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dougray
248 abonnés
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2,0
Publiée le 26 juillet 2010
Un scénario excellent et un casting brillant d'ou ressortent un Michel Blanc génial en flic opiniatre mais pas immoral, un Jacques Dutronc étonnant en truand de grande classe et un Daniel Duval impeccable (sans oublier le rôle sympa de Eric Cantona). Mais les partipris visuels sont, à mon gout, totalement déplacés ! Quel est l'intérêt de ses effets sanguinolents si poussifs qu'ils en deviennent ridicule (les balles tirées dans le visage, les corps cribblés de balles),de ses ralentis, de ses images penchées et de ses couleurs criardes pompées sur le cinéma asiatique moderne ? En plus, le rythme est assez lent. En bref, un remake à l'interprétation remarquable mais gaché par une mise en scène douteuse!
On a beau admirer Corneau pour son travail en général, on ne peut hélas faire comme si son remake de l'excellent film qu'avait fait Melville en 1966 était une réussite. Dans ce deuxième souffle, la stylisation des plans, des tonalités de couleurs, des répliques, de la musique est poussée à une telle extrémité et de manière si systématique qu’elle agit plus comme un filtre sur l’adhésion du spectateur que comme un catalyseur. On ne croit tout simplement pas à cette intrigue verbeuse distillée par des personnages certes bien joués mais desservis par des dialogues qui semblent uniquement conçus pour activer une joute de bons mots opposant des rivaux à la langue bien pendue. A l’image de ce fatiguant inspecteur Blot.
Agréablement surpris par ce film au casting de luxe et à la mise en scène osée et originale. En France aussi on a des acteurs classe. Ils se nomment Dutronc, Duval, Auteuil, Cantona, Melki et tirent ce film vers le haut. Il y a quelques longueurs et la mise en scène est parfois un peu surfaite, mais l'histoire et la puissance des personnages l'emporte au delà de tout. Une curiosité à voir!
Ce film policier d'Alain Corneau est le remake fidèle, au scénario sinon au style, du film du même titre de Jean-Pierre Melville. D'après un sujet de Joé Giovanni, cette histoire de gangsters, de braquages et de règlements de compte séduit, tout du moins chez Melville, par sa diversité scénaristique, cette façon de prendre son temps qui la différencie des polars similaires généralement plus condensés et stéréotypés. Disons-le, Corneau et les siens subissent d'emblée la comparaison avec le cinéma de Melville. Daniel Auteuil, dont on ne croit pas un seul instant qu'il est ce tueur de sang-froid évadé de prison, n'est évidemment pas Lino Ventura; Michel Blanc, le flic très sagace qui le traque, n'est pas Paul Meurisse. On ne leur en veut pas d'être ce qu'ils sont mais leurs devanciers étaient d'une autre trempe dans ces emplois. Dans le rôle féminin, épisodique, du film, Monica Bellucci se voit offrir un certain nombres de scènes toutes aussi inutiles et insignifiantes les unes que les autres. Mais, en définitive, ce sont les choix artistico-esthétisants de Corneau qui plombent son film. Sa reconstitution des années 60 -des décors au langage- est tellement appliquée, avec notamment ces éclairages jaunissant et artificiels, qu'elle fige le récit dans l'exercice de style factice. Le film et les personnages manquent de ce qui faisait la force du polar à la manière de Melville: le caractère et le charisme. Corneau fait dans l'élégance quand Melville donnait dans l'épure tragique.
Casting chic, images choc. La recette est simple mais la sauce ne prend pas. La faute à un maniérisme (images jaunes ou rouges, scènes sombres en abondance)qui ne convient pas au sujet ? Acteurs peu convaincants ? (Auteuil n'est pas très crédible, Michel Blanc encore moins, Monica Bellucci est comme toujours un simple objet décoratif). Manque de rythme ? Mais l'original de Melville n'en avait pas plus. Toujours est-il que l'on ne parvient pas à se passionner pour cette histoire. Revoyez plutôt le Melville ou bien Série Noire voire Le Choix des Armes.
Je vois ce film avec retard, mais l'envie manquait... et je n'ai pas été déçu sur ce point. Dès le début, je ne crois pas à la tête d'Auteuil, fronçant les sourcils, en gangster redoutable. Que dire de Michel Blanc, que je trouve risible en commissaire. Il compose son rôle, et ne sait être bon que quand il se joue lui-même. A oublier. Les autres sont passables, mais les images sombres finissent de décourager, et on ne comprend pas toujours bien les dialogues marmonnés. Le côté gore des assassinats sacrifie à la mode Tarentino, et pouvoir receuillir les derniers mots de victimes déchiquetés à la mitraillette est un grand privilège... dont on peu se passer sans regret. Corneau a voulu se frotter à Melville, la confrontation laisse Corneau sur le tapis.
Un polar particulièrement esthétique (intérieurs comme extérieurs très réussis) mais décevant sur le plan scénaristique et rythmique. Trop alambiqué, lent, mal interprété. Pas génial du tout. Superbe casting en tout cas.
Un bon film ; un Daniel Auteuil très impressionnant ; une musique lente et régulière ; une réalisation parfaite ; un scénario précis.
Bref, projet réussi !
