Pas mal.
La découverte des films récompenses lors du festival Geradmer est parfois l'occasion de dénicher de véritables perles, voire parfois des grosses déceptions (Mutants pour ne citer que lui). Retournons en 2006 où le film Isolation fut récompensé par le jury pour sa qualité. Un tel pédigrée à de quoi aguicher ma curiosité.
Y a pas a dire, mais l'histoire est ambigüe, en effet, elle surprend tout comme elle déçoit facilement. Deux aspect son notable tout au long du film, un aspect survival et un aspect monstre. Cet aspect survival , à mon sens, est le mieux mis en scène du film et donne tout son intérêt au film. Le véritable problème réside dans le fait qu'on voit ce qu'il va arriver, cela ampute le film de suspens qui, selon-moi, avait une carte a jouer. Un scénario qui se déroule dans une ferme isolée (d'où le titre), avec peu de personnages, et une intrigue qui se voit garant d'un message (trop ?) tourné sur l'écologie. Une recette qui ne fait hélas pas mouche et qui ne "veau" pas de mérites pour son monstre, pas effrayant pour un sous. Car oui, le monstre est bel et un veau qui fut bombardé de médocs et amphétamines, afin d'accélérer sa croissance. Vous ne voyez toujours pas venir le message écologique ? Je vais vous aider : si je vous dit OGM ? Ça y est, vous voyez de quoi je parle ? Ce film critique violemment les OGM qui, selon eux, créent des êtres contre-nature, des monstres quoi ! C'est exactement ça, et j'ai horreur des films d'horreur militants (au même titre que La Traque, qui critiquait les pesticides). Du moment que j'ai compris cela, je me suis gâché le film est je savais pertinemment ce qu'il allait ce passer, même à cette fin pop-corn qui laisse annoncer une suite potentielle.
Pour ce qui est des acteurs, le casting est réussit et ne m'a pas posé de problèmes. On a donc des acteurs sûr d'eux, à fond dans leurs personnages et qui restent avant tout crédibles. On a quand même une déception concernant Essie Davis qui ne joue pas un très grand rôle dans le film, je m'attendais à la voir plus présente. Globalement satisfait puis qu'aucuns d'entre eux ne sur-joue son personnage. Je saluerai quand même les efforts de Ruth Negga qui ne bronche pas et qui tient son personnage jusqu'au bout.
Il en va de même pour la réalisation du film qui est soignée et exemplaire pour une réalisation présentée au festival Geradmer. Les nombreuses effusions de sang sont crédibles et ajoutent un réel plus au film, tout. Immense la musique qui, à ma grande surprise, souligne habilement l'effet dramatique et monstrueux du film.
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Note : 12 / 20
Isolation n'est pas mauvais, mais ne brille pas non plus par son originalité et son rythme qui demeure maladroit. Cependant, on a des acteurs impeccables, une réalisation soignée et propre, tout comme une bonne bande-son. On regrettera le penchant écologiste du film qui, à mon sens, gâche le tout. On a donc un film agréable, mais pas transcendant non plus.