A travers le portrait de Daniel Plainview, "There will Be Blood" démontre que le goût du pouvoir, de l'argent et de la réussite peut tout détruire. L'histoire de cet homme, obsédé par le pétrole, "l'or noir", va le mener dans le village de Little Boston, où il va devoir se confronter à Eli Sunday, prédicateur charismatique, obsédé lui aussi par le pouvoir que sa notoriété lui confère auprès de ses concitoyens. Paul Thomas Anderson signe ici un film fleuve de 2h37. Malgré sa longueur, le film est à considérer comme une petite perle du 7eme art pour au mois 3 raisons indéniables. Tout d'abord, Paul Thomas Anderson, nous rappelle qu'il est un brillant metteur en scène : les plans dans le désert, l'explosion spectaculaire d'un derrick, l'ambiance anxiogène des premières 20 minutes qui s'écoulent sans aucune parole... Ensuite, la musique, magnifique, stridente, composée par Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, qui s'écoule jusqu'à la fin du générique comme une marée noire. La 3ème et incontestable raison de saluer ce film est son interprétation, exlusivement masculine, qui confronte 2 acteurs incroyables: Daniel Day Lewis, oscar du meilleur acteur pour ce rôle, et Paul Dano, l'incroyable révélation de "Little Miss Sunshine" qui prouve ici l'étendue de son talent. Cependant, malgré ses indéniables qualités, j'avoue, encore une fois, ne pas avoir été complètement bouleversé par ce film. Malgré tout, "There will be Blood" est quand même un grand film, intelligent, beau et profond. A voir.