AlloCiné
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Votre avis sur La Nuit nous appartient ?
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ENORME !!! Un film d'anthologie ! Un polar bien à l'ancienne, rude, poignant, intense, interprété de manière exceptionnelle et magnifiquement réalisé. Des scènes d'anthologie (comme la course poursuite sous la pluie), de l'émotion, un excellent scénario : le film vous prend aux tripes et ne vous lâche pas...
Sobre, fort, complexe, voilà les adjectifs qui me viennent instantanément à l’esprit quand je pense à ce film. James Gray dans une mise en scène à la fois intimiste et lyrique nous plonge dans le New York de la fin des années 80 quand la cocaïne et les drogues en général commencent à submerger les rues. Il utilise ce fond scénaristique pour mettre en scène une famille, un père et ces deux fils, où l‘apparente sédition d’un des membres est une plaie qui détruire la famille. L’un comme son père est policier et n’a de cesse que de s’investir complètement dans son job au risque de perdre sa famille, l’autre (fantastique Joaquim Phoenix) électron libre manage une boite de nuit sous le nom de jeune fille de sa mère pour tenter de s’éloigner le plus possible de sa famille de flic. A travers ces deux personnages c’est l’histoire de deux changements de vie qui se raconte ainsi que la renaissance d’une affection fraternelle qui s’était dissoute au cours du temps. L’action est un moteur de l’intrigue et non un moyen de faire du spectacle, d’ailleurs celle-ci est toujours film d’un point de vue subjectif et non extérieur ce qui la rend spectaculaire mais encrée dans un réalisme saisissant. Le film dure quasiment 2h mais on ne les voit absolument pas passées tant James Gray arrive à nous immerger dans son film. Un grand et bon moment de cinéma à voir sans plus attendre pour ceux qui n’auraient pas encore eu ce plaisir.
Quoi de plus normal que de se bonifier avec l'expérience ? James Gray confirme cette généralité avec un troisième polar new-yorkais impressionnant de maîtrise. Et pour cause, We own the night allie un scénario subtil à une la grande profondeur de ses personnages et des situations auxquelles ils se confrontent. Le casting est sublime, et il n'en faut pas moins pour être à la hauteur d'un drame cornélien tel que celui-ci. La réalisation de Gray, toujours sobre mais classe, m'a cependant un peu moins impressionné que pour Little Odessa ou The Yards. Enfin, si l'on exclut des scènes d'action qui témoignent d'une nouvelle - et impressionnante - maestria (ou plus exactement d'un nouveau domaine dans lequel celle-ci s'exerce). Bref, un polar au-dessus du lot, qui n'invente rien, mais témoigne d'un talent indéniable chez un jeune réalisateur à suivre.
La nuit nous appartient est le premier film que je regarde réalisé par James Gray. Son long-métrage a été en compétition lors du festival de Cannes et les critiques ont été plus que favorables. En effet ce thriller est d'une grande qualité, le jeune cinéaste américain nous plonge dans une débauche de drogue en tout genre mais aussi dans un drame familial car oui, ce film repose énormément sur la famille, les amis, envers qui on fait confiance... Gray est brillant dans sa mise en scène nous offrant des séquences de tensions fantastiques, majestueuses, on est accroché à son siège, on s'attache énormément aux personnages magnifiquement interprétés par le duo Joaquin Phoenix et Mark Wahlberg, le prestation est loin de passer inaperçue tout comme la sublime Eva Mendes. Quand aux quelques scènes d'actions, elles sont certes peu nombreuses a mon goût ce qui est plutôt dommage mais très bien réalisées, très prenantes. On je cesse d'en redemander, l'écriture est simple mais très juste et réaliste. De plus la photographie du film est très belle (comme dans tous ces films selon les rumeurs) et la bande originale nous offre de jolis moments d'émotions et d'adrénaline. Donc on ne peut pas le nier, Gray métrique son sujet de A à Z en tout point que ce soit dans le scénario, la direction d'acteurs,.. C'est très propre mais si j'aurais préféré quelque chose de plus nerveux au niveau des scènes d'action. Donc pour conclure, La nuit nous apparient est un superbe thriller mené par un casting 5 étoile et réalisé
par un cinéaste bourré de talent a suivre de très près. Très bon film !
par un cinéaste bourré de talent a suivre de très près. Très bon film !
