On l’a compris, ce qui brûle, c’est davantage le cœur de Livia que la forêt provençale qui se consumera pourtant. Donc, nous voilà avec un nouveau film sur le malaise adolescent, avec la découverte de l’amour, passant aussi bien par le romantisme jusqu’au-boutiste de sa passion pour Jean, que par les questions crues qu’elle pose à sa copine qui a couché ou encore la séance d’entraînement au french kiss avec Amanda et Moisi. De l’adolescence, on retrouve aussi l’instabilité des émotions, incarnées par Livia qui passe de l’impassibilité à la provocation en un rien de temps, ainsi que la recherche du danger qui conduit à monter à trois sur un scooter ou à jouer littéralement avec le feu…
Claire Simon, documentariste d’origine, a décidé de filmer cette trajectoire incandescente d’une façon se voulant la plus réaliste possible, avec une caméra au plus prêt de ses personnages (c’est Claire Simon qui est au cadre), isolant un détail pour faire oublier l’ensemble, et avec un montage qui ne respecte pas les règles de raccord les plus élémentaires, maniant l’ellipse autant que la redondance. Mais paradoxalement, ce souci de «faire vrai» sonne faux, et sent très fort le procédé ; même une chaîne câblée refuserait un documentaire aussi parkinsonien.
Autre choix de réalisme qui ne fonctionne pas, celui d’acteurs non professionnels (à l’exception de Gilbert Melki, qui semble un peu perdu dans cette histoire qui tourne par moments à un nouvel épisode d’Harlequin…). Pas ou mal dirigés, adolescents et adultes traînent leurs personnages sans grande conviction, avec une articulation approximative rendu encore plus inaudible par une prise de son godardienne.
Se voulant formellement audacieux, «Ca brûle» raconte une histoire finalement bien convenue, pleine de clichés et somme toute ennuyeuse. Reste la façon de filmer l’incendie, où le désordre de la réalisation rentre en résonance avec le chaos subi par les habitants et les soldats du feu, et où le sentiment de désorientation du spectateur prend enfin un sens.
Claire Simon a réalisé une œuvre soporifique sur l'adolescence et tous les thèmes qu'elle suggère. Quelques jolies scènes bien filmées sont agréables comme celles où apparaissent le cheval et la jeune fille mais l'histoire est assez ennuyeuse : une ado qui s'amourache d'un pompier... Autant dire que ÇA BRÛLE souffre d'inévitables longueurs et est faussement intellectuel. Le traitement de l’histoire est superficiel, il ne se passe rien ou pas grand chose et les dialogues sont creux tout comme le jeu des acteurs plutôt discutables. Puis on ne peut s’empêcher de comparer le film à un téléfilm par ses allures brouillons au propos cent fois abordés et fait pour la télévision pour une diffusion estivale. Regardable mais pas indispensable.
Dans le genre bof et plus que bof, ça tient le pompon. C'est ennuyeux (d'accord, l'adolescence, ça arrive que ce soit ça), pas crédible (tiré par les cheveux au possible jusqu'à la fille qui retrouve le pompier en pleine forêt qui brûle comme par enchantement...). La consistance des personnages, n'en parlons pas: on devrait plutôt employer le terme d'inconsistance. Et puis, voilà qu'on rajoute la relation homo de la mère, l'invisibilité du père. Bref, la totale!... A part la personne assise à côté de moi qui semblait vivre le film puissance grand "P", les autres spectateurs n'avaient guère l'air enthousiaste en sortant de la salle.
Une oeuvre de haut niveau ! Ce film commence plutôt comme une oeuvre naturaliste (quoi de plus normal pour Claire Simon qui vient du documentaire, on pense parfois à Larry Clarke dans un contexte français et rural) mais évolue bien vite en cinéma symboliste (il faudrait en faire toute une étude en se référant à Bachelard). Très belle variante également sur le thème de "la belle au bois dormant" ce conte (mythe ?) si important de la culture occidentale : Livia" (Camille Varenne) évanouie est éveillée par Jean (Gilbert Melki). Symétriquement le film se conclue sur le baiser de Livia à Jean, le plongeant dans un sommeil éternel (la mort). Exemplaire!
