Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ykarpathakis157
4 806 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 12 avril 2021
Quel message sommes-nous censés tirer de There Will Be Blood. Que les barons du pétrole et les faux évangélistes ne sont pas des gens sympathiques qui l'aurait donc cru. Les acteurs et les réalisateurs prétentieux d'Hollywood non plus qui pensent que nous donner une morale fictive à la cuillère et crier devant la caméra et ils sont en quelque sorte dignes d'éloges. La plupart des gens n'ont pas lu le roman mais permettez-moi de vous dire ce qui suit. Le fils H.W. connu sous le nom de Bunny dans le livre est le vrai fils de Plainfield et il ne devient jamais sourd. Il n'est pas orphelin et voit sa mère régulièrement. Le père Plainfield ne tue personne de sang-froid. Eli ne joue pas un rôle majeur dans quoi que ce soit et le fils n'est jamais renvoyé. Le père et le fils ne se battent pas dans le livre. Plainfield n'est pas un homme mauvais mais un capitaliste prospère qui se soucie de ses ouvriers de leur vie et de celle de leur famille parce que c'est dans son intérêt. Bunny lui est un sympathisant syndicaliste qui dépense l'argent de son père pour renflouer ses amis socialistes pro-syndicats et qui sèche les cours à l'université privée qu'il fréquente et qui a des relations sexuelles avec des stars de cinéma et d'autres femmes riches. Ce n'est qu'un avant-goût de la façon dont le film s'éloigne du livre. Encore une fois c'est un mauvais film qui a pris des parties très vague d'un grand livre et les a transformées en une chose qui glorifie le mal et la mort et les lie au pétrole dans le but de protester contre les temps modernes. Mais ce film poignant et opportun est-il en quelque sorte digne d'un Oscar. Non car c'est un autre exemple où Hollywood nous dit comment nous devrions penser...
Rare sont les films dont l'impact sont aussi forts que cela qu'est ce "There Will Be Blood" sur nous. Dès le départ, on est emporté par le souffle constructeur (et destructeur) initié par Paul Thomas Anderson, tant par sa manière de décrire un anti-héros totalement fascinant, que par une époque ou l'argent et la religion sont les sources de tous les péchés et de tous les maux. Mais on est aussi stupéfait par les éblouissantes idées fusant durant ces 148 minutes, notamment certains plans littéralement à tomber. De plus, la scène de la tour est un bouleversant moment de cinéma, détruisant littéralement tout sur son passage. On pourra alors peut-être très légèrement regretter une deuxième partie un peu plus classique et peut-être un peu moins prenante, mais il n'en demeure pas moins qu'au final, l'ensemble reste toujours aussi éblouissant, dégageant une force, un ton, une personnalité comme il est rare d'en voir aujourd'hui au cinéma. Bref, vous l'aurez compris : ce "There Will Be Blood" est une oeuvre terrassante, dont on sort remué, bouleversant, et encore plus amoureux du cinéma qu'on ne l'était en rentrant dans la salle. Inoubliable.
Injustement boudé lors de la dernière cérémonie des Oscars (où il n’a obtenu que deux trophées, celui du meilleur acteur pour D. Day-Lewis et celui de la Meilleure photographie), au final, très peu de récompenses pour un film de cette envergure ! Paul Thomas Anderson (Magnolia - 2000) réalise un somptueux film épique où il nous raconte comment au siècle dernier, un exploitant de pétrole parti de rien est devenu par la suite, un véritable magna assoiffé d’or noir. De 1898 à 1927, on suit Daniel Plainview et son fils adoptif à travers la Californie désertique, au moment même où les pionniers du pétrole font pousser leurs derricks plus vite qu’il n’en faudrait. Anderson évoque tout au long du film comme thématique principale, l’errance de l’âme humaine où Plainview est tiraillé entre ses ambitions, ses mensonges et la solitude. Préférant s’éloigner de son fils ou prêcher sans réelle motivation afin de parvenir à ses fins, c’est à dire ? Exploiter jusqu’à la dernière goutte des terres arides mais gorgées en profondeur du précieux liquide noir. A la fois manipulateur et obstiné, tout comme Eli, le prêtre qui s’avère être aussi déterminé que Plainview pour parvenir à ses fins. Anderson nous réserve tout au long du film des moments forts et mémorables, notamment la scène finale, entre violence et démence. Daniel Day-Lewis (Le Temps de l'innocence - 1993 & Gangs of New York - 2003) en impose, à la fois magistral et bluffant, un acteur trop rare mais aux nombreux talents indéniables !
