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Nebetbastet
7 abonnés
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5,0
Publiée le 28 octobre 2006
(Clémentine) Je l'ai vu à Cannes et ça a été mon Coup de Coeur avec les Climats de Ceylan. Outre le titre, les Lumières du Faubourg est un hommage à l'uvre de Chaplin et au réalisateur-même qu'admire plus que tout Kaurismäki qui le qualifie de meilleur cinéaste de tous les temps. En effet, les Lumières du Faubourg ressemble à un vieux film muet aux couleurs flamboyantes nordiques mais aussi parce que le protagoniste n'est autre qu'un vagabond (personnages qu'affectionnait particulièrement Chaplin) qui tente de tracer son chemin et de vivre sa vie. Malheureusement pour lui, l'indifférence générale et les masques de la société finlandaise ne font que casser ses modestes espoirs les uns après les autres. Sous de fausses allures hitchcockiennes, l'intrigue aborde un thème récurrent dans la filmographie d'Aki Kaurismäki, celui de la sollitude, imprégné, dans les Lumières du Faubourg, d'une grande poésie visuelle teintée d'humanisme. Ce qui marque, force le respect et étonne à la fois dans les Lumières du Faubourg, c'est l'apparence que dégage la mise en scène, c'est à dire simple, mais qui arrive pourtant à peindre de façon somptueuse l'ennui la rendant ainsi belle et mélancolique. Rarement la sollitude d'un être n'avait été aussi bien dessinée par des couleurs éclatantes et par la façon dont les protagonistes sont dessinés par la caméra de Kaurismäki : les personnages apparaîssent ici comme déprimants et inexpressifs (cf photo), ils arpentent, vivent et errent dans la nuit, ils semblent affectionner les bars déserts, dans lesquels ils ont plaisir à s'attarder pour boire et fumer. Kaurismaki arrive à séle spectspectateur et à innover avec simplicité et finesse comme le faisait Charlie Chaplin. On rit et s'émeut facilement durant cette 1 heure 20. Même s'il peint des situations en apparence banales, il leur confère un relief unique et bouleversant où on hésite à dire s'il s'agit, au final, d'une comédie, d'une tragédie ou encore d'une étude visuelle des moeurs. Lumineux.
C'est lunaire, c'est froid, c'est glaçant, c'est fou, c'est drôle, c'est terrible: c'est un film de Kaurismaki, toujours désespéré, et animé par la liberté totale que lui confère le désespoir.
Le nouveau Kaurismäki est à la fois très intéressant et frustrant. Ce qu'il y a de passionnant, c'est la recherche évidente d'une épuration du schéma actantiel. Le cinéaste se débarasse de tous les oripeux du récit pour n'en conserver qu'un squelette, qu'un enchaînement d'actions stéréotypées dans un but unique : faire de la mise en scène. Chacune de scène est, volontairement, un cliché, utilisé ici dans son essence même, afin d'atteindre une forme de primitivisme de narration au service d'une pensée cinématographique globale et ample. En plus de cela, les cadres sont dont absolue beauté, notamment ceux des plans tournés en extérieur, "pillow-shots" sublime n'ayant rien à envier à ceux d'Ozu. Le travail sur les couleurs est également stupéfiant. Mais, à l'instar du "History of Violence" auquel "Les Lumières du Faubourg" m'a parfois renvoyé dans son intention, si le geste est intellectuellement très stimulant, il est aussi relativement frustrant car le plaisir n'est presque plus qu'intellectuel. A force d'épurer, Kaurismäki court le risque de se désintéresser totalement de son sujet.
