Caméra peu bavarde, photographie exceptionnelle. Dialogue minimal où les mots mentent mais les corps parlent. Grande liberté du spectateur pour reconstituer les dialogues à partir du langage des corps
L’homme, autoritaire, universitaire, sûr de lui. La femme, incapable de répondre au discours de cet homme, expression purement physique
1e période : l’été, la côte (choisi par lui pour raison professionnelle); elle suit
Une relation infantilisante s’est installée, elle ne le supporte plus. Beaucoup plus jeune que lui, une de ses anciennes étudiantes. Maintenant elle a un métier (costumière), elle est indépendante. Lui, l’enseignant, habitué à un auditoire attentif, n’est pas prêt à renoncer à son rôle de pygmalion.
Arriveront-ils à s’entendre?
Lui photographie; elle, appuyée à une colonne, pleure. Tout est dit de sa frustration.
Dispute initiée par elle pour un prétexte futile. Lui, cartésien, ne supporte pas, il signifie la rupture. Elle provoque un accident de moto : irrationnel, incapacité d’expression par les mots, insupportable pour lui.
2e période, à Istanbul, l’automne. Il suit une ancienne amante, vient chez elle et la viole, en apparence. Plaisir de la domination, donnée ou subie.
3e période : Elle, sur un tournage de film, sous la neige. Lui, vient la retrouver. Elle est là, en haut des marches extérieures de son hôtel, rayonnante dans son manteau blanc. Il dit vouloir se marier avec elle et avoir des enfants. Aurait-il changé ?
Elle résiste mais à 2h du mat, elle sonne à sa porte. Il ouvre, s’efface, elle entre, avance, s’assoit sur le lit, bascule sur le coté: il n’a pas bougé, puis s’avance et s’assoie sur la chaise prés de la fenêtre : il la regarde baisser les armes et lui ne fait rien : terrible!
Petit déjeuner ensemble, elle y croit, elle se lâche et parle de son travail, on dirait une petite fille qui s’émerveille. Sa réponse?
Le metteur en scène a tourné avec sa femme (l’héroïne) et il dédit ce film à son fils : du vécu? Trés grand film!