Derniers Avis : La Nuit nous appartient - Page 7

Travail ou famille ? Le dilemme que James Gray pose dans ses trois premiers films transparaît surtout dans la première heure du film, où le poids sur les épaules de Joaquin Phoenix devient de plus en plus lourds tant que son choix reste encore indécis. Puis, "La nuit nous appartient" prend un virage plutôt brusque, et c'est alors que la tension palpable jusqu'alors, retombe un peu comme un soufflet. Bien qu'il ne s'agisse pas là d'une grossière erreur de jugement de la part du réalisateur qui conserve toujours un grand contrôle sur ses films, je juge cette fin "légère comme une plume" ( comme Phoenix vous dirait ), du moins par rapport à ce qu'on pouvait en attendre. Cela n'enlève rien au très bon travail de James Gray, encore une fois.

La Nuit nous appartient est l'emblème de ce que doit être un polar lié à une fresque familiale. Il est à la fois un pur film de genre se gardant bien de donner une leçon de morale, ne prenant pas vraiment parti, et surtout un drame puissant qui se réapproprie des motifs classiques de tragédie antique appliqués à un neo-polar en tous points magistral. L’ombre de Scorsese, Coppola ou Friedkin plane toujours sur l’œuvre de James Gray qui s’en démarque à la moindre occasion tout en leur portant le plus grand des respects. A l’arrivée, cela donne un film au récit « classique » dans la mesure où il s’articule autour de motifs bien connus, mais un film qui explose les codes pour mieux les reconstruire, et le tout sans céder à une évidente démonstration de force, tout en subtilité. Construit autour des figures paternelles, James Gray reprend ce qu'il avait fait dans Little Odessa et The Yards : chaque personnage cherche soit à protéger et alimenter sa cellule familiale, soit à s’en extraire pour en bâtir une nouvelle. Il y a d’un côté le fils prodigue qui recherche la reconnaissance du père en suivant ses traces sans dériver d’un millimètre de la trajectoire, et de l’autre le fils rebelle dont le comportement extrême symbolise un autre besoin d’exister, à travers une forme de liberté, mais dont les provocations ne sont là que pour trouver l’attention du père. Plus explosif, plus fantasque et nécessairement plus torturé, c’est ce second fils qui se retrouve au centre du récit, incarné par un Joaquin Phoenix époustouflant dans la mise en place d’une dualité interne. Électron libre lié au bien par le sang et attiré par la lumière du mal, il est cet être fragile qui n’aura de cesse de chercher le père, à travers un père de substitution qui l’aveugle, et de chercher à bâtir les fondations de sa propre cellule familiale, tourné vers des personnages qui représentent l’antithèse de sa propre famille. James Gray parvient à traiter cela avec une subtilité et une crédibilité exemplaire. Malgré le coté rebelle de Bobby, il n'oublie jamais que rien n'est plus important que les liens du sang. Et pour raconter cette histoire, le réalisateur fait preuve d'une vraie modernité. Ayant parfaitement assimilé les figures centrales du thriller, du polar et du film noir, il en livre un condensé tout à fait cohérent. Ainsi, le scénario se suit comme un fil que l'on ne peut pas couper tant que le poids qui pèse sur la famille ne sera pas rétabli. Et s'il n'y avait que ça, la mise en scène de James Gray frappe encore très fort. Qu’il filme des funérailles militaires avec une sobriété exemplaire, une fusillade d’une violence extrême dans une obscurité quasi totale ou une course poursuite quasi subjective et sans musique qui s’impose comme la plus impressionnante depuis des décennies, le réalisateur n'use jamais d’esbroufe. Le réalisateur possède cette capacité à suspendre le temps pour ménager des zones de tension insoutenables, réinventant là encore des motifs finalement très classiques. La Nuit nous appartient où tout transpire la perfection? C'est bouleversant mais toujours dans la subtilité, jusqu'au dernier plan du film, déchirant, et pourtant si simple. Une véritable fresque familiale, une descente aux enfers réaliste où l'intrigue n'est jamais laissé de coté, qui a le mérite d'hériter de très grands acteurs jouant à la perfection chacun de leur personnage. Bref, une pépite du polar noir moderne.

