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Un visiteur
2,5
Publiée le 7 novembre 2006
Koistinen est un looser naïf, passif et impassible. On le comprend assez vite, et la mise en place en est dailleurs assez amusante. Ensuite le film ronronne, la petite intrigue se déroule doucement, et Koistinen tombe dans la machination abracadabrante mise au point par les malfrats. Que retenir de ce film ? Le talent de Kaurismaki pour filmer les banlieues tristes dHelsinki, les jeux de lumière, et un amusant mélange du présent et de ces malfrats filmés « façon années cinquante » . Pour le moins bon, il faut reconnaître que lintrigue est bien pauvre, et que le stoïcisme de Koistinen, qui tourne à la passivité hébétée, finit par être quelque peu agaçante. Intéressant mais pas indispensable.
Avec un scénario simple, Kaurismaki sen sort assez bien. La solitude du vigile et sa naïveté est assez surprenante, mais nous laccompagnons jusquà la fin, ou une lueur despoir apparaît. Je trouve excellent cette façon de filmer, nous pourrions nous croire au début des années 70, les couleurs, les plans et la musique; du Kaurismaki !
Premier film que je voit de ce réalisateur, dont « LHomme sans passé » a été très apprécié par mon entourage, et moyen moyen tout ça. Lacteur principal est émouvant, juste, incarné pour le reste, sensation finale de « tout ça pour ça ?? ». Pas accroché, des longueurs, que du glauque, pas aimé en fait. Pour les inconditionnels.
Aki Kaurismaki sait filmer la déprime et la solitude avec esthétisme. La réalisation est sobre mais belle et habilement maitrisée, les plans sont impeccables. Il n'y a pas beaucoup de dialogues mais est ce vraiment necessaire? L'atmosphère est sombre et froide ce qui est accentuer par la musique qui nous plonge dans un univers particulier. Le thème de la solitude est bien rendu à l'écran. Au premier abord, l'histoire peut paraitre banale mais en réalité le tout est trés riche et trés profond. Les caracteristiques de ces personnages sont bien exploités. Le héros Koistinen, vigil de nuit, est un personnage intéréssant et attachant. Il tombe sous le charme d'une femme calculatrice et manipulatrice. Il va se perdre dans cette relation. Il accumule les malheurs, il essaye de garder espoir, de croire en une vie meilleure mais c'est difficile. L'acteur, Janne Hyytiainen qui interprète cet anti héros est excellent. Kaurismaki nous livre un film poétique, intelligent et surtout trés humain. A voir!
"Les lumières du faubourg" est un film particulier qui ne laisse pas indifférent. Il est tout à la fois un peu long et ennuyeux par sa lenteur et le fait que les paroles et l'action sont limitées; mais il garde un coté esthétique et interessant. Les acteurs et leurs silences plein de sens, les contrastes des couleurs et les jeux d'ombres et lumières nous laisse une impression de film "artistique". La vision de Helsinki se fait uniquement par des endroits assez pauvres et pouilleux et on se croirait dans les années 70 malgré le fait que l'histoire se passe en 2005. Ce décalage entre la réalité actuelle et l'image donnée est interessant. La VO nous plonge completement dans cette ambiance froide et difficile. Seul un petit geste de Koistinen à la toute fin laisse entrevoir un peu de positif.
J'ai plutot été déçu par ce film. En fait il s'agit d'un film noir mais finalement axé sur un minable. Dans les critiques de presse, ils font souvent allusion à Chaplin. Le personnage de Chaplin est quand même mille fois plus attachant. Même dans la misère la plus noire il continu de se battre et reste toujours positif. Koistinen resemblerait plus à un puching ball qu'à un humain. On la tape et il reste passif. Si vous lui venez en aide, il reste de glace.
Kaurismäki dans toute sa splendeur. Ce nouvel opus ne surprend pas mais l'on retrouve l'univers délicat et l'humour pince-sans-rire du maître du cinéma finlandais.
C'était le premier film de Kaurismaki que je voyais et j'en suis sorti un petit peu déçu, même si je me suis par moments identifié à Koistinen. Un peu comme dans Nazarin de Bunuel, Koistinen ne cherche qu'à bien faire ce qu'il fait, mais il ne récolte en retour que la méchanceté de l'homme. Méchanceté la plus froide il faut souligner. Mais aussi, Koistinen inspire aux autres de la pitié. Il est vu comme un looser romantique idiot que le machiavélisme de certains peut faire trébucher à tout moment. A la fin,un rayon de soleil vient tirer Koistinen des bas fonds ou il a été projetté : l'amour sincère de celle qui tient le snack ambulant. Après tant de malchances et de solitude, on en vient à espérer...
Il va réagir ! Oui, à un moment donné il va bien réagir tout de même, ce héros Kaurismakien au regard triste, tombé sous le charme d'une femme un peu trop belle pour sa vie pourrie et qui regarde benoîtement, clorophormisé, celle qui le trahit cacher des bijoux volés sous un coussin pour le faire passer pour un coupable idéal. Mais non, car justement, c'est un héros Kaurismakien. Il regarde plus qu'il n'agit, il ressent plus qu'il ne réagit. Cette savoureuse mélopée, moins monotone qu'envoûtante, doit son attrait au savoir faire du réalisateur. Avec peu de dialogues, il crée un univers étrange, des personnages un peu lunaires, quoique certains ont bien les pieds sur terre ; avec son habituel recours à la musique d'ambiance, il enrobe l'intrigue d'une grâce bienvenue. Peut on lui reprocher cette banale intrigue policière, ces truands typés, cette fin trop désabusée ? Non, car sa mise en scène surpasse l'anecdote et suscite l'émotion bien au dela du scénario.
