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Caine78
6 853 abonnés
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4,5
Publiée le 3 octobre 2010
Rare sont les films dont l'impact sont aussi forts que cela qu'est ce "There Will Be Blood" sur nous. Dès le départ, on est emporté par le souffle constructeur (et destructeur) initié par Paul Thomas Anderson, tant par sa manière de décrire un anti-héros totalement fascinant, que par une époque ou l'argent et la religion sont les sources de tous les péchés et de tous les maux. Mais on est aussi stupéfait par les éblouissantes idées fusant durant ces 148 minutes, notamment certains plans littéralement à tomber. De plus, la scène de la tour est un bouleversant moment de cinéma, détruisant littéralement tout sur son passage. On pourra alors peut-être très légèrement regretter une deuxième partie un peu plus classique et peut-être un peu moins prenante, mais il n'en demeure pas moins qu'au final, l'ensemble reste toujours aussi éblouissant, dégageant une force, un ton, une personnalité comme il est rare d'en voir aujourd'hui au cinéma. Bref, vous l'aurez compris : ce "There Will Be Blood" est une oeuvre terrassante, dont on sort remué, bouleversant, et encore plus amoureux du cinéma qu'on ne l'était en rentrant dans la salle. Inoubliable.
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0,5
Publiée le 12 avril 2021
Quel message sommes-nous censés tirer de There Will Be Blood. Que les barons du pétrole et les faux évangélistes ne sont pas des gens sympathiques qui l'aurait donc cru. Les acteurs et les réalisateurs prétentieux d'Hollywood non plus qui pensent que nous donner une morale fictive à la cuillère et crier devant la caméra et ils sont en quelque sorte dignes d'éloges. La plupart des gens n'ont pas lu le roman mais permettez-moi de vous dire ce qui suit. Le fils H.W. connu sous le nom de Bunny dans le livre est le vrai fils de Plainfield et il ne devient jamais sourd. Il n'est pas orphelin et voit sa mère régulièrement. Le père Plainfield ne tue personne de sang-froid. Eli ne joue pas un rôle majeur dans quoi que ce soit et le fils n'est jamais renvoyé. Le père et le fils ne se battent pas dans le livre. Plainfield n'est pas un homme mauvais mais un capitaliste prospère qui se soucie de ses ouvriers de leur vie et de celle de leur famille parce que c'est dans son intérêt. Bunny lui est un sympathisant syndicaliste qui dépense l'argent de son père pour renflouer ses amis socialistes pro-syndicats et qui sèche les cours à l'université privée qu'il fréquente et qui a des relations sexuelles avec des stars de cinéma et d'autres femmes riches. Ce n'est qu'un avant-goût de la façon dont le film s'éloigne du livre. Encore une fois c'est un mauvais film qui a pris des parties très vague d'un grand livre et les a transformées en une chose qui glorifie le mal et la mort et les lie au pétrole dans le but de protester contre les temps modernes. Mais ce film poignant et opportun est-il en quelque sorte digne d'un Oscar. Non car c'est un autre exemple où Hollywood nous dit comment nous devrions penser...
Injustement boudé lors de la dernière cérémonie des Oscars (où il n’a obtenu que deux trophées, celui du meilleur acteur pour D. Day-Lewis et celui de la Meilleure photographie), au final, très peu de récompenses pour un film de cette envergure ! Paul Thomas Anderson (Magnolia - 2000) réalise un somptueux film épique où il nous raconte comment au siècle dernier, un exploitant de pétrole parti de rien est devenu par la suite, un véritable magna assoiffé d’or noir. De 1898 à 1927, on suit Daniel Plainview et son fils adoptif à travers la Californie désertique, au moment même où les pionniers du pétrole font pousser leurs derricks plus vite qu’il n’en faudrait. Anderson évoque tout au long du film comme thématique principale, l’errance de l’âme humaine où Plainview est tiraillé entre ses ambitions, ses mensonges et la solitude. Préférant s’éloigner de son fils ou prêcher sans réelle motivation afin de parvenir à ses fins, c’est à dire ? Exploiter jusqu’à la dernière goutte des terres arides mais gorgées en profondeur du précieux liquide noir. A la fois manipulateur et obstiné, tout comme Eli, le prêtre qui s’avère être aussi déterminé que Plainview pour parvenir à ses fins. Anderson nous réserve tout au long du film des moments forts et mémorables, notamment la scène finale, entre violence et démence. Daniel Day-Lewis (Le Temps de l'innocence - 1993 & Gangs of New York - 2003) en impose, à la fois magistral et bluffant, un acteur trop rare mais aux nombreux talents indéniables !