Au-delà de l'histoire un peu poussive (la rencontre entre une adolescente ardente et un pompier), ce qu’on retient du film, ce sont toutes les scènes où les adolescents tournent littéralement les uns autour des autres, se courent après (à cheval ou en scooter) comme pour se renifler. Le feu couve dans les jeunes bêtes… Très inégal, le film réserve ainsi de beaux moments.
Dans le genre bof et plus que bof, ça tient le pompon. C'est ennuyeux (d'accord, l'adolescence, ça arrive que ce soit ça), pas crédible (tiré par les cheveux au possible jusqu'à la fille qui retrouve le pompier en pleine forêt qui brûle comme par enchantement...). La consistance des personnages, n'en parlons pas: on devrait plutôt employer le terme d'inconsistance. Et puis, voilà qu'on rajoute la relation homo de la mère, l'invisibilité du père. Bref, la totale!... A part la personne assise à côté de moi qui semblait vivre le film puissance grand "P", les autres spectateurs n'avaient guère l'air enthousiaste en sortant de la salle.
Certes, les personnages et leurs émotions sont très bien décrits mais voilà un film que je trouve un peu vide et un peu léger du point de vue du scénario. De plus, je me demande si le thème du feu et du pompier n'est pas une allégorie vite trouvée, très artificielle pour illustrer le thème de la passion dévorante d'une adolescente.
Parfois je voudrais être critiques aux inrocks pour apprécier les plans fixes interminables sans intérêt, les cadrages mal foirés, les comédiennes à baffer, la lenteur insoutenable, les clichés à peine reconditionnés, le manque d'âme, la suffisance d'une réalisatrice comme Claire Simon sur ce film, et finalement m'extasier devant une merde comme Ca Brule. Franchement, il y a l'art, et il y a le foutage de gueule. Il ne faudrait pas confondre.
Du feu, un jour d'une adolescente, du feu, les fantasmes d'une adolescente, du feu, un cheval, du feu... Le film évite les points qui aurait put lui être bénéfique (une jeune qui tombe amoureuse d'un homme beaucoup plus veux est intéressente à la base, sa complicité avec le cheval aussi)... pour n'en garder rien, ou presque. En France, lorsqu'un film ne rencontre pas beaucoup de succès, cela veut souvent signifier pour la critique qu'il est particulièrement bon. Je suis désolé mais là, il y a les deux : l'absence de succès et le film mauvais (tout comme le jeu des acteurs au passage). Bref, sans grand intérêt... cependant le titre dit vrai : ça brûle d'avoir dépensé la place. D'accord, j'arrête.
C'est très loin d'être un chef d'oeuvre comme l'annonce certaines critiques... Filmer l'ennui est ennuyeux et ce film pourrait être qualifié d'ennuyeux et sans véritable intérêt. L'histoire est superficielle, l'actrice principale n'est pas extraordinaire... Les plans sont longs et tellement lents!Bref, un cocktail d'ennui et de conneries se succèdent pendant presque deux heures! Malheureusement, le temps ne brûle pas...
J'ai été navré de lire les critiques spectateurs sur ce film qui ne l'ont pas apprécié. Heureusement la critique professionnelle donne un avis plus objectif. En tout cas, les cinéphiles avertis ne s'y tromperont pas et seront trés certainement touchés par les remarquables interprétation et réalisation de ce film. On reste fasciné tout le long du film par ce que dégage Camille Varenne qui ira probablement trés loin, du moins c'est ce qu'on lui souhaite. L'adolescence est magnifiquement filmée, les scènes d'incendie époustouflantes. L'ambiance de ce film ne peut laisser indifférent.