroxysme dans l'affrontement final avec le pasteur, un de ceux là qui lui ont résisté 15 ans avant. Ce pasteur n'est pas plus moral que le pétrolier, mais normal c'est la vraie vie , et pas celle des clichés stéréotypés que nous sert Hollywood . Ce n'est pas un film sur la recherche pétrolifère, ce film est un procès sans concession d'un certain système qui a permis à ce genre d'homme de se hisser tout en haut. C'est le message. Sûr ça écoeure certains de voir cela s"étaler pendant deux heures trente , avec une musique discordante mais tellement en phase avec l'histoire qui y est racontée . Au delà de cette disharmonie apparente, le son , l'image et l'état d'"âme" du héros ont rarement été aussi concordants. Côté interprétation DD Lewis est loin, très loin devant tous les autres. J'ai lu qu'il surjouait?? qu'il cabotinait?? il est le personnage , il l'habite à un point que tout son corps est transformé, comme un bloc monolithique tendu vers son seul et unique but. Personne ne jouera comme il a joué ce rôle : c'est Nicholson dans shining sans les grimaces , car daniel D Lewis n'en a pas besoin. Le fond du film est révoltant mais il est tellement vrai . La forme, n'en déplaise à certains, est brillante et fait vieillir beaucoup de films de bien des années.

    J'assume mon plaisir au cinéma à la capacité de certains films de rester dans la mémoire en traduisant par des fulgurances, un message de portée universelle . Pari gagné pour un film qui fera référence bien au delà du meilleur film de l'année.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mars 2008
    "I'm finished". Rideau. Silence dans la salle. Enorme baffe, vue en avant-première grâce à Allociné en présence de l'équipe (c'était la minute obséquieuse du jour). Aride, âpre, aussi putride que le pétrole dont il est le sujet et l'élément central, ce film d'une violence inouïe explose les conventions hollywoodiennes claquemurées dans leur sage conformisme tout verni. Sachez-le, PTA, comme Daniel Plainview (géant Day-Lewis), à qui l'oxymore de héros monstrueux sied parfaitement, vous méprise. Il renvoie dos à dos les mégalos englués dans l'or aussi noir que leur âme, et le troupeau bêlant qui s'aplatit devant les prédicateurs illuminés totalement déconnectés des contingences premières de l'existence (incroyable Paul Dano). Le duel à mort qui oppose ces deux manipulateurs, qui fait se mêler pétrole et eau bénite dans un affrontement à l'issue tragique déjà introduite dans le titre, c'est un signe de tête ironique à la busherie ambiante, au cynisme caché sous le fanatisme et au capitalisme déréglé. Histoire d'une damnation, sur un thème lancinant pour une fois parfaitement cohérent (j'avais pourtant été traumatisée par l'insupportable batterie de punch-drunk-love) et réellement sublime, réalisation qui allie avec une classe folle minutie de la reconstitution et emphase grandiose qui tutoie le mythique et le mystique (les 10 premières minutes !), thématiques profondes abordées par une narration riche ausssi bien que poignante. Quelques longueurs aussi, mais "il y a toujours une part d'ennui dans les chefs-d'oeuvre", dixit Bergman, qui s'y connaissait.
    Stanley-le-begue
    Stanley-le-begue

    53 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2009
    Il y a des films qui s'imposent immédiatement comme des monuments de cinéma, d'art en général. there will be blood est de ceux-là. Constamment sous tension, à l'image de son personnage principal, la monstruosité de ses deux protagonistes couve pendant longtemps et explose en un final diabolique. Les acteurs, immenses, portent une réalisation audacieuse et brute. Le tout vire au grand guignol et laisse le spectateur avec un gout amer dans la bouche, mais le sentiment d'avoir vu l'un des films les plus forts de sa vie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Un beau chef-d’œuvre au côté de « Magnolia », une longue traversée de fiction historique sur la ruée de l’or noir fin du 19eme et début 20eme siècle. Dieu et le pétrole tout puissant hypnotise ses hommes assoiffés en sueur et de sang. Une mise en scène fascinante, la reconstitution des puits de forage constitue le moteur de l’intrigue, l’ambiance ajustée pour la tension à son comble dans ce cinéma orchestral, la réflexion musicale joue sur ses instruments percutants. Le prêtre passionné de sa paroisse de fidèle captivé par ses prêches endiablées et exorcisés du malin, son seigneur ne peut que donner le sourire. L’homme avide est obscur dans ces ambitions, pêchant dans sa confession par sa lâcheté filiale et son crime. L’heure approche pour la révélation du début caché, le vrai sens cruel de la logique qui régissait la filiation. La rage contre le délaissement rendu sourd muet a eu raison de prendre le dessus, l’estime de soi ne se laissera sous-estimé, une réalisation d’une main de maître. Le final pardonne au dernier pêcheur acharné par l’ambiguïté pétrolier fortuné.
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