Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tixou0
700 abonnés
1 999 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 24 juin 2015
3e "long" par Emmanuel Mouret (et 1er avec Frédérique Bel). "David" (EM) cherche à se loger. "Anne" (FB) cherche à remplacer un(e) colocataire. Les deux font affaire, en "frère et soeur", dans cet espace sympa, mais dépourvu de la moindre cloison, sdb comprise. Elle a flashé sur "Gabriel", un chercheur en philologie comparée spoiler: (l'Arlésienne de l'histoire - dont elle ignorera longtemps d'ailleurs même le nom..), qui vient faire des photocopies dans sa boutique de reprographie, entre deux voyages au bout du monde ; il a flashé sur "Julia" (Fanny Valette), à laquelle il donne des leçons particulières - il est corniste. Tant que cette cristallisation croisée croît, l'imagination est au rendez-vous chez Mouret scénariste. Cela se gâte un peu, spoiler: quand les sentiments s'installent (entre David et Julia) , et plus encore avec le "twist" final, un peu abruptement conduit, et finissant de manière trop ronronnante. Moralité : EM n'est pas encore au top de sa forme créatrice. Mais cela vient. Nettement.
Une fantaisie amoureuse totalement décalée, où les pensées sont formulées sans retenue, telles que le cerveau peut les créer. Changement d'adresse est un bouquet de répliques cultes et de jeux de mots. Une heure vingt d'humour. Et Frédérique Bel y est impeccable.
Virtuose du jeu de langue et du burlesque, Emmanuel Mouret est une bénédiction, une hymne à la subtilité dans cette masse de vulgarité puérile et sans saveur qui mutile une grande partie du divertissement populaire alors que ce Changement d'adresse est la porte du bonheur, l'accès au rire spontané, comme la plus fine cuisine gastronomique, accessible à tous et pour notre plus grande joie. Acteur et réalisateur de sa propre comédie, et pour une fois le terme n'est pas volé, la trame est pourtant ce qu'il y a de plus simple et de plus conventionnel; elle repose sur un quiproquo général tournant sur une passion intérieure de deux jeunes parisiens qui peinent à se trouver, pour se réunir à la fin. Dans une ambiance de vaudeville, symbole précaire de notre méfiance, l'auteur se moque de ses personnages, par conséquent de lui même, pour peindre la dérision de la vie, les moeurs de la société et de notre incapacité à nous exprimer; c'est déjà énorme. On dirait même par moment du Ionesco. Peut-on parler d'une oeuvre anachronique ? Certes, elle en a la peau, son esprit s'encre parfaitement dans la réalité d'aujourd'hui. Derrière l'humour dévastateur, les malentendus sont la peinture d'individus perdus dans la civilisation où le charisme, le statut social et l'affirmation de la force sont l'essence de l'homme moderne, au détriment d'une personnalité sincère. Le stéréotype incarné par Danny Brillant est le portrait évident de cet être artificiel; son côté séducteur et sa confortable situation le dessine comme irrésistible; il en sera tout autre pour Frédérique Bel qui portera sa préférence pour Emmanuel Mouret, ce pitre involontaire et maladroit. La notion de langage est cependant la plus fascinante du long-métrage. Tel un philosophe, le cinéaste utilise ses protagonistes pour nous montrer notre incommunicabilité, une juste et hilarante démonstration, pour soulever le rire de notre existence fragile et éphémère. Drôle, subtil et intelligent. Formidable.
Ecrit, mis en scène et interprété par Emmanuel Mouret, voilà un petit film sympathique, bavard, léger et très attachant. Belle interprétation de l'ensemble des acteurs, avec une Frédérique Bel (La Blonde de Canal +) très drôle et un Dany Brillant étonnant ! Un bon coup de fraîcheur dans la comédie sentimentale.
Emmanuel Mouret livre avec "Changement d'adresse" un travail attachant, autant en tant qu'acteur qu'en tant que réalisateur, en nous narrant l'histoire d'un jeune homme un peu trop gentil et amoureux d'une timide étudiante. Souvent original et décalé (notamment par ses dialogues), le film s'avère ainsi fort appréciable, même si l'on pourrait lui reprocher son rythme assez lent, néanmoins sa faible durée joue en sa faveur et permet de ne pas ennuyer le spectateur. En bref, une petite comédie romantique qui sort du lot.
Quelle déception! une histoire banale et naïve qui est, en plus, mal interprétée. les acteurs étaient très superficiels, pas du tout naturels, on ne les sentait pas leur rôle, et ils avaient une fâcheuse tendance à réciter. Les plus superficiels de tous à mon avis, sont F Valette dans le rôle de Julia (une pseudo-timide) et D Brillant dans le rôle de Julien. Quant à E Mourret qui est d'ailleurs le scénariste, le réalisateur et le principal personnage (David)(ça fait trop, remarque), je trouve son rôle incompréhensible et d'une naïveté irréaliste. Les dialogues sont trop longs (on dirait du théatre!) et on s'ennuie, hormis quelques très rares passages un peu drôles. Tout simplement, un film dont vous pouvez vous passer.
