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velocio
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5,0
Publiée le 25 octobre 2006
Un jour, bientôt, Aki Kaurismaki finira par être récompensé par une belle palme d'or, à l'ancienneté, un peu comme Ken Loach cette année. En fait, il aurait déjà dû l'avoir pour "l'homme sans passé", sans doute le plus beau film de ces 5 dernières années cannoises. Même si "les lumières du faubourg" se situent un chouia en dessous de ce chef-d'oeuvre du 7ème art, il n'y aurait pas eu à crier au scandale s'il l'avait eu cette année, loin de là ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des films dans lesquels chaque plan dure exactement le temps qu'il faut : jamais trop court et, surtout, jamais une seconde de trop. Des films avec un éclairage aussi somptueux. Des films avec un scénario à la fois si simple et si riche. Cette fois ci l'histoire d'un employé d'une société de gardiennage, mis à l'écart par ses collègues, manipulé par des gangsters et aveugle face à l'amour. A titre très anecdotique, on notera que ce film permet d'entendre une version différente de la chanson "volver", celle qui a donné son titre au film d'Almodovar. Courez vite voir ce film.
Heureusement que le film est court car son ambiance dépressive est pesante. On y suit un personnage inexpressif qui subit ses pertes (liberté, emploi, rêve…) sans jamais montrer la moindre émotion (il est visiblement interprété par un robot). Difficile alors d’avoir un quelconque intérêt pour son sort, juste une infinie pitié et une irrépressible envie que cela se termine au plus vite.
Kaurismäki veut tellement traiter la "paumitude" qu'il finit par faire un film trop paumé. L'image est plate, l'acteur est plat et l'évolution aussi. On n'est que très peu ému par cette tristesse ambiante. Comme quoi faut pas en faire trop pour faire passer les sentiments
Une étoile pour le jeu de l'acteur principal. Mais quel ennui c'est long et monotone. On a envie de prendre ce gardien de nuit et de le secouer ce n'est pas possible d'être aussi mou ; je ne crois pas qu'il soit dupe bien longtemps du manège de sa "nana" il n'a juste pas le courage de réagir ; je ne suis pas la seule à m'être ennuyée, mon voisin n'arrêtait pas de regarder sa montre, et plusieurs spectateurs ont quitté la salle. Je suis allée voir ce film sur les critiques de la Presse : quelle déception
Kaurismäki est décidément un exemple de transition artistique. Toujours bien reconnaissable et attaché à l'inexpressivité de ses personnages, il se renouvelle encore dans cette veine bien à lui qui paraît inépuisable et imputrescible. Il nous fait même le doux affront d'ajouter des sous-couches.
Il devient presque gentiment provocant dans son maniement de l'invisibilité des émotions. Avec les gestes et les actions, et même dans les textes des chansons, elles s'expriment, imperceptibles tisseuses d'une grande toile logique. Il y a même presque de l'insistance dans la façon dont cette œuvre leur fait jouer leur rôle en coulisses.
Muni d'un rythme calme et rapide à la fois qui est de plus en plus proche de la perfection, Kaurismäki est constamment monté en puissance dans un style pourtant quiet, et ce film est la démonstration qu'il a encore largement de quoi parler de la place de la Finlande en Europe.
Joli film. Pas du tout ma tasse de thé normalement, mais j'ai bien apprécié. La trame du scénario pourrait faire un thriller haletant, mais c'est sans compter sur le regard désenchanté et l'humour burlesque et pince-sans-rire de Kaurismäki. Le personnage de loser idéaliste, imperméable à la cruauté ambiante, est assez touchant, même si on voudrait parfois le secouer. Mais c'est justement ce que le film a d'intéressant: il est fidèle jusqu'au bout à son personnage et ne cherche pas à le transformer en héros vengeur. Et puis la mise en scène est très belle, avec un sens du cadre et du détail qui fait penser à un Wes Anderson ou à un Pedro Almodovar (version légèrement dépressif).
Le nouveau film d'Aki Kaurismaki appartient à la veine pessimiste de son auteur, celle que l'on préfère. Son film est empreint d'un désespoir assez difficile à supporter, tant la solitude du personnage principal est évidente. Toujours préoccupé par les mêmes thèmes, le cinéaste applique sa recette habituelle : dialogues minimalistes, jeu détaché des acteurs, importance du cadre et photographie travaillée à l'extrême. Les détracteurs de l'auteur diront une fois de plus que la vie n'arrive pas à passer dans ce film très formaliste. Pourtant, c'est en stylisant au maximum ses plans que le cinéaste parvient à créer cette atmosphère si particulière de morne réalité. S'il ne révolutionne en rien l'oeuvre du finlandais, son nouvel opus est un bel exemple du savoir-faire et de la maîtrise d'un artiste arrivé au sommet de son art.
