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Un visiteur
4,5
Publiée le 6 février 2013
Le titre du film et l'affiche nous laissent à penser qu'on va se retrouver au milieu d'un sombre thriller du début du 20e siècle, très glauque et macabre. En réalité, dans un contexte bon enfant, un père et son fils sont à la recherche du bonheur à l'américaine, se basant sur les gisements pétroliers, qu'ils découvrent puis exploitent. Ils se dirigent sur la côte ouest des USA; quelques fermes ponctuent des paysages quasi désertiques. Leur complicité les amènent à découvrir une source de pétrole. Il s'agit désormais de l'exploiter et de tirer profit des habitants du village et du soutien de leur Eglise de la "3e Révélation". C'est à partir de ce moment là, celui de la confrontation d'idéologies, religieuse ou pécuniaire, que les personnages se forgent réellement, laissant place à des hommes sans aucun scrupule notamment l'un, magnifiquement incarné par Daniel Day Lewis. La profondeur de ses convictions et de son obstination révèlent un homme capable de tout, et toujours de façon à nous surprendre voire même nous choquer tant il est aveuglé par son obsession. Là alors apparaît l'aspect macabre des relations entre les personnages; il est parfaitement bien amené et semble faire parti du processus logique qu'on n'en n'est pas si étonné que ça, finalement. En résumé, une photographie magnifique, des plans parfaits, de très bons acteurs, car je ne manquerai pas de citer Paul Dano, des personnages étudiés et une musique aux violons stridents qui emmènent le spectateur dans la vie des Plainviews. A voir absolument, en prenant compte plus l'évolution des personnages dans ce milieu que l'histoire en elle-même.
Je compte la prestation de Daniel Day-Lewis dans ce film comme l'une des meilleurs de l'histoire du cinéma. Au même niveau que nicholson dans vol au dessus d'un nid de coucou. Franchement il est grandiose, il se transforme, et rendre à 200% dans le personnage, c'est vraiment impressionnant. A part ça, très bien réalisé, excellent dialogues, mis en valeur par la voix que prend D. Day-Lewis.
Je m'en lasse pas.
A oui une dernière chose : c'est le cas pour tous les films, mais encore plus pour celui là : si c'est pour le regarder en VF, autant pas regarder...
Ce film relate la souffrance d'un homme. Et pour que nous, spectateurs, comprenions bien le calvaire qu'il traverse, le réalisateur nous met également à la torture. Cette dernière dure un peu plus de deux heures, et rien, mais alors rien, ne nous est épargné. Mention spéciale à la musique, absolument horripilante. Un film que les bobos-pseudo-intellos-rive-gogoche jugent comme culte, c'est tout dire... PS : j'avais oublié qu'on devait un autre navet intersidéral à ce génie du 7e art : Magnolia. Comme quoi, tout se tient, et la médiocrité reste.
Un film sordide et boursouflé qui vaut surtout pour l’interprétation de Daniel D. Lewis. Interprétation qui flirte cependant avec le grotesque en quelques rares moments.
Un début en demi teinte, j'ai failli éteindre la TV, surtout à cause de la bande son insupportable. Puis je me suis dit que ça valait la peine d'essayer vu les bonnes critiques. Et finalement, l'intrigue commence, on est pris dans cette aventure extraordinaire d'un pionner du pétrole, violent mais attachant. Une belle expérience cinématographique. J'aime !
Magnifiquement bien filmé, le film de Thomas-Anderson est fatiguant, parfois agaçant surtout a cause de sa musique répétitive et terriblement difficile a supporter pour les oreilles. Mais son oeuvre est également passionnante.
Oui, de belles images, oui, Daniel Day-Lewis est bon acteur, mais à quoi bon? Le résultat est un film chiant, sans véritable intérêt, sans surprise. Probablement un grand film pour ceux qui n'ont jamais vu de grand film.
L'autre film phare de l'excellent cru 2008 des Oscars, aux côtés du sublime No Country for old Men des frères Coen. There Will be Blood retrace le parcours d'un magnat du pétrole dans une Amérique capitaliste en pleine mise en route, pour le meilleur et pour le pire. Un film qui repose tout entier sur les épaules de son interprète principal, l'excellent Daniel Day-Lewis, que la caméra ne quitte d'ailleurs à presque aucun moment. Il campe un personnage complexe, homme d'affaires en apparence présentable et respectable mais dont le film révèle peu à peu toute la dualité. Un film captivant par son réalisme et jouissif par son cynisme sans concession.
un film décevant.. c'est vraiment dommage car les acteurs sont bons, la réalisation honnête, et la photo marquante. seulement voilà, le film n'est pas à la hauteur de sa première partie plutôt ambitieuse, et l'histoire qui manque de palpitant s'embourbe dans une tranche de vie faussement écorchée.. pas de rebondissement, une psychologie inexistante des personnages, des situations improbables (le vrai faux-frère, le fils..) qui masquent un scenario linéaire. bref du gâchis, alors que le souffle était là au départ. on se contentera d'admirer le talent de l'acteur principal, qui se débat dans tout ce fatras
Superbe ! Un petit joyaux de cinéma. Des lumières old school à la Huston, une histoire d'ascension et de chute personnelle à la citizen kane et un acteur sublime. Que demander de plus ?