Un excellent polar avec tous les ingrédients du genre : trafic de drogue, fusillades, trahisons, etc... les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles respectifs, la mise en scène est à la fois énergique et posée, et la bande son est magnifique. Bref, un modèle du genre.
Quand il est question de polar musclé, James Gray est un maître incontestable !
Nyns
En lisant le résumé on se dit : Ok le genre de film qu’on a déjà vu 15 000 fois. Un bon thriller de base avec un sujet bien vendeur : trafic de drogue et indic… bref, on est sur la réserve et ça peut se comprendre. Après quelques minutes de visionnage on commence à se redresser du canapé : je suis peut-être allé trop vite, ça, ça sent le thriller de qualité ! Et croyez moi, il n’y en a pas tant que ça finalement. Donc un pari audacieux pour James Gray qui a travaillé avec un scénario assez simple et nous laisse avec une mise en scène stupéfiante, impeccable : du très bon travail. Certaines scènes sont dignes des plus grands cinéastes (mais finalement il commence lui même à en faire partie). Notamment celle de la course poursuite en voiture qui est incroyable, la tension est à son comble, c’est grandiose. Le suspense est du domaine classique mais nous tient jusqu'à la fin, ce n’est pas surchargé en actions, juste ce qu’il faut. Un autre point fort de ce film : la mise en place de l’intrigue. Comme un puzzle, les scènes s’enchainent les unes après les autres avec justesse, sans passage à vide. Une question m’est venue : le casting ne serait-il pas un tantinet stratégique ? En y invitant le grand Robert Duvall, et avec un tel sujet, James Gray ne souhaitait-il pas attirer les inconditionnels de Coppola ? Il a bien fait.
"La Nuit nous Appartient" (un titre qui sonne vraiment bien) c'est avant tout de la classe, la classe de la mise en scène de James Gray, et la classe de l'un de mes acteurs préférés : le charismatique Joaquin Phoenix - le reste du casting étant lui aussi très bon. Ce polar au scénario plutôt classique (ce n'est pas le point fort du film, loin de là) à base de trafic de drogue est avant tout une histoire de famille, et les rapports entre père et fils, comme entre frères, sont assez passionnants... Toutefois, on pourra déplorer quelques scènes un peu trop miraculeuses :
spoiler:
qu'une balle dans la joue ne tue pas (pourquoi ne pas en avoir tirer une autre ?) passe encore, mais la cascade de Joaquin Phoenix tombant du 2ème étage sur le dos contre une barrière pour seulement quelques côtes cassées, ça fait beaucoup...).
Pour le reste, en revanche, rien à dire d'autre que c'est très réussi, et on a même droit à une course-poursuite à couper le souffle, des plus nerveuses et impressionnantes. La musique est aussi une part importante du film, utilisée à bon escient elle contribue de belle manière au suspense qui s'en dégage. Un polar intense et captivant donc, d'une grande qualité technique et d'interprétation, qui ne souffre que d'un scénario un peu tiré par les cheveux... Sombre comme une nuit de pleine lune...
Pour le reste, en revanche, rien à dire d'autre que c'est très réussi, et on a même droit à une course-poursuite à couper le souffle, des plus nerveuses et impressionnantes. La musique est aussi une part importante du film, utilisée à bon escient elle contribue de belle manière au suspense qui s'en dégage. Un polar intense et captivant donc, d'une grande qualité technique et d'interprétation, qui ne souffre que d'un scénario un peu tiré par les cheveux... Sombre comme une nuit de pleine lune...
Bon film,avec de bons acteurs,une bonne histoire,un bon scénar.
Rien à dire sur ce film : interprétation (Phoenix, Mendes, Duvall, Wahlberg), réalisation, scénario, tout est sublime dans "La Nuit Nous Appartient". James Gray à son sommet dans un film qui rappelle le meilleur du cinéma 'noir', et qui m'a fait penser, surtout, au classique "Meurtre d'un bookmaker chinois" de Cassavetes...pas pour son scénario, radicalement différnt (à part le personnage principal, dirigeant d'une boite de nuit mafieuse), mais pour l'ambiance et le coté assez intimiste du tout.
Un très très grand film, un sommet de l'année 2007.
Un très très grand film, un sommet de l'année 2007.