Seuls points noirs de ce film, qui suffisent à lui coûter une étoile un métrage un peu trop important (15 minutes en moins auraient rendu certaines séquences moins lourdes) et surtout une présence du sang exagérée qui, contrairement à la pensée de Alain Corneau, enlève une partie de sa puissance à ce film.
Une seconde adaptation du livre culte de José Giovanni, après celle de Jean-Pierre Melville en 1966, aurait pu s'avérer être une expérience périlleuse et risquée. Mais Alain Corneau, et tout le talent qu'on lui connaît, s'en tire merveilleusement bien et avec les honneurs.
A moins d'avoir lu le livre ou vu la première version récemment, on aborde ce film comme une nouveauté et vierge de tous a prioris. Et là on peut dire que Corneau a réussi un grand film. Un travail d'orfèvre où rien n'a été laissé au hasard. La mise en scène, le scénario, la technique, les acteurs, tout est parfait. L'histoire est en béton, également auteur du scénario, le réalisateur arrive à nous intéresser au récit de la première à la dernière minute sans qu'à aucun moment l'intensité ou le rythme ne retombe. La mise en scène fait passer un véritable souffle épique aux allures crépusculaires d'une puissance peu égalée dans le cinéma français ces derniers temps. Après le reste ne peut que suivre et être au diapason...suite sur mon blog...
Remake réalisé avec panache par Corneau pour ce pur polar noir à la française. Daniel Auteuil interprète avec talent Gu, gangster à l'ancienne, caïd sans peur mais avec les vieux principes du milieu, qui évadé de prison, retrouve un monde de malfrats qui ont bien changé. Pour le contrer Michel Blanc est impeccable en commissaire malin et roué. Monica Bellucci, blonde, joue avec charme, distinction, classe et glamour, l'amoureuse prête à tout pour Gu et une nouvelle vie. Ils sont entourés d'une pléiade d'excellents acteurs et gueules du cinéma français dont Jacques Dutron et Éric Cantona. Un film de près de 2h30 qui ne lasse à aucun moment avec action, reconstitution parfaite des années 60 et des rivalités et vendettas entre gens du milieu. De l'excellent polar noir français, une référence dans le genre.
Un bon polar avec des acteurs tenant leurs rôle à la perfection,sauf (monica bellucci).Mais elle ne tient pas un grand rôle,je vous conseille d'aller le voir.
En voulant rendre vie à un genre, Alain Corneau livre un festival de stéréotypes aussi empesés que les costumes de croque-mort de ses personnages. Le pire est que le nœud de la tragédie, la volonté de Gu de restaurer son honneur vis-à-vis de ses complices est difficilement crédible : pourquoi donc se soucier de l’estime de personnes qu’on méprise suffisamment pour finir par les abattre ? En conséquence certaines scènes de la fin frisent le ridicule. Reste donc à admirer le savoir-faire des artisans : le jeu des comédiens, la photographie, la mise en scène, la musique… et puis c’est tout.
De multiples erreurs plombent ce remake du film de Melville. Tout d'abord, le choix d'une image aux couleurs très particulières et criardes qui agacent bien plus qu'elles ne séduisent, des acteurs qui ne collent absolument pas avec leurs personnages, et des lenteurs qui nuisent définitivement à une histoire dans laquelle on n'arrive jamais à pénétrer. Tout fait toc (on a presque l'impression d'une adaptation façon bande dessinée à la "Sin City"), les dialogues sont datés, c'est poussif, et même si on peut accorder le bénéfice de la recherche d'originalité à Alain Corneau, on ne peut que constater que l'exercice est loin d'être concluant. Heureusement la base - c'est à dire le scénario - reste de qualité, c'est ce qui sauve ce film du naufrage total.
Comme je n’ai pas vu la première version de Jean – Pierre Melville sortie en 1966, je ne sais pas si celle d’Alain Corneau est meilleure par contre dès le début du visionnage, j’ai été gêné par son style qui en figeant les scènes et en cherchant à trop soigner les décors donne l’impression d’assister à une pièce de théâtre qui reconstitue des années 60 dans un univers visuel culturellement inapproprié et rend ainsi le film trop artificiel. Cette théâtralisation que j’ai même ressenti au niveau des dialogues (tirade de Michel Blanc) ne colle pas à au propos d’un polar qui se veut réaliste lorsque celui – ci montre par ex les gros plans de sang qui gicle. Sur le fond, l’histoire passe du film de gangster à la tragédie d’un héros qui perd sa dignité mais on a vraiment du mal à être touché par la situation morale d’un homme qui a le sens de l’honneur de ne pas balancer et qui en même temps n’a visiblement pas de scrupule pour tuer. Quant à sa vie sentimentale qui aurait pu nous sensibiliser c’ad son histoire amour avec Manouche , la sauce ne prend pas non plus car on n’y ressent pas la passion qui auraient pu lier les 2 personnages peut être aussi cela vient du fait que l’interprétation de leur interprète (Daniel Auteuil et Monica Belluci) semble respectivement linéaire et fade. Il manque donc à ce film de la fluidité, du réalisme, de la profondeur pour qu’il soit considéré comme réussie et c’est vraiment dommage vue l'excellente distribution que bénéficie Deuxième souffle version 2007 .