J'ai vu un film... qui paraît relater une thématique vieille de 100 ans, alors que ça ne fait que qq décennies que l'apartheid est aboli... On y découvre le combat d'un homme et la souffrance d'un peuple. Les comédiens sont réellement parfaits dans leurs personnages. On a l'impression de sentir l'époque surannée du colonialisme où le racisme engendre des aberrations dans le comportement des gens. Ce régime policier est particulièrement bien reconstitué. On apprend et on comprend... pour mieux désapprouver et contester. Et ce film réussit cela.
Au dela de toutes ses faiblesses, Bille August réalise un film sobre et intéressant. A travers la petite histoire de la relation de Mandela avec son geolier (sans doute largement embellie) il nous donne à voir une page de l'histoire de l'Afrique du Sud et du monde, nous fait découvrir en filigrane un homme au destin exceptionnel dont la farouche volonté a su briser le mur en apparence indestructible de l'apartheid. Et l'on se prend à rêver d'une multitude de Mandela qui rendraient notre monde moins injuste.
Ce n'est pas le meilleur des films réalisés sur l'Apartheid tant le scénario tire sur de grosses ficelles mais tout de même on ne peut s'empêcher d'être touché par ce sujet et cette histoire d'amitié un gardien et son prisonnier. Parfois lourd sur la tolérance, le film met du temps à trouver son équilibre et doit beaucoup à Joseph Fiennes, très convaincant.
"Goodbye Bafana" n'est peut être pas le film de référence attendu sur le grand personnage qu'a été Nelson Mandela, mais il reste malgré tout très agréable à voir, et pleins d'anecdotes très intéressantes sur l'ex défenseur des libertés des noirs en Afrique du Sud. Joseph Fiennes et Dennis Haysbert y campent des personnages convaincants, aux relations faites d'une forme de respect mutuel. Le récit est très émouvant, et impeccablement mis en scène. Peut être un peu trop lisse par moments, mais globalement très réussi.
« Goodbye Bafana » est tiré du roman du même nom écrit par le héros du film James Gregory et raconte sa rencontre et les conséquences sur sa vie avec Nelson Mandela. Bien que la réalité des évènements soit sujette à caution, Nelson Mandela lui-même dans ces mémoires évoque à peine cet homme, le film permet d’appréhender la mentalité sud-africaine de cette époque. On s’aperçoit à quel point la propagande d’état a fait son œuvre amenant les sud-africains blancs à penser que si les sud-africains noirs posséder les mêmes droits qu’eux ils s’empresseraient de les chasser du pays. On sent à quel point face au reste du monde qui condamne l’apartheid et face à leur condition de minorité dans leur pays ils se comportent comme s’ils étaient dans un état de siège permanent. Ce point de vue paranoïaque, au-delà de la conception raciale d’une minorité, les poussent donc à accepter ce système ségrégationniste qui, même s’il en rebute bon nombre, n’est jamais contesté et est justifié même dans ses mesures les plus injustes. Un film classique dans sa forme et dans sa réalisation qui est surtout un prétexte pour évoquer une époque heureusement révolue et éclairer une vision de la société sud-africaine vue de sa classe moyenne. Une œuvre donc qui trouve sa force dans une vision pédagogique plus que comme grande œuvre cinématographique. Un bon et instructif moment de cinéma.
Ce film inspiré du temps d'incarcération de Nelson Mandela, mais du point de vue de son geôlier présente peu d'intérêt dramaturgique malheureusement mais ses acteurs offrent de belle prestation.
Le réalisateur danois, Bille August, doublement primé à Cannes vient de transposer au cinéma le roman racontant les rapports particuliers de Nelson Mandela et de son geôlier. « Goodbye bafana » revient en effet, sur les 25 ans de prison qua vécu lancien président dAfrique du Sud, et au cours desquelles, les relations avec son gardien sont passées de censeurs, à celle de confident intime, et cela dans un contexte mondial particulièrement difficile. Ce rapport improbable demeure la pièce maîtresse du film, dautant quil est servi par deux très bons acteurs : Dennis Haysbert et surtout Joseph Fiennes. Malheureusement, leurs interprétations comme le récit des deux personnages quils servent, sont vite oublié par la réalisation terriblement académique de Bille August. Lenvie de faire un film sur lapartheid , est tout à fait louable en ces temps ci , mais le peu de discours que possède le réalisateur sur la question est tout simplement aberrant , si bien que le film napporte rien de neuf , brasse les mêmes sujets vus et revus , tombe dans le conformisme technique et dégage un désagréable relent démagogique. Cette vulgarisation du thème de lapartheid, fait de « Goodbye Bafana », un bon film de débat pour les collégiens, mais très loin dun film appelant au devoir de mémoire comme « Indigènes » ou du dyptique de Clint Eastwood sur Iwo Jima. Il reste à sauver les dernières séquences montrant la libération de Nelson Mandela, mêlant avec habileté images darchives et reconstitution fidèle de lenthousiasme qua suscité ce tournant pour lAfrique du Sud. En dehors de cela, « Goodbye Bafana » vaut le coup pour la description si intense du rapport de ces deux hommes très bien interprété, mais totalement à côté pour son discours sur lapartheid.