Certes, c'est du cinéma mais on a du mal à croire à cet individu qui passe de la fréquentation même subie du milieu de la drogue à la police en tant que lieutenant et en très peu de temps uniquement par vengeance.

Un film éblouissant , à l'esthétisme glacé, et à l'intrigue étouffante. Phenix est extraordinnaire,dans son rôle de chien fou , qui a beaucoup d'ambition , qui veut y arriver , sans trop tenir compte des valeurs traditionnelles inculquées par son père, policier hémérite, il fréquente la petite pègre et touche à la drogue et à la débauche.Mais l'assassinat de son frère, lui aussi policier , va l'obliger à se ranger dans le clan du bien. La traque est terrible, la mafia russe est sans pitiè. On est tenu en haleine et le stress est étouffant , tout cela avec une image sombre transpercée de lueurs rouges carmins. Eva Mendes est sublime et la scéne d'ouverture sexy, sensuelle , et érotique est absolument culte. Une master piece.

James Gray allait-il nous faire un bon polar comme on en voit quelques uns dans l'année ou viser encore plus haut et s'aventurer dans les pas des grands comme De Palma ou Scorsese ? On s'aperçoit vite qu'il a mis la barre haut et qu'il vise le « gratin » du genre. Il n'est ainsi pas loin d'atteindre les modèles évoqués. Etant également le scénariste unique du film, il parvient même à personnaliser son film d'une manière inattendue. Le film est d'une grande excellence formelle et le soin apporté à la lumière, la photographie nous renvoie aux grands films noirs. La mise en scène montre qu'il y a un vrai point de vue d'auteur derrière la caméra et pas seulement un faiseur ou simple technicien. Certains plans sont marquants et hypnotiques contribuant à créer une superbe atmosphère. On retiendra aussi cette course poursuite en voiture filmée de manière originale tout en étant haletante et anxiogène. Mais c'est aussi par son scénario que James Gray surprend. L'histoire prend son temps pour développer ses personnages mais tout en apportant de brutales accélérations sur le plan de l'intrigue. Le récit prend plusieurs fois le spectateur à contre pied avec des tournants inattendus. De cette plongée dans l'univers violent et sombre de la guerre police – mafias, James Gray ne perd jamais de yeux l'humain. A ce titre, le personnage de l'excellent Joaquin Phoenix, qui vit d'abord volontairement de manière irresponsable et superficielle avant d'être rattrapé brutalement par la réalité est une grande réussite du film avec une évolution constante et audacieuse. L'amour fraternelle est traité avec pudeur et profondeur, sans pathos et de manière poignante. D'un postulat noire et sombre, voilà donc un beau film humaniste, impressionnant sur la forme mais aussi sur le fond.

Pas de défaut pour ce film noir : très bonne réalisation, bon rythme sans temps mort, excellent casting. La bande qui nous plonge 30 ans en arrière est bien agréable. Juste que le scénario est sans surprise, l'histoire semble déjà vu. Ce n'est pas dramatique si vous passez à côté ...

Un thriller musclé avec à la clé de très bons interprètes tels Phoenix et Walkberg, qui n'en sont pas à leur premier rôle ici mais affirment leur statut d'acteurs de premier plan à Hollywood. Nombre de plans et scènes réveilleront en vous des envies de découpage de mafias russes ( à s'y méprendre à Hotline Miami pour les connaisseurs ) tant le réa et sa technique est parfait et semble nous plonger dans la peau de ce gérant d'une boîte de nuit tiraillé par un choix Cornélien opposant le bien et le mal...

