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Un visiteur
3,5
Publiée le 6 janvier 2011
Un beau film, envoutant et passionnant. Même si les 10 premières minutes sont ennuyeuses à souhait pour ne pas dire plus, on se laisse peu à peu entrainer dans cette histoire incroyable où se côtoie de nombreux thèmes : la famille, la religion, la haine, l'argent et le petrole. Le contraste pétrole/religion est totalement frappant ! Quelques incohérences ici où là, et une BO à double tranchant ( On aime ou on aime pas, perso j'aime bien ). Mais There will be blood c'est avant tout l'histoire d'un homme, magistralement incarné par Daniel D Lewis, qui se retrouve dans un système de création et de destruction à la fois, autant à l'interieur qu'à l'exterieur. Il crée des richesses, se crée un empire et devient riche, mais il détruit des vies sur les terres de pétroles, et surtout se détruit lui même à travers les relations qu'il entretient avec les autres. Son sens ironique envers la religion est dérangeant. Et finalement, il décide de lui tourner le dos, dans la dernière scène un peu ambiguë par rapport au reste du film je dois dire ( La crasse, le pétrole VS une salle de bowling luxuriante ). Mais c'est vraiment passionnant et dérangeant à la fois, car chacun peut alors se faire une propre opinion, puisque la morale du film est très difficile à cernée.
Malgré quelques longueurs, c’est une très belle réussite. Des acteurs parfaits et un scénario recherché nous permettent de mieux comprendre cette époque et la manière dont certains ont fait fortune, le tout sur fond de mélodrame émouvant.
Il y aura du sang ... Le titre l'affirme et c'est bien à une lente agonie que l'on va assister.
Ce tableau réaliste de l'Amérique profonde de début de siècle bascule vers l'habile récit de moeurs, à tendance dramatique. Le film de Paul Thomas Anderson est viscéralement hanté par le péché et la mort, la folie et la démesure, la dislocation et la dilapidation.
There Will Be Blood pourrait se diviser en deux actes : le premier serait alors l'historique d'une réussite professionnelle, récit magnifié par la réalisation de PTA et l'emploi de thèmes musicaux grandioses, qui trouvent ici un écho formidable. Le second acte dévoile progressivement son allégorie mortuaire : l'intrigue s'épaissit, les personnages se creusent. Et parmi ces protagonistes, il y a le machiavélique Daniel Plainview, monstre misanthrope, qui révèle sa haine et son écoeurement, à mesure que s'intensifie le drame.
La démesure atteint son paroxysme avec le vertige final, qui conclut avec fureur et terreur le film de PTA.
L'intrigue est remarquable, non seulement pour son intensité mais également pour sa densité. Le film de Paul Thomas Anderson peut se lire comme un pamphlet contre l'omniprésence de l'argent, et surtout le crédit outrancier accordé à la réussite professionnelle. PTA signe sa "Peau de Chagrin" à lui.
Il est peu étonnant que le réalisateur ait utilisé le cadre du milieu pétrolier pour inscrire son propos dans la symbolique : la vie décroit à mesure que s'amenuisent les réserves pétrolifères.
Le film séduit aussi par son jeu sur la mesure et la démesure. Certaines scènes exploitent l'implicite avec une rare justesse : on pense notamment à l'inauguration du puits et aux frustrations qui en découlent. Mais d'autres cultivent la démesure avec la même efficacité (l'humiliation d'Elie Sunday, incarné par le génial Paul Dano, et plus largement le final méphistophélique).
Mais, et c'est littéralement grâce à ce point que le film s'inscrit dans la postérité, c'est la prestation de Daniel Day-Lewis qui surprend le plus. L'acteur dépasse en intensité tout ce qui a été fait dans le genre. Son interprétation, presque diabolique, trouve sa source dans la multiplicité des sous-rôles qu'il interprète.
je confirme les critiques précédentes. pour ma part j'ai été impressionnée par Daniel Day Lewis et Paul Dano ainsi que par leurs personnages que j'ai adoré. c'est vraiment un super film!
Oui les acteurs sont impressionnants, oui il y'a de belles images, oui les musiques sont sublimes, oui les dialogues sont superbes mais je ne reconnais pas Paul Thomas Anderson au niveau de la réalisation. Où sont les plans-séquences ? Les caméras tout le temps en mouvement ? Il l'a surement fait exprès, dommage je n'aime pas. Il nous dévoile ici une face cachée de son talent : une caméra posée, calme, un rythme lent (comme dans Hard Eight vous me direz), je préfère l'autre façon qu'il a de filmer. Malgré tout, l'histoire est très bonne mais trop lente pour moi.
