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Un visiteur
2,5
Publiée le 3 novembre 2006
Un joli film, assez court, assez bizarrement écrit. Curieusement le sujet principal du film, la recherche du fils, est le moins intéressant (difficile de donner vie à un personnage absent), tout comme une histoire de mafioso qui vient se greffer là-dessus assez inutilement. Par contre la relation entre le père et sa fille, toutes les scènes entre eux deux (d'ailleurs à la fin du film il ne reste plus qu'eux) sont vraiment touchantes, vibrantes.
Très très belle heroïne, mais ça c'est un pléonasme dans un film asiatique...
Tian Yuan est vraiment charmante ce qui ne suffit pas, hélas, à faire de ce film un grand film ! Ne sachant pas trop comment prendre son sujet, oscillant constamment entre drame, comédie, film de gangsters, mais sans jamais vraiment ni convaincre ni sengager sur une voie solide, Wang Chao passe un peu à côté de son sujet, et nous, on reste sur notre faim malgré quelques scènes plutôt réussies (celles entre le père et le flic bientôt retraité par exemple ). Dommage.
Au départ de lhistoire, on se souvient vite du film de Ang Lee, GARCONS DHONNEUR : des parents taïwanais rendent visite à New York à leur fils pour le marier. Mais, ce dernier est homosexuel. Le ton était traité à la comédie. Dans ce film, l'histoire nous présente un père qui rend visite à sa fille pour retrouver son fils dont il na plus de nouvelles et que la mère voudrait revoir avant de mourir. Petit problème, la fille travaille le soir dans un karaoké, où elle accompagne les clients jusquà très tôt au matin. Et, nous ne sommes quau début du film. Le film a deux parties distinctes et inégales. La première est la venue du père et la seconde, une suite de situations vers une fin prévisible. Le cinéaste Wang Chao a manqué son sujet, celui du rapport entre une fille et son père. Les deux scènes de discussion sont les plus touchantes du film, parce que sans idée de calculs. On peut facilement déceler la structure du film et son épilogue peu convaincant. Reste que cest une vision de la Chine moins idyllique que ce que nous présente les magazines. Comme dans XIAO WU, ARTISAN PICKPOCKET (1999 de Jia Shang Ke), la vie, non à la campagne mais dans une grande ville (Wuhan) est montrée avec des travers que lon connaît aussi dans les pays développés : mafia, prostitution, petits boulots. La mise en scène est plus conformiste que la vie nocturne chinoise dans un contexte montré de manière politiquement incorrecte. Le film est à limage du regard toujours triste de lactrice principale Tian Yuan qui ne pourra surmonter plus que sa condition, les raisons de celle-ci. Cette VOITURE DE LUXE est à classer dans la catégorie auteur qui va montrer moins un enchaînement de situations que le travail du réalisateur aussi scénariste qui procède à une surenchère mélodramatique qui ne fera jamais passer lémotion.
Je suis déçue, je m'attendais à mieux : le scénario est décevant, la lenteur délicieuse des films chinois se fait longue, on dirait que les scènes sont un assemblage de séquences sans lien réel. Seul le quotidien de l'héroïne qui travaille comme hôtesse de bar est très réaliste et intéressant, le reste s'oublie vite...
Cette chronique sombre,désabusée voire désespérée de la Chine d'aujourd'hui, oscillant entre modernité et tradition, dresse avec talent le portrait de quatre personnages à la dérive, murés dans une incompréhension réciproque. A voir donc, malgré une certaine langueur dont on peut admettre qu'elle pourrait rebuter.
Un régal visuel face à diverses coutumes asiatiques qui sont à elles seules un esthétisme cinématographique ; dautant plus quand elles sont servies par des acteurs touchants de vérité. Une confrontation de deux univers que tout oppose, une succession de rencontres plus ou moins programmées font de ce film un très bon moment à passer qui nous apprend plus que lon ne pense sur cette nouvelle Chine en mal de devenir occidentale.