Un grand film à voir entre amis pour flipper comme devant "Seven" de Fincher, sans trop se poser de question sur le fait que le mafieux ressemble paradoxalement à Zlatan, je vais sûrement me faire taper pour ça :D

Quelques scènes superbes dans le genre mais malheureusement le tout est bien fade et bien peu mémorable, un genre de faux chef d'oeuvre du genre, l'impression d'avoir déjà vu, mais pourtant non, je ne l'explique pas.. Dommage pourtant c'est bien joué, crédible etc.. mais fade.

Le scénario est complétement...américain: gloire à la police et à la peine de mort (sans procès tant qu'à faire !)

La Nuit Nous Appartient est un chef d'œuvre. Dirigé de mains de maître par le cinéaste James Gray qui apporte une superbe réalisation et une bonne mise en scène. Le film est captivant de par son histoire qui pour ma part est prenante et intéressante. Un polar noir qui entremêle aussi les genres du drame et du thriller à merveille. L'histoire a pour différents sujets le monde de la nuit, le trafic de drogue, l'affrontement entre la police et la mafia russe avec dans tout ça quelque part, les valeurs de la famille. Le métrage est très bien rythmé sauf peut-être pour la seconde partie avec une légère baisse mais rien qui n'empêche le plaisir du film. Il nous emmène aussi grâce à une superbe B.O composé entre autres de morceaux de disco des années 80 tous bons rendant le métrage encore plus fort avec notamment l'ouverture du film par une scène forte sur Heart Of Glass de Blondie mais où l'on peut entendre aussi du David Bowie avec notamment le titre Let's Dance. Le casting est 5 étoiles où tous brillent de leurs jeux d'acteurs avec l'époustouflant Joaquin Phoenix, le correct Mark Wahlberg, le très bon Robert Duvall, la pétillante Eva Mendes, Tony Musante. Un chef d'œuvre du polar noir à voir. Ma note : 9/10 !

James Gray nous raconte avec brio le parcours de deux frères que tout oppose – l'un flic, comme leur père, l'autre gérant d'une boite de nuit aux clients peu recommandables – dans le New York de la fin des années 80. Leur sens de la famille va être solidement mis à l'épreuve lorsque les activités de l'un et de l'autre vont se télescoper. Malgré une légère paresse scénaristique – la première heure passée, les personnages manquent de complexité – ce polar old school nous réserve de beaux moments.

Les films de James Gray sont rares mais certains sont réalisés avec minutie. Celui-ci en fait partie. Il a déjà traité le sujet mafieux, cette fois-ci le sujet porte sur l'affrontement entre la mafia russe et la police US dans les années 1980. A voir le synopsis, un frère et un père policiers tandis que le 2ème frère se laisse embarquer négligemment dans une couverture mafieuse, on pourrait croire que l'on va avoir une énième fois une lutte intra-familiale. En réalité le scénario est plus subtil et complexe que cela, et ce sont les déchirements, l'amour, la haine, qui font en partie la force de ce film. Tant Mark Wahlberg que Joaquin Phoenix s'investissent dans leurs rôles de membres d'une même famille. L'ensemble est réaliste et convaincant.

Malgré un casting intéressant, ce film est définitivement navrant. Scénario sans suspense et situation convenue, avec en plus en prime certaines scènes inutilement violente (une interdiction à la jeunesse aurait été souhaitable..).
Puis tout vire au politiquement correct avec un ancien frère qui devient gentil et donc policier pour faire plaisir à Papa... et se réconcilier avec son frère.
Je me suis ennuyé et j'attends encore les émotions promises par la presse et les téléspectateurs.

Un des meilleurs thrillers policiers de cette année 2007, dont le cadre quasi mystique (le new york de la fin des années 80) est fidèlement retranscrit.

Un excellent polar avec tous les ingrédients du genre : trafic de drogue, fusillades, trahisons, etc... les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles respectifs, la mise en scène est à la fois énergique et posée, et la bande son est magnifique. Bref, un modèle du genre.