Début d’été bien rempli pour le Britannique Julien Temple : une semaine après la sortie de “Joe Strummer : The Future Is Unwritten”, documentaire passionnant et riche en témoignages sur le leader des Clash, c’est au tour de “Glastonbury” de venir retourner nos écrans. Considéré par certains comme le plus grand film rock depuis “Woodstock”, il relate justement les 35 années d’existence du “Woodstock anglais”.
Ouvrez donc grand vos yeux et vos oreilles, et c’est parti pour une plongée de 2h15 au cœur du festival de musique le plus ancien au monde. Une durée qui aurait pu paraître excessive si Temple s’était contenté d’un simple best-of de captations de concerts, ce qui n’est, heureusement, pas le cas. S’il nous donne à voir des morceaux de performances scéniques (Björk, Coldplay, les Babyshambles, Prodigy, David Bowie…) qui, au travers des interprètes choisis, témoignent de la diversité musicale caractérisant le festival, il cherche surtout à nous offrir une vision à la fois globale et détaillée de l’événement. Crée en 1970 par le fermier Michael Eavis, celui-ci est peu à peu devenu incontournable pour les fans de rock, traversant les époques et les modes, sans jamais perdre de sa renommée. Utilisant aussi bien des images d’archives que des vidéos d’anonymes, et dépassant la bête chronique chronologique qu’on aurait pu attendre, Temple effectue des allers-retours dans le temps, passant des années hippies à aujourd’hui, et montre vraiment tous les aspects (sécurité, hygiène, climat, drogue…) de Glastonbury. Illustré par un flot de musique entraînant, le documentaire vous donnera sans mal envie de réécouter les artistes montrés et, pourquoi pas, de vivre un jour cette expérience en vrai.