Proclamé parfois comme le chef-d'oeuvre de 2008 si There Will Be Blood est un excellent film par contre il ne m'a pas semblé être une oeuvre exceptionnelle du 7ème Art non plus. Daniel Day-Lewis livre encore une prestation d'acteur remarquable ici en homme impitoyable prêt à tout pour réussir et n'hésitant pas à se servir des moindres accidents pour légitimer son pouvoir ; il y a un autre personnage important dans There Will Be Blood celui interprété avec talent par Paul Dano, une sorte de conscience d'en Daniel Day-Lewis se moque. Le problème avec There Will Be Blood c'est parfois un mauvais mélange entre dénonciation du capitalisme sauvage et celle d'un prédicateur qui paraît sincère à sa façon. Un film passionnant néanmoins mais pas de ceux qui me marquent à 100%.
Scénario sans aspérité, mise en scène habitée, Day Lewis gigantesque (une habitude !) et voilà un film qui d'ores et déjà sera dans les 10 premier de l'année. Une épopée où l'ambition est une tare qu'on ne peut contrôler, où la folie des hommes se partage entre secte et la eur de ne pasq réussire. Géniale tout simplement magnifique !
Un chef d'œuvre, ça ? Je n'ai pas eu cette impression, quand on voit un chef d'œuvre on ressort de la projection avec un sentiment de bonheur et on se râpasse les meilleurs moments du film dans la tête. Là on en est très loin. Alors évidemment le ban et l'arrière ban des louangeurs de la lenteur s'en donnent à cœur joie sur l'air de "plus c'est lent plus c'est bon". Ben non, ce scénario extrêmement tenue n'avait nul besoin de 160 minutes pour exister. Alors on a droit à des tics d'auteurs, du début en muet (qu'est-ce que ça apporte ?) jusqu'à la fin complétement déglinguée. On éprouve de l'empathie pour personne, on est à limite de l'ennui. Et puis la musique ? Si on peut appeler ça de la musique, une horreur ! Il faut bien sûr parler de l'interprétation totalement habitée de Daniel Day-Lewis, seul point positif que j'ai retenu. Je n'en dirais pas auteur de la prestation de Paul Dano, trop fade pour son rôle.
Aspergez-moi de pétrole et craquez une allumette si vous le voulez mais j'avoue pleinement être sceptique face à cette fresque. C'est quoi cette oeuvre ??? une fable sur la cupidité ??? l'opposition entre un homme sans scrupule et un faux-prophète ??? Là je ne sais pas du tout où le réalisateur a voulu en venir. Même par son étrangeté, ce film n'est jamais arrivé à me captiver ne serait-ce que quelques instants. La photo est belle, il faut pleinement le reconnaître, par contre la BO est gênante, sauf pour la musique de Brahms, les personnages ne sont pas intéressants, et un coup Daniel Day-Lewis paraît en faire des caisses, un coup il paraît génial. Je suis le seul, ou du moins un des seuls, mais tant pis je n'ai pas été du tout emballé d'une façon ou d'une autre par cette oeuvre. Ma messe est dite.
Encensé par toutes les critiques, "There Will Be Blood" est un film dont la première vision est déroutante et il faut le revoir pour saisir l'ampleur de ce chef-d’œuvre qui n'a pas usurpé sa réputation. Paul Thomas Anderson confronte les deux grandes valeurs américaines que sont l'argent et la religion et parle d'un pays en construction où la course au pétrole a remplacé la ruée vers l'or mais les conflits ne changent pas et le pasteur d'une petite communauté voit d'un mauvais œil l'arrivée d'un prospecteur qui fait construire des puits dans les environs. Daniel Day-Lewis est une nouvelle fois magistral et intense dans le rôle de l'avide et impitoyable Daniel Plainview et dans le rôle du prêtre charismatique et charlatan, Paul Dano est éclatant, faisant face avec talent du haut de ses 24 ans au géant qu'est Day-Lewis. Leurs confrontations sont d'ailleurs les meilleurs moments du film jusqu'au final brutal qui justifie bien le titre. Et Anderson filme ces conflits et cette avidité de pouvoir avec talent (la scène d'incendie du derrick), le tout sublimé par la musique de Jonny Greenwood qui ne fait qu'intensifier un sujet déjà fort, porté par deux acteurs au sommet.
Paul Thomas Anderson est vraiment le cinéaste le plus talentueux de sa génération.Mature,mystérieux et cruel;son "There will be blood"regorge de trésors.La scène d'introduction,dans le silence et les ténèbres d'un puit donne le ton.Magistral comme l'interprétation de Daniel Dy-Lewis.A vrai dire,je n'ai jamais vu une telle performance d'acteur.Il est si habité que ça en devient effrayant.Ce misanthrope capitaliste à tout prix symbolise les failles humaines.Il n'est pas le seul.Le jeune Paul Dano en precheur charlatan et schizophrène lui emboite le pas.Le Mal contre le Mal.Et que dire de la pluie de pétroles,de la musique stridente,de la fin sanglante ou de l'abandon du fils?!Bref,un film à apprécier sur la longueur,dont on ressort essoré et envouté.Une leçon de cinéma.
