Avis : There Will Be Blood - Page 9

Les acteurs sont impressionants de vérité.Un film réalisé de main de maître façon western avec des silences, des regards.Oui d'accord l'histoire d'un homme qui s'est enrichi grâce à l'or noir.Mais
l'histoire cependant manque de piment,et certains trouveront le scénario un peu monotone.

L'histoire d'un chercheur d'argent qui va faire fortune dans le pétrole, à quel prix.
Je ne sais pas qui était dans le jury des Oscars cette année, mais il faut admettre que « There will be blood » est de très loin le meilleur film américain depuis longtemps. Et Day Lewis explose les limites du talent typé Actors studio. Le deuxième choix des frères Cohen étant dans la même lignée, celle de l'excellence.
Ces films montrent à quel point le cinéma hollywoodien est devenu mature, peut-être parce qu'il n'est plus uniquement le divertissement des masses, que l'âge moyen des cinéphiles s'est allongé, ou enfin que le dogme républicain de la morale puritaine est enfin en train de disparaître devant la complexité du monde qui nous entoure, en tant que victime du manichéisme de l'époque des héros, je suis impatient de voir la mentalité dans 20 ans des jeunes de 15 ans qui regardent aujourd'hui ce petit chef d'œuvre.
Avant, les seuls héros qui échappaient à la mièvrerie du bon gars moral tout en paraissant réaliste car méchant comme un humain était toujours le méchant. « Le parrain », « Platoon », « Blade Runner », et « Scarface » sans parler des Sergio Leone. Aujourd'hui, les jeunes réalisateurs osent enfin montrer que les héros ont du sang sur les mains. Et des idées pas très catholiques.
Effectivement, dommage pour Clooney qui a fait son boulot parfaitement tout en demi-teinte dans l'excellent « Michael Clayton », ici, c'est de la dynamite sans retenue, et c'est imbattable.
Ce film est superbe de bout en bout, il remet à plat beaucoup de codes des films historiques, d'action ou dramatiques. La psychologie est abordée en filigrane, sauf dans une scène où tout est résumé, mais dans l'ensemble, les silences de Day sont plus parlants que beaucoup de mélodrames bavards actuels.
La fin et quelques scènes sont extraordinaires, parce que senties, comme avec la plus forte haine, la plus grande humanité, pas celle des fleurs bleues et de la faiblesse de la civilisation, celle des survivants.
C'est aussi une virulente critique de la lâcheté des hommes, celle de la religion en premier lieu, celle du sentimentalisme, et enfin des dés truqués du capitalisme des « gros ». Certaines scènes sont hallucinantes, tellement tout est résumé en peu de plans, et peu de dialogues. Et généralement de manière surprenante, car on ne sait pas ce qu'il y a dans tous ces crânes.
Bref, Day Lewis campe ici mon héros rêvé, c'est un plaisir innatendu. Un mysanthrope qui déteste son prochain avec tellement de raisons et de force que c'en est jubilatoire.
Le défaut le plus flagrant est le peu de maquillage pour faire croire aux 15 ans ou plus qui séparent les deux périodes du film, et c'est bien dommage, car ce n'était pas le plus difficile à réussir. La photo alterne des choses ordinaires avec le très grand cinémascope. A part ça, j'étais tellement bluffé que je n'ai pas remarqué grand chose, enfin si, la flaque de pétrole sur la caméra est le genre de chose qui m'énerve toujours, car antynomique de la condition du spectateur extérieur d'un récit, mais c'est sans doute une scène que le réalisateur ne pouvait pas tourner deux fois.
Un film tellement parfait et moderne que je préfère ne plus rien écrire, allez-y, vous ne le regretterez pas si vous avez le cœur bien accroché. Par ailleurs, ce n'est pas spécialement un film sur le pétrole, mais bien sur la réussite (matérielle) américaine et ses combattants.
On ne peut pas conclure sans évoquer la musique. C'est une resucée de la BO de Georges Delerue dans « Police Python 357 », mais elle est magistrale, envoûtante, anachronique, jouant d'un modernisme contemporain pour mieux surprendre et faire vivre la violence d'une société qui n'a jamais compté que sur elle-même pour survivre. Les fans de Radiohead n'y trouveront aucune ressemblance, sauf sans doute le génie artistique, mais cette fois sans fausses notes.
Sans parler d'un bien agréable Brahms servant à regarder tranquillement le générique de fin, pour ne pas sortir trop brutalement dans ce quotidien parisien si ordinaire et lâchement politiquement correct.
Enfin, c'est le même réalisateur que l'excellent et ultra contemporain « Punch drunk love ». Bon sang ne saurait mentir.

Il y aura du sang ... Le titre l'affirme et c'est bien à une lente agonie que l'on va assister.