Un chef d'œuvre, ça ? Je n'ai pas eu cette impression, quand on voit un chef d'œuvre on ressort de la projection avec un sentiment de bonheur et on se râpasse les meilleurs moments du film dans la tête. Là on en est très loin. Alors évidemment le ban et l'arrière ban des louangeurs de la lenteur s'en donnent à cœur joie sur l'air de "plus c'est lent plus c'est bon". Ben non, ce scénario extrêmement tenue n'avait nul besoin de 160 minutes pour exister. Alors on a droit à des tics d'auteurs, du début en muet (qu'est-ce que ça apporte ?) jusqu'à la fin complétement déglinguée. On éprouve de l'empathie pour personne, on est à limite de l'ennui. Et puis la musique ? Si on peut appeler ça de la musique, une horreur ! Il faut bien sûr parler de l'interprétation totalement habitée de Daniel Day-Lewis, seul point positif que j'ai retenu. Je n'en dirais pas auteur de la prestation de Paul Dano, trop fade pour son rôle.
Scénario sans aspérité, mise en scène habitée, Day Lewis gigantesque (une habitude !) et voilà un film qui d'ores et déjà sera dans les 10 premier de l'année. Une épopée où l'ambition est une tare qu'on ne peut contrôler, où la folie des hommes se partage entre secte et la eur de ne pasq réussire. Géniale tout simplement magnifique !
Proclamé parfois comme le chef-d'oeuvre de 2008 si There Will Be Blood est un excellent film par contre il ne m'a pas semblé être une oeuvre exceptionnelle du 7ème Art non plus. Daniel Day-Lewis livre encore une prestation d'acteur remarquable ici en homme impitoyable prêt à tout pour réussir et n'hésitant pas à se servir des moindres accidents pour légitimer son pouvoir ; il y a un autre personnage important dans There Will Be Blood celui interprété avec talent par Paul Dano, une sorte de conscience d'en Daniel Day-Lewis se moque. Le problème avec There Will Be Blood c'est parfois un mauvais mélange entre dénonciation du capitalisme sauvage et celle d'un prédicateur qui paraît sincère à sa façon. Un film passionnant néanmoins mais pas de ceux qui me marquent à 100%.
Aspergez-moi de pétrole et craquez une allumette si vous le voulez mais j'avoue pleinement être sceptique face à cette fresque. C'est quoi cette oeuvre ??? une fable sur la cupidité ??? l'opposition entre un homme sans scrupule et un faux-prophète ??? Là je ne sais pas du tout où le réalisateur a voulu en venir. Même par son étrangeté, ce film n'est jamais arrivé à me captiver ne serait-ce que quelques instants. La photo est belle, il faut pleinement le reconnaître, par contre la BO est gênante, sauf pour la musique de Brahms, les personnages ne sont pas intéressants, et un coup Daniel Day-Lewis paraît en faire des caisses, un coup il paraît génial. Je suis le seul, ou du moins un des seuls, mais tant pis je n'ai pas été du tout emballé d'une façon ou d'une autre par cette oeuvre. Ma messe est dite.