Triste fin pour la "Trilogie des Perdants" d'Aki Kaurismäki. Ne reste ici que son sens du timing et son travail sur les couleurs. La mise en scène est pataude, les acteurs nont rien à jouer, le fond est sans intérêt : de la pure redite de la part du cinéaste qui semble refuser de prendre le moindre risque. Epargnez vous ce calvaire et cet ennui.
Le nouveau Kaurismäki est à la fois très intéressant et frustrant. Ce qu'il y a de passionnant, c'est la recherche évidente d'une épuration du schéma actantiel. Le cinéaste se débarasse de tous les oripeux du récit pour n'en conserver qu'un squelette, qu'un enchaînement d'actions stéréotypées dans un but unique : faire de la mise en scène. Chacune de scène est, volontairement, un cliché, utilisé ici dans son essence même, afin d'atteindre une forme de primitivisme de narration au service d'une pensée cinématographique globale et ample. En plus de cela, les cadres sont dont absolue beauté, notamment ceux des plans tournés en extérieur, "pillow-shots" sublime n'ayant rien à envier à ceux d'Ozu. Le travail sur les couleurs est également stupéfiant. Mais, à l'instar du "History of Violence" auquel "Les Lumières du Faubourg" m'a parfois renvoyé dans son intention, si le geste est intellectuellement très stimulant, il est aussi relativement frustrant car le plaisir n'est presque plus qu'intellectuel. A force d'épurer, Kaurismäki court le risque de se désintéresser totalement de son sujet.
Improbable rejeton d'Ingmar Bergman et Buster Keaton, oscillant sans cesse entre austérité et burlesque, Aki Kaurismaki nous livre avec "Les Lumières des Faubourgs" l'épilogue de sa "trilogie des perdants". Apre et rude dans sa forme, il n'en s'agit pas moins d'une oeuvre poignante sur la solitude et l'incommunicabilité entre les êtres. Un film saisissant, profondément désespéré et de ce fait profondément humain.
Très beau film, magnifique même. Esthétiquement c'est certainement celui que j'ai vu de mieux cette année (avec "Le Soleil" de Sokourov), les images sont comme des tableaux, il y a un travail de la couleur extraordinaire. Et c'est du Kaurismäki comme je l'aime, désespéré et froid, mais en même temps très humaniste.
Une étoile pour le jeu de l'acteur principal. Mais quel ennui c'est long et monotone. On a envie de prendre ce gardien de nuit et de le secouer ce n'est pas possible d'être aussi mou ; je ne crois pas qu'il soit dupe bien longtemps du manège de sa "nana" il n'a juste pas le courage de réagir ; je ne suis pas la seule à m'être ennuyée, mon voisin n'arrêtait pas de regarder sa montre, et plusieurs spectateurs ont quitté la salle. Je suis allée voir ce film sur les critiques de la Presse : quelle déception
(Clémentine) Je l'ai vu à Cannes et ça a été mon Coup de Coeur avec les Climats de Ceylan. Outre le titre, les Lumières du Faubourg est un hommage à l'uvre de Chaplin et au réalisateur-même qu'admire plus que tout Kaurismäki qui le qualifie de meilleur cinéaste de tous les temps. En effet, les Lumières du Faubourg ressemble à un vieux film muet aux couleurs flamboyantes nordiques mais aussi parce que le protagoniste n'est autre qu'un vagabond (personnages qu'affectionnait particulièrement Chaplin) qui tente de tracer son chemin et de vivre sa vie. Malheureusement pour lui, l'indifférence générale et les masques de la société finlandaise ne font que casser ses modestes espoirs les uns après les autres. Sous de fausses allures hitchcockiennes, l'intrigue aborde un thème récurrent dans la filmographie d'Aki Kaurismäki, celui de la sollitude, imprégné, dans les Lumières du Faubourg, d'une grande poésie visuelle teintée d'humanisme. Ce qui marque, force le respect et étonne à la fois dans les Lumières du Faubourg, c'est l'apparence que dégage la mise en scène, c'est à dire simple, mais qui arrive pourtant à peindre de façon somptueuse l'ennui la rendant ainsi belle et mélancolique. Rarement la sollitude d'un être n'avait été aussi bien dessinée par des couleurs éclatantes et par la façon dont les protagonistes sont dessinés par la caméra de Kaurismäki : les personnages apparaîssent ici comme déprimants et inexpressifs (cf photo), ils arpentent, vivent et errent dans la nuit, ils semblent affectionner les bars déserts, dans lesquels ils ont plaisir à s'attarder pour boire et fumer. Kaurismaki arrive à séle spectspectateur et à innover avec simplicité et finesse comme le faisait Charlie Chaplin. On rit et s'émeut facilement durant cette 1 heure 20. Même s'il peint des situations en apparence banales, il leur confère un relief unique et bouleversant où on hésite à dire s'il s'agit, au final, d'une comédie, d'une tragédie ou encore d'une étude visuelle des moeurs. Lumineux.