Quand en une grosse semaine on voit des films comme "Les Berkmann se séparent", "Adam's apple" et "4:30", on se dit que le cinéma existe encore et c'est tant mieux. J'ai mis 4 étoiles aux Berkmann (au demeurant ces étoiles sont dépourvues d'intérêt et non avenues, je les supprimerai if I was allocine's chairman, on devrait laisser les "critiques" s'empiler les unes sur les autres sans avoir à noter les films et par conséquent classifier les "critiques"!), je n'ai pas laissé de critique pour Adam's, j'ai envie d'écrire une bafouille sur 4:30, car quand je lis un peu plus bas que ce film est d'un ennui... Mais de quel ennui parle-t-on ? Ce film est rare, certains plans sont soit disant longs et inutiles, mais d'une beauté, d'une force sensible, qu'on ne se pose même pas la question de la longueur et que le message utile passe. Comment ne ne pas être touché par cette histoire simple, simple histoire qui pourrait être la notre au demeurant, celle de chacun avec ces dyptiques communs, aimer-vouloir être aimé, donner-recevoir ? Qui peut résister à ces scènes délicates, joyeuses ou amères, farfelues ou sombres ? Moi pas, en tout cas, je me laisse emporter par ce tourbillon de sentiments. Le cours de la vie fait que l'on oscille souvent entre deux eaux, comme dans cette très belle oeuvre où les deux protagonistes sont au diapason pendant 1h30 et plus principalement à 4:30 du matin quand Singapour s'éveille, alors qu'il ne fait plus encore nuit mais pas encore jour... Entre deux eaux, laissez-vous bercer, riez et pleurez...