Kaurismäki dans toute sa splendeur. Ce nouvel opus ne surprend pas mais l'on retrouve l'univers délicat et l'humour pince-sans-rire du maître du cinéma finlandais.
Il va réagir ! Oui, à un moment donné il va bien réagir tout de même, ce héros Kaurismakien au regard triste, tombé sous le charme d'une femme un peu trop belle pour sa vie pourrie et qui regarde benoîtement, clorophormisé, celle qui le trahit cacher des bijoux volés sous un coussin pour le faire passer pour un coupable idéal. Mais non, car justement, c'est un héros Kaurismakien. Il regarde plus qu'il n'agit, il ressent plus qu'il ne réagit. Cette savoureuse mélopée, moins monotone qu'envoûtante, doit son attrait au savoir faire du réalisateur. Avec peu de dialogues, il crée un univers étrange, des personnages un peu lunaires, quoique certains ont bien les pieds sur terre ; avec son habituel recours à la musique d'ambiance, il enrobe l'intrigue d'une grâce bienvenue. Peut on lui reprocher cette banale intrigue policière, ces truands typés, cette fin trop désabusée ? Non, car sa mise en scène surpasse l'anecdote et suscite l'émotion bien au dela du scénario.
Kaurismäki a toujours aimé dresser le portrait de losers, solitaires, qui n'abdiquent cependant pas devant l'adversité. Avec des plans fixes, un décor aux couleurs criardes mais froides, beaucoup de silence, quelques chansons nostalgiques et surtout un humour pince-sans-rire aux accents tragiques, son cinéma est inimitable. Les Lumières du faubourg évoquent Les Lumières de la ville de Chaplin. Le personnage principal est aussi un vagabond soumis à des infortunes diverses, dans une société cruelle et déshumanisée. On pense également à Buster Keaton pour le jeu d'acteur : visage figé, inexpressif. Mais malgré leur noirceur, les films du réalisateur finlandais ne sont jamais désespérants. Le style est marqué par une sorte d'austérité chaleureuse. Il exprime la rudesse du monde, la difficulté à vivre, mais il y a toujours une main tendue, comme ici dans la scène finale, qu'il faut savoir saisir.
Aaaaaah Kaurismaki ! Un univers trèèèès particulier. Un style qui n'appartient qu'à lui. Des dialogues qui s'em tiennent au strict minimum. Des acteurs qui jouent au 5ème degré. C'est improbable et pourtant ça marche ! A voir, comme tous les films de ce réalisateur.
Très beau film, magnifique même. Esthétiquement c'est certainement celui que j'ai vu de mieux cette année (avec "Le Soleil" de Sokourov), les images sont comme des tableaux, il y a un travail de la couleur extraordinaire. Et c'est du Kaurismäki comme je l'aime, désespéré et froid, mais en même temps très humaniste.
Aki Kaurismaki sait filmer la déprime et la solitude avec esthétisme. La réalisation est sobre mais belle et habilement maitrisée, les plans sont impeccables. Il n'y a pas beaucoup de dialogues mais est ce vraiment necessaire? L'atmosphère est sombre et froide ce qui est accentuer par la musique qui nous plonge dans un univers particulier. Le thème de la solitude est bien rendu à l'écran. Au premier abord, l'histoire peut paraitre banale mais en réalité le tout est trés riche et trés profond. Les caracteristiques de ces personnages sont bien exploités. Le héros Koistinen, vigil de nuit, est un personnage intéréssant et attachant. Il tombe sous le charme d'une femme calculatrice et manipulatrice. Il va se perdre dans cette relation. Il accumule les malheurs, il essaye de garder espoir, de croire en une vie meilleure mais c'est difficile. L'acteur, Janne Hyytiainen qui interprète cet anti héros est excellent. Kaurismaki nous livre un film poétique, intelligent et surtout trés humain. A voir!
Un film à la mise en scène sobre proche du téléfilm et au scénario simple mais très réaliste. Un film à l'apparence "vieillot" qui se laisse suivre mais sans plus...