C'est avec "La nuit nous appartient" que je suis définitivement tombé amoureux du cinéma de James Gray tant le visionnage de ce film m'a transcendé. Rares sont les cinéastes à avoir aussi bien filmé New-York, James Gray rappelant les plus belles œuvres de Scorsese à qui il rend un hommage certain. Le cinéaste américain confère à son long-métrage une atmosphère unique et envoûtante, donnant une véritable leçon de mise en scène à travers une succession de séquences plus mémorables les unes que les autres. Des plans séquences pour capter la vie nocturne, en passant par une course poursuite tendue sous une pluie battante et une fusillade finale empreint de lyrisme, James Gray convoque tout un pan du cinéma qu'il s’approprie pour livrer une œuvre dense et intense. Les plans magnifiques se succèdent, tous savamment bien composés, embellis par un excellent travail de photographie et immortalisé par la superbe bande originale. Loin de se contenter d’offrir une merveille sur le plan visuel, Gray ne néglige pas son scénario qui se révèle tout aussi brillant. L’intrigue est fluide, sans temps-morts ni fioritures, et offre surtout la part belle aux personnages. Ces derniers sont tous aussi attachants que profonds et connaissent une évolution fascinante, leurs convictions se trouvant bouleversées au point de les transformer profondément. Tels des personnages de tragédie grecque, ils sont prisonniers de leurs défauts et d’un destin capricieux qui les mènera à leurs pertes respectives. Le casting cinq étoiles est la touche finale qui fait à mon sens de « La nuit nous appartient » une pleine et entière réussite, l’un des plus beaux bijoux que le cinéma indépendant américain nous ait offert.
Un Film policier très sombre doublé d'une tragédie familiale dans le New York des 80's. We Own The Night est un véritable bijou, tant au niveau de la réalisation que du scénario. Le suspense est à couper le souffle (scène du briquet...) et le film passe d'un traite. L'univers du monde de la nuit est très bien retranscrit,avec la musique, la drogue et l'arrivée des mafias des pays de l'est aux USA. On en ressort chamboulé. Les acteurs sont très bons, mention spéciale à J. Phoenix pour son interprétation de frère "félon" cherchant une rédemption au péril de sa vie et de son couple. Un grand film policier !!!
Eric C.
Remarquable thriller avec une émotion et une tension permanente. Filmé avec intelligence, finesse, réalisme et porté par un casting hors pair et des acteurs sublimes de justesse et d’émotion. Un gran et beau moment de cinéma avec une magnifique histoire de famille et de fraternité .une oeuvre haut de gamme.
Que dire de cet original film de James Gray. Et bien il est tout simplement époustouflant. Rien que par la scène d'introduction du jeu sexuel entre Amada (Eva Mendes) et Bobby Green (Joaquin Phoenix) nous met déjà en bouche. Les plans sont tellements bons, malgré le peu qu'on voit, qu'on comprend toute la sensualité de cette scène, et qu'on comprend que nous allons voir un bon polar bien réalisé. Et en effet, le thème est classique et compliqué à la fois. Nous allons assister à un rapport de forces et une remise en question de croyances, valeurs et honneurs, et plus particulièrement la naissance d'un amour fraternel mutuelle malgré un contexte que tout oppose.
spoiler:
En effet, il nous apparaît clairement l'opposition totale entre les 2 frères Joseph Grusinsky(interprêtés par Mark Wahlberg), jeune capitaine policier qui tente de prouver qu'il peux être un bon policier auprès de son père le chef policier Burt (interpreté par l'excellent Robert Duvall qui en impose encore de sa présence), et son frère Bobby Green qui a renié sa famille pour vivre de drogues et luxures avec des barons de la drogue, en manageant une boîte de nuit. Burt, chef d'une unité policière traque avec son équipe sans relache un caïd de la mafia Vadim Nezhinski. Seulement voilà Vadim est protégé par la boîte de nuit de Bobby Par conséquent les tensions sont accentués entre le frère et le père policier et Bobby.
Jusqu'au jour où lors d'une tentative d'interpellation de Vadim, Burt meurt. Bobby va comprendre son erreur, et réussir à prouver les trafics de Vadim sous la coupelle d'un gangster plus dangereux, Marat Buzhayev. Mais ce dernier va décider de traquer Bobby dont la belle Amada ne comprend plus ce retournement de situation de son homme anti-policier. Bobby va donc avoir la décision difficile, trahir ses convictions et aider son frère Joseph dans la quête de vengeance de leur père Burt, ou rester auprès d'Amada et se repentir.