A l’image du récent “No Country For Old Men”, autre production Paramount Vantage, ce dernier film de Paul Thomas Anderson ne s’embarrasse pas de fioritures et rentre directement dans le vif du sujet. On est tout de suite capté par l’histoire et on n’en décroche pas tant l’ensemble est maîtrisé et remarquablement interprété. Pour faire simple, la première heure de ce film est excellente, sa dernière demi-heure aussi. Malheureusement, subsiste entre les deux un drôle de ventre mou où le rythme semble retomber, où l’histoire finit par s’enliser. Si on ajoute à cela une musique criarde et horripilante dont on a du mal à saisir la pertinence dans un film si sobre, vous comprendrez que ce film n’est pas exempt de tout reproche. Cependant, nul doute que "There Will Be Blood" a de la force et de la personnalité, et il doit beaucoup à la saisissante prestation du récemment oscarisé Daniel Day-Lewis. En somme, les qualités de ce film sont suffisamment nombreuse pour qu’on s’ose à aller le voir.
Un film impeccable et dont la prestation de DDL est tout simplement magique on croît à ce personnage aux multiples facettes. Le scénario et la réalisation ne sont pas en reste, mais au final il ne restera que Daniel Day Lewis dans nos esprits qui ressortent de ce film totalement époustouflé ! le final est tout simplement magique. Un bon film vraiment, mais qui aurait perdu de sa saveur avec un autre acteur, qui mérite largement son oscar.
Paul Thomas Anderson est vraiment le cinéaste le plus talentueux de sa génération.Mature,mystérieux et cruel;son "There will be blood"regorge de trésors.La scène d'introduction,dans le silence et les ténèbres d'un puit donne le ton.Magistral comme l'interprétation de Daniel Dy-Lewis.A vrai dire,je n'ai jamais vu une telle performance d'acteur.Il est si habité que ça en devient effrayant.Ce misanthrope capitaliste à tout prix symbolise les failles humaines.Il n'est pas le seul.Le jeune Paul Dano en precheur charlatan et schizophrène lui emboite le pas.Le Mal contre le Mal.Et que dire de la pluie de pétroles,de la musique stridente,de la fin sanglante ou de l'abandon du fils?!Bref,un film à apprécier sur la longueur,dont on ressort essoré et envouté.Une leçon de cinéma.
Encensé par toutes les critiques, "There Will Be Blood" est un film dont la première vision est déroutante et il faut le revoir pour saisir l'ampleur de ce chef-d’œuvre qui n'a pas usurpé sa réputation. Paul Thomas Anderson confronte les deux grandes valeurs américaines que sont l'argent et la religion et parle d'un pays en construction où la course au pétrole a remplacé la ruée vers l'or mais les conflits ne changent pas et le pasteur d'une petite communauté voit d'un mauvais œil l'arrivée d'un prospecteur qui fait construire des puits dans les environs. Daniel Day-Lewis est une nouvelle fois magistral et intense dans le rôle de l'avide et impitoyable Daniel Plainview et dans le rôle du prêtre charismatique et charlatan, Paul Dano est éclatant, faisant face avec talent du haut de ses 24 ans au géant qu'est Day-Lewis. Leurs confrontations sont d'ailleurs les meilleurs moments du film jusqu'au final brutal qui justifie bien le titre. Et Anderson filme ces conflits et cette avidité de pouvoir avec talent (la scène d'incendie du derrick), le tout sublimé par la musique de Jonny Greenwood qui ne fait qu'intensifier un sujet déjà fort, porté par deux acteurs au sommet.
L'un des films les plus attendus de ce début d'année tient toutes ses promesses. Tout comme son metteur en scène, qui nous a habitué à chaque fois à un grand film, confirme encore cette fois. There will be blood est une grande fresque épique, passionnante, dure, cruelle, réaliste. On apprend beaucoup sur ce morceau d'histoire de l'Amérique et du pétrole, tout en passant un excellent moment devant un film d'une parfaite beauté visuelle. La mise en scène et la direction d'acteurs de Paul Thomas Anderson en font le chef d'oeuvre attendu et espéré. Rien d'autre à rajouter juste : Allez le voir !
"There Will Be Blood" est une fresque magistrale sur la montée et la chute de Daniel Plainview, un prospecteur obsédé par la quête de richesse, interprété avec une intensité phénoménale par Daniel Day-Lewis. Chaque scène est un tableau où la beauté austère de la mise en scène dialogue avec la noirceur des âmes. Cette quête du pétrole est un chef-d’œuvre absolu, mêlant virtuosité technique, profondeur thématique et performances inoubliables.