Ce tableau réaliste de l'Amérique profonde de début de siècle bascule vers l'habile récit de moeurs, à tendance dramatique.
Le film de Paul Thomas Anderson est viscéralement hanté par le péché et la mort, la folie et la démesure, la dislocation et la dilapidation.

There Will Be Blood pourrait se diviser en deux actes : le premier serait alors l'historique d'une réussite professionnelle, récit magnifié par la réalisation de PTA et l'emploi de thèmes musicaux grandioses, qui trouvent ici un écho formidable.
Le second acte dévoile progressivement son allégorie mortuaire : l'intrigue s'épaissit, les personnages se creusent. Et parmi ces protagonistes, il y a le machiavélique Daniel Plainview, monstre misanthrope, qui révèle sa haine et son écoeurement, à mesure que s'intensifie le drame.

La démesure atteint son paroxysme avec le vertige final, qui conclut avec fureur et terreur le film de PTA.

L'intrigue est remarquable, non seulement pour son intensité mais également pour sa densité. Le film de Paul Thomas Anderson peut se lire comme un pamphlet contre l'omniprésence de l'argent, et surtout le crédit outrancier accordé à la réussite professionnelle. PTA signe sa "Peau de Chagrin" à lui.

Il est peu étonnant que le réalisateur ait utilisé le cadre du milieu pétrolier pour inscrire son propos dans la symbolique : la vie décroit à mesure que s'amenuisent les réserves pétrolifères.

Le film séduit aussi par son jeu sur la mesure et la démesure. Certaines scènes exploitent l'implicite avec une rare justesse : on pense notamment à l'inauguration du puits et aux frustrations qui en découlent. Mais d'autres cultivent la démesure avec la même efficacité (l'humiliation d'Elie Sunday, incarné par le génial Paul Dano, et plus largement le final méphistophélique).

Mais, et c'est littéralement grâce à ce point que le film s'inscrit dans la postérité, c'est la prestation de Daniel Day-Lewis qui surprend le plus. L'acteur dépasse en intensité tout ce qui a été fait dans le genre. Son interprétation, presque diabolique, trouve sa source dans la multiplicité des sous-rôles qu'il interprète.

Un chef d'oeuvre, à ranger loin devant Magnolia.

Paul Thomas Anderson a fait de ce film une sorte de tableau intemporel, où Daniel Day-Lewis tient la place centrale dans ce rôle de sombre entrepreneur. Chaque détail est sublimé dans ces décors infinis, rappelant ceux de "No Country for Old Men", où les seules taches qui viennent briser cette limpidité sont celles des activités humaines, dont le pétrole. Le réalisateur y attache une importance capitale, notamment lors de l'extraction première, où "l'or noir" est limite sacralisé. Une fort belle réalisation donc.

Histoire d'un homme, histoire de père et fils, de l'exploitation d'autrui, de la spiritualité, etc... Ce film est très bon, tout est admirablement bien traité, voire maîtrisé. Photos, acteurs, parti pris sonore que j'ai particulièrement aimé... Il n'en demeure pas moins, pas si attachant que ça. L'unanimité de la presse s'exerce parfois sur des films-événements, films en tout point réussis, mais pas forcément exceptionnels. Comme No Country for Old Men ou Burn After Reading des mêmes réalisateurs, bien que ceux-ci ne soient pas du tout réussis sur tous les points, et à mon sens, très en-deçà de There Will Be Blood. Une belle photo, des acteurs connus et bons ou excellents... suffisent à ouvrir les portes de la presse mondiale politiquement correcte. Bref, il manque à There Will Be Blood, peut-être une identification, ou tout simplement plus de contenu. Car au final, le vide ne se trouve pas que dans ces paysages désertiques. C'est un très bon film, juste, un très bon film, et c'est déjà pas mal pour être souligné.

La mise en scène est sensationnel et le scénario est très bien ficelé.Le héros est un personnage plaisant que l'on voit se détruire au fur et à mesure que le film avance.Il pense avoir rater l'éducation de son fils et ne pas avoir assez connu son frère.Son mauvais coté est bien mis en avant dans le film et même à la fin.Son fils met en évidence le coté très triste du film.

Il fait parti de ces films qui se mérite . D'abord il ya ce premier quart d'heure où il y a peu de dialogue et qui a rebuté tellement de monde mais passé ce moment c'est un grand film admirablement interprété et tellement bien mis en scène .
Oui je parle bien plus de mise en scène que de réalisation le côté théâtral de la direction d'acteur vient justement de sa direction très théâtral et des personnages incroyablement théâtraux .
Daniel Day Lewis est époustoufflant dans ce rôle ! et Paul Dano lui rend parfaitement la pareille .
Les lumières sont stupéfiantes le tout donne une atmosphère très tendue qui ne nous lâche jamais jusqu'à la scène finale que n'aurait pas renié Stanley Kubrick.
Un chef d'oeuvre et pourtant le dernier film que j'ai vu de ce réalisateur m'a profondément ennuyé ( The Master ) mais je vais allez voir son dernier opus avec l'extraordinaire Daniel Day Lewis !