Le thème est assez classique j'en conviens, mais l'association de 2 frères dont tout oppose, la rédemption pour chacun de ses erreurs personnels, sont les éléments majeurs de l'évolution de ce film. il nous met en évidence la notion de choix. Les plans de course poursuite sont superbes. Le jeu de Joachim Phoenix, est comme souvent très crédible, poignant et exceptionnel.
La morale du sacrifice en est d'autant plus poignant tellement la réalisation amène, tout en se divertissant face à ce polar, à la reflexion, et permet au final de faire un magnifique hommage spoiler: à la Screen Crim Unit de New York, auquel justement le plan final fait un gros plan sur l'écusson emblème de cette corporation policière, affichant ainsi la devise des personnages et le titre original du film "We own the Night".
Vraiment un très bon policier efficace, tant par sa réalisation que par la justesse du jeu de ses acteurs.
Le thème est assez classique j'en conviens, mais l'association de 2 frères dont tout oppose, la rédemption pour chacun de ses erreurs personnels, sont les éléments majeurs de l'évolution de ce film. il nous met en évidence la notion de choix. Les plans de course poursuite sont superbes. Le jeu de Joachim Phoenix, est comme souvent très crédible, poignant et exceptionnel.
La morale du sacrifice en est d'autant plus poignant tellement la réalisation amène, tout en se divertissant face à ce polar, à la reflexion, et permet au final de faire un magnifique hommage spoiler: à la Screen Crim Unit de New York, auquel justement le plan final fait un gros plan sur l'écusson emblème de cette corporation policière, affichant ainsi la devise des personnages et le titre original du film "We own the Night".
Vraiment un très bon policier efficace, tant par sa réalisation que par la justesse du jeu de ses acteurs.
Yannickcinéphile
La nuit nous appartient est un très bon film de James Gray, un métrage assez classique mais d’une grande élégance et aidé par de très solides acteurs.
En effet de ce coté là il y a de vraies bonnes choses. Le vétéran Robert Duvall, absolument excellent dans ce film, emmenant à sa suite une équipe de talent. Phoenix bien entendu, acteur un peu rare, qui offre ici une interprétation pleine de subtilité en s’emparant d’un personnage en plus vraiment pas facile à traiter. En face de lui Wahlberg montre qu’il peut être un bon acteur lorsqu’il est dans un film qui lui permet de le prouver, et même si pour ma part il est clairement un cran en dessous de ses deux comparses susnommés, il est efficace. A noter aussi la présence d’Eva Mendes, qui encore une fois ne me parait pas utilisée à sa pleine mesure. Je suis certain qu’elle a un beau potentiel, et c’est dommage ici de ne pas justement le voir plus utilisé car elle a une présence lumineuse dans ce métrage. De bons seconds rôles aussi, je le relève.
Le scénario est donc relativement classique au final, après une première partie qui laissait envisager un film de gangsters un peu plus singulier. Reste que Gray mène la danse avec talent. Bon rythme malgré un style lent qui pourra rappeler les films noirs, gradation maitrisée, émotion, dialogue ciselés, La nuit nous appartient apparait comme un métrage carré, très fluide, qui se laisse regarder avec facilité. J’ai quelques regrets cependant, notamment une mise en abime peut-être pas assez travaillée en ne mettant pas assez en avant l’écartèlement du héros entre deux mondes, et une fin qui ne répond pas pleinement à nos attentes. Il nous manque notamment quelques réponses sur un personnage important qui disparait sans que cela ne semble soulever la moindre émotion surtout de la part du héros. Ce n’est pas la petite vision subreptice à la fin qui me contentera de ce coté.
En revanche Gray maitrise visuellement son œuvre. La mise en scène est vraiment soignée, avec des idées très audacieuses. Je note qu’il essaye souvent de nous mettre au cœur de l’action, et cela réussit avec des scènes qui sont originales par rapport à ce que l’on peut avoir l’habitude de voir (la course poursuite en voiture par exemple). Je note d’ailleurs des scènes d’action pas très nombreuses mais vraiment fort bien faites. Gray s’attarde aussi beaucoup sur ses décors, plein de raffinement et d’élégance, en exploitant enfin une photographie travaillée, qui cependant pourra ne pas totalement convaincre. L’atmosphère presque continuellement jaune-orangée pourra lasser. On est censé être dans les années 80, c’est la grande époque du néon n’est ce pas, je crois que Gray aurait du davantage exploiter ce filon de sorte à casser la linéarité trop marqué de son film de ce point de vue. Enfin superbe bande son, variée et envoutante, qui est tout à fait en adéquation avec le métrage.