Une adaptation qui pue le pétrole et le sang réussie et un oscar pour Daniel Day Lewis amplement mérité. Dans la peau de Daniel Plainview, magnat du pétrole complètement perverti par l'argent, il prouve ici qu'il est l'un des meilleurs acteurs de tous les temps (rien que ça). Pour ce qui est de la réalisation, Paul Thomas Anderson confirme toutes les attentes que l'on avait pu placer en lui, notamment suite à son chef d'oeuvre Magnolia. La photographie est on ne peux plus impec', l'ambiance parfaitement maîtrisé, une tension omniprésente pendant 2h30 jusqu'à ce dénouement dantesque... Du très, très, très grand Cinéma.
Si des gens ont encore des doutes sur le fait que Daniel Day Lewis est l'un des plus grand acteur de sa génération, ils doivent absolument voir ce film. C'est un film tellement bien réalisé, notamment l'introduction sans paroles qui donne le ton. Paul Dano est également formidable en charlatan, un personnage qu'on aime détester. Sa confrontation avec Daniel Day Lewis offre des moments cultes à travers tous le film. En conclusion un film à voir rien que pour le talent de DDL. "I'm finished"
Tel un titanesque monstre noir invincible, un Homme se dresse. Le capitalisme a dévoré son âme, et la puissance du démon l'habite. Il écrase tout sur son passage, sans aucune logique ou plutôt avec toute la logique que nous n'avons pas, nous autres faibles dépassés par nos émotions. Les siennes à lui le conduisent à des actes barbares qui construisent un enchaînement logique à son existence avec une simplicité dévastatrice. Son travail s'étend, couvre le pays de gloire et pourtant, il déteste les autres, ce n'est pas seulement le passé qui est douloureux, c'est sa nature même qui s'exprime ainsi. Le personnage le plus démesuré que Paul Thomas Anderson ait jamais créé, échappant à tout contrôle, à Dieu, aux Hommes, et même au réalisateur. Daniel Day Lewis délivre la performance de sa vie, les autres acteurs principaux aussi soit dit en passant. L'envergure du film est celle d'un grand film de cinéma, d'un Lawrance d'Arabie contemporain, dont toute la puissance réside en un seul protagoniste qui vaut à lui seul les centaines de figurants et les immenses palais. La mise en scène est plus cinématographique que jamais, présentant des paysages âpres et grandioses huilés sous une photographie magnifique par le biais de mouvements de caméras magistraux style Kubrick. D'ailleurs, je pense souvent à Kubrick lorsque je découvre de mes yeux tout ébahis la filmographie de P. T. Anderson. D'ailleurs, l'image finale n'a-t-elle pas un arrière plan encadré de deux portes rouges qui possède un air de Shining ? La musique qui oscille entre l'impériale partition de John Brion et du classique tel que Brahms, tout comme chez Kubrick, évoque Ainsi Parlait Zarathoustra. Bref c'est un des films de la décennie, un des films phare du 21ème siècle donc, un chef d’œuvre absolu.
L'histoire d'un homme à l'ambition dévastatrice et à l'ego surdimensionné, en quête de pouvoir et d'or. Misanthrope jusqu'au bout des ongles, d'un cynisme horripilant, Daniel Plainview ne s'arrête jamais, et rien ne l'arrête. Qui de mieux pour camper un tel personnage que Daniel Day-Lewis qui signe une performance hors norme. Tout son talent jaillit comme le pétrole jaillissant de terre, il éclabousse de sa virtuosité tous ses partenaires qui n'ont plus qu'à aller se rhabiller. Son génie brille de mille feux et nous scotche d'admiration. Plus encore dans la dernière demie-heure où il explose tous les compteurs. Cet acteur est formidable. Les autres, un cran en-dessous font de leur mieux mais l'écart est là, visible. Ce joyau est entouré d'un autre joyau que nous a concocté Paul Thomas Anderson, la photographie. Elle est sublime, contrastée, vertigineuse et grandiose. La bande-son apporte le décalage nécessaire, tout en justesse. Tout est soigné, travaillé, bigrement bien fichu, malgré une certaine lenteur (que certains reprochent). Il y a des diamants à l'état brut dans ce film, à quelque niveau que ce soit et certains moments sont forts, puissants et émouvants. L'histoire, pour qui veut bien s'y intéresser, est passionnante. Reste pour moi, le vrai grand beau moment cinématographique, qui pointe le bout de son nez à de nombreuses reprises sans jamais véritablement arriver. Qu'on se le dise, "il y aura du sang", mais pas que.