Magnifique film!! une trame prenante et un jeu d'acteurs intéressant. Ça manque cependant d'un peu de pêche et la musique est terriblement laide. A VOIR!

There will be blood est l'un des plus grand films de sa décennie et l'un de mes films préférés. La prestation de David Day Lewis est spectaculaire et puissante, il incarne avec préfection son personnage antipathique et froid. Paul Dano est aussi très bon dans son rôle. La musique est génial, accompagnant parfaitement leur film aux bon moments ; elle peut être à la fois forte et glaçante ( comme la scène d'intro) ou bien mélancolique et lente. Le costumes et les décors sont très bien faits tout comme la réalisation de Paul Tomas Anderson, qui est prodigieuse. Il y à une vraie étude du personnage principal, tout le long du film nous allons le voir progressivement chuter et sombrer en déteriorant ses relations avec son fils. Il y à de nombreuses scène forte et poignantes, comme la scène du train ou bien la scène final, cette dernière étant à mes yeux la cerise sur le gâteau de la magnifique prestation de D.D Lewis.
There will be blood est donc l'un des plus grand film des années 2000 porté par un acteur magistrale et une réalisation impeccable.

Film empreint de la folie fiévreuse de l'or noir du début du siècle. Film d'une splendeur visuelle, narrative et musicale appliquée. Film qui sera apprécié par tous les fans du genre et par tous les cinéphiles dignes de ce nom. Grand film si on arrive à saisir chaque ingrédient. (Paul Dano m'a tout particulièrement époustouflée.)

Dire que ce film est un chef d'œuvre est excessif. L'histoire est intéressante et l'interprétation grandiose notamment celle de Lewis ( ce qui n'est pas surprenant après des prestation comme celle du dernier mohican. La caméra d'Anderson film avec une grande forme l'ascension d'un pétrolier. mais malheureusement certaines scènes inutiles comme celle du bowling ( trop grandiloquent a mon goût) aurait mérité une petite censure. Au final, on sort de ce film avec un petit mal-être du en grand partie au cynisme du personnage principal.

J'ai adoré la performance de Daniel Day-Lewis dans Gangs of New York. J’ai donc fini par regarder un autre film avec lui, et qui est en plus le premier film de Paul Thomas Anderson que je regarde de ma vie. Et j’avoue ne pas être déçu ! Day-Lewis est toujours aussi bluffant, mais il faut souligner aussi la performance de Paul Dano qui est excellent. La longueur du film permet de développer correctement le personnage de Daniel, et c’est très prenant d'assister à sa chute de plus en plus profonde dans la folie. La mise en scène est elle aussi bluffante à certains moments, [spoilers] notamment quand les puits de pétrole explosent, je me demande comment ils ont filmé ça [/spoilers]. L’ambiance du début du 20e siècle est très réussie et dépaysante. Bref, un film presque irréprochable, sauf sur un point selon moi : son rythme. Je trouve que There Will be blood est par moment inutilement long et contemplatif. Le film aurait facilement pu être écourté de 20 ou 30 minutes selon moi et ça l’aurait rendu vraiment excellent, car les 2h30 de film ne m’ont pas tout le temps captivé. Le scénario reste intéressant à suivre donc je n’ai pas décroché mais voilà, c’est juste un peu dommage car hormis son rythme, ce film est une pépite selon moi. Je recommande.

Excellent film avec un magnifique Day Lewis (je suis un peu plus réservé sur l'autre acteur, qui est simplement bon). On est quand même pas au niveau de Citizen Kane comme on veut nous le faire croire. La parabole du capitalisme et de la religion dans la construction des USA qu'on décrit souvent dans les critiques est un peu lourdingue et grandiloquente (elle s'exprimait peut-être mieux dans le livre dont est inspiré ce film). Du beau spectacle malgré tout.

Impressionnant film très actuel en ces temps de crise. Pourtant celui-ci se passe au début du siècle précédent et nous conte les débuts de la ruée vers le pétrole. Ce contexte donne l'occasion au réalisateur de montrer les méfaits d'un capitalisme à outrance et de sa fuite en avant vers le toujours plus. C'est également une peinture acerbe de la religion et des faux prêcheurs. Mise en scène grandiose, interprétation au diapason, musique envoutante. Une nouvelle réussite de P.T.A.

Quelle claque ! Ce film est maitrisé à tous les niveaux qu'il soient visuels, sonores où même dans l'interprétation des personnages nottament celui de Day Lewis duquel on à réussi à crée une psychologie terriblement profonde. Un grand film.