La preuve que notre cinéma français est encore capable de nous surprendre. Nous voici en face d'une comédie légère, douce, sensible, le chose de choses que l'on avait il est vrai parfois un peu perdu de vie. Et il est parfois bien agréable de revenir à la base des choses. C'est le cas d'Emmanuel Mouret qui, en toute simplicité, nous offre un marivaudage particulièrement touchant, finement écrit et nous permettant de prendre pleinement conscience des caractères des différents personnages. Ajouté à cela une musique classique collant parfaitement à l'ensemble, et vous obtiendrez 80 minutes de bonheur discret, d'émotion réelle et de douceur délicieuse. Un bonheur!
Une historiette tendre et coquine, espiègle et gentiment cynique, qu'on ne se lasse pas de revoir. Deux trentenaires bcbg un peu paumés, un grand timide et une pseudo naïve (épatante Frédérique Bel), se refusent à exprimer leur attirance, fuyant le désir intime qui les rapproche pour établir un innocent "copinnage" en colocation... Pour se défendre de toute ambiguïté, chacun s'attache à trouver un amour -improbable-: pour l'un une élève stoïque, trop lisse, et pour l'autre, un dragueur trop gentil (Danny Brillant - ici très bon acteur alors que je n'aime pas le chanteur). Mais lorsque ces bleuettes viennent à les dépasser, le pauvre amoureux, pathétique, doit jongler avec les non-dits. Touchant de simplicité, drôle (l'humour est toujours là, tout en finesse), juste, agréable: un chef-d'oeuvre de comédie sentimentale pour Emmanuel Mouret. Malgré son côté "mineur", je ne vois aucun défaut à ce film.
Quelque part entre Woody Allen et Eric Rohmer se situe l'humour d'Emmanuel Mouret. Pourtant ce parrainage un peu encombrant ne doit pas inquiéter ceux qui n'aiment pas les deux auteurs précédemment mentionnés. Effectivement, Mouret trouve son propre ton, toujours très décalé. Basé sur des dialogues très écrits et littéraires, l'auteur-réalisateur-acteur arrive à jouer sa petite musique de nuit et à nous emmener dans son univers de bobo parisien en restant toujours séduisant. Son histoire digne des meilleures comédies romantiques fait souvent rire, parfois aux éclats, grâce à des réparties bienvenues et à des acteurs et actrices formidables. Une mention particulière à Frédérique Bel, tout à fait hilarante en jeune fille délurée et décalée. L'ensemble, très court, passe à une vitesse remarquable et est parfaitement maîtrisé de bout en bout. Un rayon de soleil supplémentaire en ce début d'été.
Un film niaiseux et agaçant. Les dialogues sont prévisibles, l'histoire banale et les acteurs sont particulièrement mou. Bref ce film est la molesse en personne. Vraiment pas indispensable.
Belle petite comédie française jonglant entre le décalé burlesque et le drame sentimental léger. L’acteur/réalisateur offre un joli marivaudage, prévisible sur son dénouement, mais très amusant dans son ensemble. Un casting serré, mais de qualité avec Frédérique Bel très convaincante et aussi, avec surprise, Dani Brillant bien reconverti au cinéma. Une belle relation ambiguë entre les deux colocataires, un quatuor amoureux (deux par deux, bien sûr) et des situations très originales font de ce film une bonne surprise.
Il est fascinant de voir combien les critiques "professionnels" aiment les films de type masturbatoires pseudo intellos. certes, dans Changement d'adresse, on trouve un petit message genre: "l'amour est aveugle", de là à dire que le jeu (à chier) des acteurs est fabuleux sur des dialogues soi-disant géniaux mais d'une niaiserie incommensurable, me semble un tantinet exagéré. comparer Emmanuel Mouret à d'illustres réalisateurs d'un autre siècle, attire l'attention sur un fait inéluctable: si les sentiments sont intemporels, la façon de les exprimer évolue. n'est pas Shakespeare ou Molière qui veut...
Ah, voilà un petit film sans prétention et fort sympathique !
Un charmant garçon qui découvre Paris et qui a la chance de tomber sur une colocataire quelque peu farfelue (blonde en somme) qui le console de ses déboires avec un autre charmante jeune fille
Bref, cest léger et enjoué, amusant, bien joué et bien ficelé, que demande le peuple ?
Un film symétrique, voire carré, souvent prévisible comme blonde, mais bêtement sympathique. Un faux air de Woody Allen en moins drôle, moins cynique, parfaitement correcte comme un petit musicien d'une famille catho-bourgeoise. J'imagine que c'est dur à dépenser 8 euros pour un cinéma pareil.