Film très agréable à regarder, sur un sujet passionnant, en l’occurrence Nelson Mandela. On arrive bien à mesurer l'ampleur de la tache qui attendait Mandela pour que les sud-africains blancs respectent leurs homologues noirs, un long parcours où l'on voit les mentalité changer au fur et à mesure, un film qui fait réfléchir.
Le film "Goodbye Bafana" est un extraordinaire témoignage du gardien de prison, James Grégory, chargé à surveiller les visites et les lettres de Nelson Mandela, prisonnier. James Grégory qui a connu une forte amitié avec un garçon noir et qui respecte la culture africaine, découvre avec horreur la cruauté et les manipulations des blancs et du gouvernement sud africain envers les noirs considérés comme des hommes inférieurs. Il se revèle humain, il n'hésite pas à prendre des risques pour sa carrière personnelle et professionnelle dans le monde du racisme en protégeant Nelson Mandela, grand defenseur pour la liberté et l'égalité de tout le monde, noir et blanc. Les scènes de l'arpatheid sont choquantes, elles suscite en nous beaucoup de refléxions sur l'humanité, les couleurs des personnes. Il y a des scènes émouvantes, en particulier, les retrouvailles entre Nelson Mandela, libéré et sa famille. L'acteur Joseph Fiennes dans le rôle du géolier, est étonnant et brillant dans son interprétation. Le film "Goodbye Bafana" est un bel hommage en faveur de Nelson Mandela. Superbe film!
J'ai beaucoup apprécié ce film plein d'émotion sur la relation de Mandela et de son geolier, sur le rapport qui s'est établi progressivement entre eux au fil des années ; rapport basé sur le respect mutuel. C'est un très très grand homme qui a le pouvoir de transformer les coeurs à son simple contact ; qui ne se laisse pas enfermer dans la haine et la rancoeur.
Bille August n'a jamais eu la réputation d'être un metteur en scène innovant ou au style très percutant. Et ce n'est pas ses deux palmes d'or qui peuvent y changer grand chose. Mais adapter les mémoires du geôlier de Mandela, peut donner quand même quelque chose de fort, et là où il a réussi son coup : quelque chose de très touchant. Et cela malgré son académisme et sa réalisation très classique. C'est une histoire vraie, l'histoire d'un homme, symbole de toutes les luttes pour la liberté et celle d'un pays symbole de toutes les oppressions. Le sujet est fort et on passe aisément sur la pauvreté de la mise en scène pour n'en retenir le propos. Certes le pathos est là pour tirer les larmes, et quelques scènes chocs sont là pour secouer un peu. Ajouter à cela une interprétation hors paire et le tour est joué. Joseph Fiennes est parfait et le duo qu'il forme avec Diane Kruger est très crédible. Tout comme toutes les scènes avec Dennis Haysbert qui joue Mandela. Tous les seconds rôles sont aussi très bien. A voir donc pour le devoir mémoire sur l'Apartheid et pour des acteurs inspirés.
Voilà un pur mélo signé par un spécialiste du genre qui ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes en jouant sans arrêt sur la carte de l'émotion jusqu'à épuisement. A la base le film est tiré d'une histoire vraie qui aurait pu s'avérer passionnante si elle avait été bien traité surtout que Dennis Haysbert alias "David Palmer" avait la stature pour incarner Mandela mais ce n'est pas la même chose pour Joseph Fiennes ni pour Bille August qui avait un peu disparu.Bref l'Apartheid a déjà été bien mieux traité au cinéma.
Bien trop propret, "Goodbye bafana" occulte quasiment toute la violence de l'apartheid. On ne voit les maltraitances policières qu'au travers de quelques rares scènes, le racisme n'est que dit et rarement vu, et les attentats terroristes ne sont suggérés qu'au travers des informations TV. Tout ceci crée une distance qui nuit à l'intensité du film. Autre problème, l'histoire est bien trop diluée dans le temps. Intéressante dans sa première partie, la deuxième partie (qui va jusqu'à la libération de Mandela des dizaines d'années plus tard) n'est pas bien passionnante. L'essence même du film, à savoir la prise de conscience du gardien de prison, tient pourtant dans cette bonne moitié. Il eu sans doute été préférable de concentrer l'histoire sur cette seule période.