Aki Kaurismäki dépouille à double titre son cinéma dans Les lumières du faubourg. D’abord, il renouvelle sa troupe d’acteurs passant à une nouvelle génération de comédiens. De ses « anciens » et fidèles acteurs ne subsiste que Kati Outinen le temps d’une courte séquence. Ensuite, le cinéaste finlandais radicalise le dépouillement formel et esthétique de son film. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
J'attaque la filmographie du plus célèbre réalisateur finlandais par l'une de ses dernières oeuvres. "Les Lumières du Faubourg" ne dure qu'1h10, ce qui est peu pour un long-métrage, mais qui est déjà bien suffisant lorsqu'il se passe aussi peu de choses. Le personnage principal, Koistinen, est un loser, seul. Il se fait avoir par un homme et sa compagne qui veulent dévaliser une bijouterie. On ne connaîtra pas leurs motivations, ni celles de Koistinen. Il me semble que les personnages sont en fait secondaires, et que le vrai personnage principal du film, c'est le faubourg du port d'Helsinki. Kaurismäki en raconte le moins possible. Lorsqu'il pourrait en dire plus, il préfère éluder la question par quelques plans fixes (à la lumière froide mais très belle) qui servent presque de transition. Je mentirais si je disais que ce film m'a follement passionné, mais on en ressort quand même intrigué. C'est tout de même un objet de cinéma singulier, même si on ne s'en rend pas compte sur le coup...
Le récit froid, minimaliste et distancié de l’existence d’un prolo méprisé et manipulé. La fin porte toute l’énigme du film, le réalisateur semblant s’interroger avec son personnage sur son état d’esprit au bout de toutes les avanies subies, sur la signification et l’issue de tout cela. L’absence de concession, de volonté de séduire fait style et impressionne. S’il y a un nom qui vient à l’esprit à titre de comparaison ça pourrait être Bresson.
Bien que "Les Lumières du Faubourg" soit un cran au-dessous de "L'homme sans passé" du même réalisateur, c'est toujours un plaisir de regarder un film de Kaurismaki. Toujours ces personnages stoïques à l'humour mordant typiquement finlandais et toujours ce côté poétique et romantique notamment ici dans la seconde partie du film. Dommage que celui-ci soit parfois un peu trop saccadé.
Et bien, on ne doit pas s'éclater tous les jours en Finlande ! Trêve de plaisanterie, cette chronique est d'une telle froideur que l'on a du mal à s'approprier une quelconque émotion à part ce ressenti de solitude jouée à la perfection par ce gentil loser insignifiant survivant grâce à ses rêves mais s'enfonçant à cause de sa naïveté dans l'échec. Le problème de ce récit est sa platitude et son manque de but : le réalisateur dénonce mais n'apporte aucune morale satisfaisante, pas très réjouissant mais sans doute le reflet actuel de la société.
Avec un style assez froid (trop peut-être ?) Kaurismäki nous montre la vie d'un type solitaire mais pas par choix, une vie bouleversante de tristesse et de rejet. Quelques beaux plans mais c'est un film lent et froid comme je l'ai déjà dit.
Le film n'a rien de sentationnel mais il est tout à fait correct. Il n'y a pas la moindre action, ce qui ne lui enlève rien, et rend le tout assez reposant. Le truc qui m'a bien plus ce sont les visages et les attitudes dse personnages, qui ont tous l'air de n'en avoir rien à faire, alors qu'on attendrait au vu du scénario, un minimum d'expression en rapport avec ce que le réalisateur leur fait vivre. Sinon et bien je ne suis pas vraiment déçue. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps.
Premier film que je voit de ce réalisateur, dont « LHomme sans passé » a été très apprécié par mon entourage, et moyen moyen tout ça. Lacteur principal est émouvant, juste, incarné pour le reste, sensation finale de « tout ça pour ça ?? ». Pas accroché, des longueurs, que du glauque, pas aimé en fait. Pour les inconditionnels.
J'ai été déçu par ce film, complètement hermétique. Il ne s'y passe pas grand chose, l'ennui vient vite. On est loin de l'histoire pleine de vie de L'Homme sans passé : ici, le récit est léthargique, le film est creux. Mais il est très court, heureusement.
Une production finlandaise sans prétention mais plutôt intéressante. C'est l'histoire d'un employé de gardiennage frustré et en mal de reconnaissance qui se fait piéger par une bande de malfaiteurs. Ce n'est pas toujours très dynamique mais c'est assez réaliste et ça se regarde relativement bien.