C’est un retour très remarqué que nous a offert Paul Thomas Anderson, absent depuis cinq ans du paysage cinématographique, en signant cette image abrupte d’une Amérique post-western se trouvant ses fondements idéologiques encore en vigueur plus d’un siècle plus tard et dont le titre annonce la violence qui en découlera inexorablement (placer la scène finale dans un décor culturellement intemporel est en celà une bonne). There will be blood réussit, dès son ouverture (un premier quart d’heure totalement muet), à instiguer un sentiment d’austérité et de déshumanisation qui va ainsi coller à la peau de ce personnage de Daniel Plainview, auquel Daniel Day Lewis fait partager sa prestance naturelle mais qu’il incarne (sauf dans quelques passages moins inspirés) avec une sobriété et une froideur qui ne font que le rendre plus farouche et antipathique. Face à ce personnage détestable de par son avidité et son individualisme, le jeune prêtre évangéliste qu’incarne Paul Dano se révèle peu à peu être un manipulateur tout aussi agressif et ambitieux. C’est donc la dualité entre ses deux individus, entre les dérives du capitalisme et du puritanisme donc, qui sert de vecteur de controverse dans cette relecture du mythe américain que nous offre ce réalisateur qui, après Hollywood (dans Boogie Nights) et la famille (dans Magnolia), semble s’amuser à égratigner ce que ses compatriotes ont de plus chers. Pendant ces 150 minutes de grand cinéma, la narration elliptique connait hélas des baisses de rythmes dues à des scènes moins captivantes, en particulier dans la seconde partie où la présence du soi-disant frère n’a pour seul intérêt que d’être prétexte à de longs dialogues introspectifs pompeux à souhait afin de créer un tantinet d’empathie envers son héros, c’est sans doute là la plus grosse tard de ce scénario qui traite finalement assez mal les relations entre les personnages. Il n’y a rien à reprocher en revanche à la beauté visuelle de cette reconstitution de ce grand Ouest tel qu’on ne l’avait jamais vu, la qualité de la photographie est en effet tout bonnement sidérante, jouant avec perfection avec les contrastes et sublimant ses paysages. C’est d’ailleurs grâce à ces images éclatantes que certaines scènes, comme celle du derrick en flammes, devinrent inoubliables. La musique composée par le guitariste Jonny Greenwood, elle aussi étonnement moins présente dans le deuxième acte, accentue la grâce de ce bien joli spectacle qui, même s’elle n’a rien de révolutionnaire en soit, est d’ores et déjà qualifié par beaucoup de grand chef d’œuvre.
There will be blood n'est pas un mauvais film. Comme No country for old man ou comme La nuit nous appartient, il représente une certaine qualité américaine. Le scénario est ambitieux, et se rapproche de celui de Casino par exemple : ascension puis décadence d'un homme seul (et sans pitié). La mise en scène est classique, avec quelques tics tout de même, et sans génie. Les acteurs sont bons, et Daniel Day-Lewis est même très bon, mais très bon comme on est très bon quand on essaye d'avoir un oscar, c'est à dire prévisiblement très bon. L'aspect historique n'est pas inintéressant. Il y a par moment un certain sens de la dramaturgie, comme au début par exemple. A part ça, on s'ennuie ferme. Les pistes que le film ouvre (le conflit entre pouvoir spirituel et temporel, le faux frère, le fils exclu) sont toutes avortées et aucune ne trouve son plein développement dramatique comme Scorsese a su si bien le faire dans Casino par exemple ou dans les Affranchis. A ce titre le rôle du prédicateur est totalement saboté : il devrait être l'égal du héros principal, mais il n'en est que le faire-valoir. Les deux derniers plans du film sont à ce titre pitoyables. La musique enfin - pour moi qui suis très sensible à la bande son - est insupportable : sirènes d'avions, scies circulaires fonctionnant à l'infini, cordes désacordées, la musique amplifie les carences du film. A éviter. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/