Déçue! conte trop caricatural...bon j'avoue je me suis un peu endormie aussi! Difficile d'expliquer pourquoi ce film est à la fois très similaire à l'homme sans passé mais aussi nettement moins bon...
.....peinture du desastre ordinaire le film pourrait rendre hommage a Edward Hoopper ce peintre americain epris de realisme sombre a peindre la solitude.Mention speciale pour le montage épuré qui nous renvoie a l'essentiel. Itineraire d'un reveur ecrase par la realite brutale de la vie et qui trouve finalement la redemption dans les bras d'une femme
Koistinen est un looser naïf, passif et impassible. On le comprend assez vite, et la mise en place en est dailleurs assez amusante. Ensuite le film ronronne, la petite intrigue se déroule doucement, et Koistinen tombe dans la machination abracadabrante mise au point par les malfrats. Que retenir de ce film ? Le talent de Kaurismaki pour filmer les banlieues tristes dHelsinki, les jeux de lumière, et un amusant mélange du présent et de ces malfrats filmés « façon années cinquante » . Pour le moins bon, il faut reconnaître que lintrigue est bien pauvre, et que le stoïcisme de Koistinen, qui tourne à la passivité hébétée, finit par être quelque peu agaçante. Intéressant mais pas indispensable.
Je dirais 1 bon 2 étoiles, pas 3 car on reste sur sa faim... On retrouve le style de "l'homme sans passé", avec ces fameuses couleurs, et des personnages blafards. Mais j'ai trouvé le pers principal (le veilleur de nuit), très attachant, sa naîveté vis à vis de cette femme qui l'entraîne ds une machination..
L’intérêt du film ne dépasse pas les vingt premières minutes. Après, ça stagne, se répète, à l’image de Kaurismaki, dont l’inspiration semble épuisée, qui ne parvient pas ou ne cherche pas à se renouveler. Le Finlandais n’a rien perdu de son style minimaliste et rock, de son humour rentré et de son art de l’ellipse, de cette fascination pour le cinéma muet, mais on a quand même l’impression qu’il aurait pu faire exactement le même film il y a dix ans.
L'histoire est pas mal, il y a toujours une pointe d'ironie dans ce film, mais bon ça casse pas la baraque pour autant... C'est plaisant tout de même, mais c'est pas inoubliable...
Derrière les visages fermés et impassibles, derrière les vapeurs d'alcool et les nuages de fumée (car on boit et on fume beaucoup dans les films de Kaurismaki même dans les lieux publics !), les lumières du faubourg montrent la profondeur de l'être dans un monde sans concession. Film d'auteur à l'univers très personnel, fantastique esthétique de l'image (des visages tristes jusqu'aux vues d'helsinki et ses pauvres faubourgs).
C'était le premier film de Kaurismaki que je voyais et j'en suis sorti un petit peu déçu, même si je me suis par moments identifié à Koistinen. Un peu comme dans Nazarin de Bunuel, Koistinen ne cherche qu'à bien faire ce qu'il fait, mais il ne récolte en retour que la méchanceté de l'homme. Méchanceté la plus froide il faut souligner. Mais aussi, Koistinen inspire aux autres de la pitié. Il est vu comme un looser romantique idiot que le machiavélisme de certains peut faire trébucher à tout moment. A la fin,un rayon de soleil vient tirer Koistinen des bas fonds ou il a été projetté : l'amour sincère de celle qui tient le snack ambulant. Après tant de malchances et de solitude, on en vient à espérer...
Triste fin pour la "Trilogie des Perdants" d'Aki Kaurismäki. Ne reste ici que son sens du timing et son travail sur les couleurs. La mise en scène est pataude, les acteurs nont rien à jouer, le fond est sans intérêt : de la pure redite de la part du cinéaste qui semble refuser de prendre le moindre risque. Epargnez vous ce calvaire et cet ennui.
Improbable rejeton d'Ingmar Bergman et Buster Keaton, oscillant sans cesse entre austérité et burlesque, Aki Kaurismaki nous livre avec "Les Lumières des Faubourgs" l'épilogue de sa "trilogie des perdants". Apre et rude dans sa forme, il n'en s'agit pas moins d'une oeuvre poignante sur la solitude et l'incommunicabilité entre les êtres. Un film saisissant, profondément désespéré et de ce fait profondément humain.
Dans un monde laid et minable où les uns peu moins laids ou un peu moins minables se prennent pour les rois de la création, le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki nous sert une petite fable sur l'accès possible au bonheur. L'univers est glauque mais on finit par se prendre au jeu et à trouver beau ce couple composé de notre héros et de sa petite marchande pas d'allumettes mais de saucisses.
Calimero a pris forme humaine ... et comme dans le dessin animé, tout est vraiment trop injuste. Nous sommes baladés par le réalisateur dans une triste histoire sans pour autant être ému tant elle est prévisible. C'est peut-être là la force du film, ne jamais nous surprendre alors qu'on l'on souhaiterait ne serai-ce qu'une minute de bonheur à Koistinen, notre sombre héros...
"Les lumières du faubourg" est un film particulier qui ne laisse pas indifférent. Il est tout à la fois un peu long et ennuyeux par sa lenteur et le fait que les paroles et l'action sont limitées; mais il garde un coté esthétique et interessant. Les acteurs et leurs silences plein de sens, les contrastes des couleurs et les jeux d'ombres et lumières nous laisse une impression de film "artistique". La vision de Helsinki se fait uniquement par des endroits assez pauvres et pouilleux et on se croirait dans les années 70 malgré le fait que l'histoire se passe en 2005. Ce décalage entre la réalité actuelle et l'image donnée est interessant. La VO nous plonge completement dans cette ambiance froide et difficile. Seul un petit geste de Koistinen à la toute fin laisse entrevoir un peu de positif.
Le film qui traite de la solitude nous plonge dans la fatalité troublante d'une vie monotone, celle de Koistinen, qui semble être spectateur de son existence plutôt qu'acteur. Malgré son caractère inhibé et sa vie "en marge", on s'attache à ce personnage aux journées semblables qui oscillent entre son appartement, en sous sol d'un immeuble en béton en bordure de docks, son travail monotone, ses sorties à la baraque à saucisses....à chaque séquence, on espère que quelquecose de beau va se passer dans sa vie..on sourit à l'arrivée de la blonde, au début ! Un grand bravo à Kaurismaki qui nous fait partager, à travers cette poésie d'une douceur noire, propre à lui, une vie quelconque sans prétention comme il en existe des milliers, où personne ne s'attarde. A travers ses plans fixes, ses décors minimalistes, ses mises en scène dépouillées, ses tangos qui nous bercent, il nous fait vivre un pur moment de bonheur glacial ou s'entremêlent noirceur et luminosité.