Au final La nuit nous appartient mérite vraiment d’être vue, il a d’indéniables qualités. Maintenant, il manque un peu de force, en s’avérant moins costaud que prévu. Gray semble s’être fortement attardé sur l’aspect esthétique, mais pour un fond finalement pas très différent de beaucoup de films du genre, et même inférieur à certaines pointures, notamment lorsque l’on se tourne vers des références comme Scorsese. Toutefois les acteurs sont là pour donner du volume à l’histoire qui est tout de même bien attrayante. J’aurai pu pousser jusqu’à 4.5, mais la chute m’a un peu déçu, et il y a tout de même des aspérités que j’ai relevé, notamment sur la sous-utilisation de Mendes, qui ne me le permette pas. 4.
En effet de ce coté là il y a de vraies bonnes choses. Le vétéran Robert Duvall, absolument excellent dans ce film, emmenant à sa suite une équipe de talent. Phoenix bien entendu, acteur un peu rare, qui offre ici une interprétation pleine de subtilité en s’emparant d’un personnage en plus vraiment pas facile à traiter. En face de lui Wahlberg montre qu’il peut être un bon acteur lorsqu’il est dans un film qui lui permet de le prouver, et même si pour ma part il est clairement un cran en dessous de ses deux comparses susnommés, il est efficace. A noter aussi la présence d’Eva Mendes, qui encore une fois ne me parait pas utilisée à sa pleine mesure. Je suis certain qu’elle a un beau potentiel, et c’est dommage ici de ne pas justement le voir plus utilisé car elle a une présence lumineuse dans ce métrage. De bons seconds rôles aussi, je le relève.
Le scénario est donc relativement classique au final, après une première partie qui laissait envisager un film de gangsters un peu plus singulier. Reste que Gray mène la danse avec talent. Bon rythme malgré un style lent qui pourra rappeler les films noirs, gradation maitrisée, émotion, dialogue ciselés, La nuit nous appartient apparait comme un métrage carré, très fluide, qui se laisse regarder avec facilité. J’ai quelques regrets cependant, notamment une mise en abime peut-être pas assez travaillée en ne mettant pas assez en avant l’écartèlement du héros entre deux mondes, et une fin qui ne répond pas pleinement à nos attentes. Il nous manque notamment quelques réponses sur un personnage important qui disparait sans que cela ne semble soulever la moindre émotion surtout de la part du héros. Ce n’est pas la petite vision subreptice à la fin qui me contentera de ce coté.
En revanche Gray maitrise visuellement son œuvre. La mise en scène est vraiment soignée, avec des idées très audacieuses. Je note qu’il essaye souvent de nous mettre au cœur de l’action, et cela réussit avec des scènes qui sont originales par rapport à ce que l’on peut avoir l’habitude de voir (la course poursuite en voiture par exemple). Je note d’ailleurs des scènes d’action pas très nombreuses mais vraiment fort bien faites. Gray s’attarde aussi beaucoup sur ses décors, plein de raffinement et d’élégance, en exploitant enfin une photographie travaillée, qui cependant pourra ne pas totalement convaincre. L’atmosphère presque continuellement jaune-orangée pourra lasser. On est censé être dans les années 80, c’est la grande époque du néon n’est ce pas, je crois que Gray aurait du davantage exploiter ce filon de sorte à casser la linéarité trop marqué de son film de ce point de vue. Enfin superbe bande son, variée et envoutante, qui est tout à fait en adéquation avec le métrage.
Au final La nuit nous appartient mérite vraiment d’être vue, il a d’indéniables qualités. Maintenant, il manque un peu de force, en s’avérant moins costaud que prévu. Gray semble s’être fortement attardé sur l’aspect esthétique, mais pour un fond finalement pas très différent de beaucoup de films du genre, et même inférieur à certaines pointures, notamment lorsque l’on se tourne vers des références comme Scorsese. Toutefois les acteurs sont là pour donner du volume à l’histoire qui est tout de même bien attrayante. J’aurai pu pousser jusqu’à 4.5, mais la chute m’a un peu déçu, et il y a tout de même des aspérités que j’ai relevé, notamment sur la sous-utilisation de Mendes, qui ne me le permette pas. 4.
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