Un chef d œuvre, un vrai. Après une scène d introduction sans dialogue absolument magnifique j ai été littéralement scotché dès le départ. L histoire de ce prospecteur de pétrole qui ne recule devant rien pour faire sa fortune est absolument passionnante. En fait j ai été fasciné par ce personnage qui, il faut bien l avouer est un véritable salopard et qui est diablement humain car il développe dans ce film tout une série d émotions et d actions qui le rendent crédible. Pour l interpréter Daniel Day Lewis est d un naturel confondant, c est une véritable incarnation d'un personnage à l écran. Face à lui le personnage du prêtre est glaçant à un point que dans leur opposition on finit par réellement apprécier celui du prospecteur. De ce point de vue le film est extrêmement intéressant sur la manière dont on peut juger, les gens. Qui est bon, qui est mauvais ? Et sur le fait que justement un être humain est trop complexe pour être jugé ainsi. Le film juge aussi le capitalisme sauvage, le fait de vouloir réussir quelqu en soit le prix. D un point de vue artistique ce film est fabuleux, le cadre est réellement parfait, on assiste à un défilement de tableaux d une grande beauté dont la scène de l explosion du derrick en est l exemple parfait. En fait le seul défaut que j ai trouvé à ce film c est qu il ait eu une fin car j ai été captivé pendant les deux heures trente du film.
Un film inqualifiable, qui n'est pas seulement à regarder, mais à ressentir, tant il vous prend aux tripes... Si on en arrive à se dire que finalement, le scénario ne raconte pas grand chose, c'est tellement bien fait... La mise en scène est magistrale et nous scotche à l'écran, soutenue par une BO puissante et déconcertante ; quant à l'interprétation : que dire du magnifique duel que se livrent Daniel Day Lewis et Paul Dano ? Daniel est égal à lui-même, c'est-à-dire dire un acteur hors norme, et Paul lui emboîte le pas. Deux personnages complètement fous, inquiétants et diablement bien joués...
"There Will Be Blood" est une fresque magistrale sur la montée et la chute de Daniel Plainview, un prospecteur obsédé par la quête de richesse, interprété avec une intensité phénoménale par Daniel Day-Lewis. Chaque scène est un tableau où la beauté austère de la mise en scène dialogue avec la noirceur des âmes. Cette quête du pétrole est un chef-d’œuvre absolu, mêlant virtuosité technique, profondeur thématique et performances inoubliables.
Un film sur l'ère du pétrole au Etats-Unis au début du XXe siècle. Premiers forages, achats de concessions, course à l'or noir et déchéances humaine. Un décor et une mise en scène réussie avec les tensions d'alors mise en avant par la BO et le comportement du personnage principal. Je n'ai cependant pas aimé le rythme lent et la soit disant "Eglise de la Troisième révélation" spoiler: qui ne cherche que l'argent, réclamant des sommes folles au pétrolier. . J'ai tout de même aimé ce que cherche le personnage principal spoiler: et la désillusion qui s'en suit lorsqu'il trouve enfin ce qu'il cherche : l'argent ! Qui le rend auto-destructeur une fois qu'il en a . Je ne trouve pas que ce soit un excellent film mais il se regarde malgré les longueurs.
J'ai aimé l'engagement de cet homme qui veut entraîner les autres dans son entreprise. Mais le film raconte davantage que ce cheminement. Il raconte la violence concomitante. C'est tout simplement horrible l'homme qu'il devient. Sa transformation est cataclysmique. Cela devient presque de la terreur. Je rejoins également un autre critique concernant la musique et les bruitages. Il y a un problème de balance. C'est parfois assourdissant. Ou alors c'est justement voulu. Comme si on avait pas besoin d'entendre cette violence.
L'un des films les plus attendus de ce début d'année tient toutes ses promesses. Tout comme son metteur en scène, qui nous a habitué à chaque fois à un grand film, confirme encore cette fois. There will be blood est une grande fresque épique, passionnante, dure, cruelle, réaliste. On apprend beaucoup sur ce morceau d'histoire de l'Amérique et du pétrole, tout en passant un excellent moment devant un film d'une parfaite beauté visuelle. La mise en scène et la direction d'acteurs de Paul Thomas Anderson en font le chef d'oeuvre attendu et espéré. Rien d'autre à rajouter juste : Allez le voir !