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patricemenard7
15 abonnés
229 critiques
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4,0
Publiée le 24 décembre 2013
Comme partout il est plus facile de critiquer sans réfléchir. Mais une fois, que vous pouvez faire les deux en même temps. Qu'es qui prend le dessus ? Notre pensée sera forcément nuancée. Nuancé par un bel exemple d’ambiguïté que nous présente Paul Thomas Anderson, en la personne de Daniel Day Lewis qui reste, toujours aussi impressionnant. Voici les Etats-Unis qui se sont construites, et qui ont acquises leur place de nation supérieur grâce aux pionniers ! Parallèlement, sa richesse se fait au prix du sang d’honnêtes travailleurs, mais il a été travailleur par le passé. Il se fait baptiser pour exorciser ses pêchés ou pour construire son pipeline. Sûrement un peu des deux! Tous ces questionnements font de Daniel Plainview le personnage le plus intéressant et le mieux écrit depuis bien longtemps. Sur la forme, on garde le cinéma très lent mais très engagé du réalisateur. Cela reste lent, pour raconter avec précision son personnage omniprésent et affiner parfaitement sa mise en scène, déjà très bien servit par son scénario intelligent et des cadrages de toute beauté. Voici ce qu'est ce film, une violence " belle " et réaliste, qui raconte mieux que quiconque l'histoire de l'avènement des Etats-Unis, en pointant du doigt, certains de ses fondements, parfois pas toujours aussi idylliques que ce qui est raconté dans les livres d'histoires.
des acteurs au sommet de leur art, une réalisation extrêmement maitrisé, There will be blood aurais effectivement pu être un chef d'oeuvre du 7éme art si il avait bénéficié d'un scénario plus clair et cohérent.
Formellement magnifique et bénéficiant du jeu habité des acteurs principaux, ce film souffre malheureusement de longueurs frôlant l'ennui et d'une BO originale et atypique mais quelquefois d'un goût douteux. A voir quand même pour la puissance du sujet peu traité au cinéma : la découverte du pétrole comme nouvel or noir par les américains du début du siècle. A voir également pour la reconstitution magistrale de cette période méconnue. A voir bien sûr pour la performance oscarisée de Daniel Day Lewis. A voir aussi pour admirer le talent indéniable et définitif d'un réalisateur culte, auteur déjà des adorés Magnolia et Boogie Nights.
Un très beau film : excellente mise en scène, interprétation magistrale, personnages complexes et marqués par le refus du manichéisme, bande musicale émouvante et grinçante, bel art de l'ellipse...
Superbe fresque de Paul Thomas Anderson sur la ruée vers le pétrole au début du XXème siècle, There Will Be Blood bénéficie d'une réalisation absolument somptueuse avec des décors magnifique et une photographie parfaite. Ce film, c'est 2h30 d'une tension incroyable qui ne cesse de croître au fur et à mesure que l'intrigue avance. C'est aussi un scénario béton et surtout des interprétations remarquables desquelles ressort inévitablement le génial Daniel Day Lewis. Une fois encore il est d'une rare intensité et sa prestation quasi hypnotique suffirait presque à aimer ce film. Mais Anderson ne se contente évidemment pas de ça et donne tout pour rendre sa pellicule aussi réaliste et implacable que possible. C'est tendu de bout en bout et on en lâche évidemment pas une miette jusqu'au final marquant, une issue violente et inévitable vu les personnages sur un fil tout du long. C'est superbe, c'est maîtrisé et le voyage d'une centaine d'années en arrière est tout bonnement passionnant. Une pépite.
'There Will Be Blood' raconte l'ascension puis la chute de Daniel Plainview, pionnier besogneux devenu magnat du pétrole solitaire. En creux, c'est aussi une évocation de la ruée vers l'Ouest qui, comme le suggère le récit sous forme de parabole biblique des destins contraires des jumeaux Paul et Eli, ne tire pas ses origines dans une quelconque mission civilisatrice ou religieuse ici, mais dans le capitalisme le plus sauvage et destructeur : Plainview s'installe enfin dans un immense manoir au bord de l'océan après avoir semé la mort, la misère et la désolation partout où il est passé. En dépeignant un protagoniste misanthrope, voire sociopathe, PTA tisse aussi un réseau d'images en rapport avec le sang : celui que l'on prélève de la terre, donc, pour s'enrichir au point d'en priver les autres ; mais aussi celui qui, selon Daniel Plainview, ne ment jamais et qui lui permet donc de confondre, croit-il, celui qui n'est pas son frère, ainsi que celui qui n'est pas son fils. Voilà qui donne encore à Daniel Day-Lewis l'occasion de briller en reclus monstrueux à la Citizen Kane - parfois peut-être jusqu'au cabotinage. On regrettera aussi un aspect un peu figé, qui alourdit le propos du film. 'There Will Be Blood' reste tout de même un très bon PTA.