Le film préféré de mon frère et ça se comprend. Paul Thomas Anderson a fini de se hisser jusqu'au panthéon des meilleurs réalisateurs grâce à ce film qui est déjà un grand classique. On assiste au combat féroce entre la folie de la religion et celle du capitalisme. Un combat rythmé par des coups bas et par une musique grandiose, une musique qui marque les esprits tellement elle colle bien à l'ambiance du film et rend la tension encore plus palpable. Daniel Day-Lewis et Paul Dano interprètent des rôles difficiles à endosser mais le font avec un tel talent qu'ils arrivent à être à la fois détestables et fascinants. Deux fous qui recherchent la reconnaissance et qui se corrompent pour parvenir à leurs fins. Cette oeuvre est déjà culte car elle est remplie de scènes grandioses comme celle ou le derrick prend feu, ce qui annonce que le combat sera enflammé ou cette scène ou Daniel Plainview doit se soustraire pour un moment aux désirs d'un religieux afin de continuer ses travaux. Un véritable chef d'oeuvre qui est également une excellente reconstitution du début du 19ème siècle. MEILLEUR FILM DE 2009, ce n'est pas pour rien !
Derrière la performance remarquable de Daniel Day-Lewis se trouve un film rude et dur, bien réalisé, maitrisé. Sans occulter ses nombreuses qualités, j'ai passé un moment pénible devant There Will Be Blood, pas vraiment accroché par l'histoire qui s'enfonce dans le drame et la folie.
La musique est pénible, l'histoire sans interêt se déroule à la vitesse d'une limace anémique, le montage est maladroit et ne rend pas service au jeu des acteurs, leurs personnages ne sont pas attachants, quelques séquences sont intéressantes, mais n'ont pas été développé. La photographie et les cadrages cependant sont somptueux. Le film est très en deçà du teaser qui annonce un film alléchant. Une étoile pour les cadrages et la photographie.
There will be blood fait partie de ces films sur la fondation des Etats-Unis et de la société américaine. Ce pays, dont l'histoire est si récente par rapport à notre vieux continent, n'a donc que peu de possibilités pour raconter son Histoire. Ici le propos est celui de l'exploitation du pétrole dans la Californie de la fin du XIXe et le début du XXe siècle. On y retrouve ces gens presque sauvages, cette nature hostile, ces religions parallèles et autres problèmes sociétaux. On retiendra donc de ce film une belle fresque historique, une interprétation excellente, notamment par Daniel Day-Lewis et Paul Dano, le tout porté par une histoire prenante, rendue par une mise en scène impeccable et une tension formidablement bien rendue à l'écran.
Au diable les longueurs, cette épopée dans le grand Ouest américain au début du XXè siècle est un véritable chef-d'oeuvre : une mise en scène parfaite quoiqu'un peu austère, un face à face D.Day-Lewis - P.Dano magistral, des décors à couper le souffle... Un récit moderne mais proche de la perfection.
P.T. Anderson veut très très fort être Kubrick. Surtout avec ce "There Will be blood" qui, à chaque image, nous hurle aux oreilles que nous sommes sensés être face à un chef d'œuvre. La vanité est un moteur comme un autre et si Anderson n'est pas un génie, l'animal a quand même du talent. Force est donc de reconnaître que son film a de la tenue et qu'il assume jusqu'au bout son partis-pris assez casse gueule - faire une radiographie de l'Amérique à travers les deux puissances qui l'ont créé : la rapacité capitaliste et l'abrutissement puritain. Deux puissances ici incarnées par deux hommes que tout oppose en apparence, mais qui se retrouvent sur le fond, puisqu'il s'agit pour eux d'étendre toujours plus leur pouvoir, quitte à broyer leurs ouailles (dans la fournaise industrielle ou dans l'aveuglement religieux). Récit donc de l'accouchement d'un monstre au milieu du désert, d'une civilisation conquérante mais viciée, porteuse du péché originel (l'enfant adopté, utilisé et rejeté). Tout cela est donc très ambitieux, et Anderson atteint par moment cette dimension mythique : lors de la séquence d'ouverture où l'homme sort de son trou comme un reptile uniquement animé par l'obsession mercantile, ou lors de l'explosion d'un derrick, ogre dévoreur d'hommes qui inspire la fascination de son propriétaire (Daniel Day Lewis, forcément énorme, mais lui aussi à la manière démonstrative du film). Malheureusement, sur la longueur, les effets de style du réalisateur finissent par lasser (le systématisme des moments de confrontations paroxystiques entre les deux hommes et des moments contemplatifs où Anderson se regarde surtout filmer), le propos s'épuise dans sa propre édification et l'ambition démesurée du projet finit écrasé par sa propre suffisance.
Une musique nulle, voire pénible, style film d'angoisse tout le long alors qu'il ne se passe à peu près rien, un scénario indigent voire pas toujours bien ficelé, des dialogues pour le moins pauvres, voilà vraiment un film dont on peux se passer. Daniel Day Lewis aurait aussi pu se passer de ce rôle de psychopathe. Je crois que ceux qui ont trouvé ce film génial ont beaucoup d'imagination pour y voir ce qu'il n'y a pas. Si au moins le scénar avait développé le contexte historique pétrolier et les méthodes de prise de contrôle de l'industrie du pétrole US par la Standard Oil de Rockefeller, nosu aurions bénéficié d'une valeur historique qu'on ne peut lui attribuer en l'état, les quelques rares allusions étant bien trop timides.
Malgré quelques longueurs le film est magnifique. C'est une grande fresque dans laquelle on apprend peu à peu comment certains ont réussi et fait fortune dans le domaine du pétrole, parfois au détriment même de la vie. Daniel Day Lewis est toujours aussi bon.