À la première projection, je n'ai pas cerné le fil conducteur mais à la seconde, l'œuvre m'a happé dans cette course folle sans pitié au pétrole et le mal qu'il engendre jusqu'à la folie. Quel magistrale interprétation des rôles ! Bluffant. A réserver à un public averti car très sombre et violent.
Paul Thomas Anderson fait s'affronter deux facettes de l'expansionnisme américain dans un pur western où Daniel Day-Lewis et Paul Dano, tous deux époustouflants, n'hésitent pas à surjouer à l'envi pour exprimer leur soif insatiable de pouvoir de leurs personnages. En comptant la musique obsédante de Jonny Greenwood, quand autant de talents se rencontrent, pas étonnant que "There Will Be Blood" devienne un film... essentiel.
Franchement pas mal. Drôle de mélange que de suivre un des premiers grand investisseur dans les forages pétroliers et les problèmes et malheurs qu’il rencontre avec son « fils » et un espèce de prédicateur extrémiste « Chrétien ». J’ai trouvé ce film intéressant et bien réalisé même si cette histoire est un peu curieuse ?! Un 4 étoiles tout juste.
Un film énorme, envoutant ,éblouissant, sur un sujet pourtant très difficile , qui aurait pu paraitre rébarbatif. Bien sûr Day Lewis tient le film sur ces épaules, avec une interprétation énorme, tout en folie , comme cette scène finale où le héros bascule dans la folie meurtrière qui vous scotche dans votre fauteuil. . Mais il était aussi éblouissant quand il est un homme doux, aimant son fils adoptif, ou confraternel avec ses copains des puits de forage. C'est ensuite un magnifique document sur le début du siècle aux USA, les chercheurs d'or , puis chercheur de pétrole. Au début c'est un petit business artisanal, puis on voit comment cela devient une industrie : l'ambition est là , les hors la loi aussi , l'appât du gain , le capitalisme sauvage , tout y est. Une mise en scène brillante , des plans séquence majestueux, des éclairages très picturaux. Et enfin une bande- son incroyable, mélange de musique électro, et de musique tribale ancestrale, répétitive. Elle vous prend aux tripes, et parfois vous obsède et parfois vous énerve. La musique comme un vecteur très puissant d' accompagnement de la narration . Rarement une Bande son n'a autant porté et sublimé le récit. Un spectacle complet de toute beauté.
Véritable concert baroque, There will be blood est un film atypique: long, voir très long, pourvu d'un scénario réduit à sa portion congrue et de longues scènes de contemplation, ni très beau, ni ennuyeux, sur un sujet austère, non passionnant mais qui arrive à ne pas paraître pompeux ou rébarbatif. Au milieu de ce drame, 3 personnages : HW, enfant sourd, aimé mais abandonné, Elis/Paul, jumeaux charismatiques, prophète allumé interprété par le désormais grand Paul Dano (déjà merveilleux depuis L.I.E.) et Daniel, personnage fort, entreprenant, combatif et rempli de souffrances et de failles, si humain finalement. Dommage que la musique soit trop présente et inhibe un peu l'émotion. On se consolera avec les brillantes paroles contre Dieu, simple superstition.
Au diable les longueurs, cette épopée dans le grand Ouest américain au début du XXè siècle est un véritable chef-d'oeuvre : une mise en scène parfaite quoiqu'un peu austère, un face à face D.Day-Lewis - P.Dano magistral, des décors à couper le souffle... Un récit moderne mais proche de la perfection.
En 2007, Paul Thomas Anderson offre une vision alternative de la conquête de l’Ouest à travers la recherche du pétrole. Sans pouvoir classer ce film dans la catégorie western, on y retrouve certains ingrédients propres au genre : solitude de l’être humain dans un environnement hostile, quête d’enrichissement pouvant conduire aux violences les plus extrêmes, etc.. Mais ce film contient d’autres arguments. Déjà la mise en scène bien travaillée, assortie d’une sublime photographie, permet d’adoucir certaines longueurs. Ensuite, l’incroyable prestation de Daniel Day-Lewis (fort justement récompensé par l’Oscar du meilleur acteur) donne au personnage principal un caractère hypnotisant, source de Bien et de Mal, face auquel Paul Dano n’est que le reflet du miroir. Enfin, les thèmes de la famille, de la religion et du pouvoir s’entremêlent au sein d’un scénario haletant. Bref, une œuvre qui ne roule pas au diesel.