Derniers Avis : Les Particules élémentaires - Page 3

Ce film demeure fidèle (en moins cynique) au sulfureux et brillant auteur « Des particules élémentaires » qui explore avec la nécessaire froideur la schizophrénie masculine. Deux demi-frères, figures opposées que compose chaque homme, expriment notre dualité, la recherche du plaisir, l’expression de la virilité et son dramatique corollaire : l’inassouvissement et la frustration ; et, d’autre part, la puissance de la réflexion, la passion intellectuelle, le désir ardent du savoir, de faire fonctionner la machine « cerveau » jusqu’au sacrifice de soi.
Réactionnaire, anti-gauchiste, anti-mlf, anti-hippies, les moralistes modernes sont impitoyablement matraqués au profit d’une observation objective de notre condition misérable. Nietzsche et surtout Schopenhauer soufflent leur vent acide. Un peu de vérité ne fait jamais de mal. Il est fortiche ce Houellebecq.

Présenté en avant-première par le Bel Air de Mulhouse, ce nouvel opus de l'école de Berlin, archétype du sympathique renouveau du cinema allemand, (reconnu en France depuis le désormais historique "Goodbye Lenin"), illustre bien la renaissance de ce cinéma allemand que nous avons heureusement de plus en plus l'occasion de voir sur nos écrans.. Je ne connais pas le roman, mais l'histoire m' a touché, les acteurs jouent remarquablement bien et sonnent justes (notamment Moritz Bleibtreu couronné lors de la dernière Berlinale pour son interprétation assez époustouflante). Bref, je mets 4 **** et recommande bien sur de le voir en VO ...

Adapté pour un large public, cela ne rend pas le film singulier. Quelque chose se perd, puis s'évapore. A l'inverse du livre...

Une belle leçon de psychanalyse. Un rôle très difficile, interprété à merveille par Moritz Bleibtreu qui mérite la récompense qu’il a obtenu avec ce film. J’ai été ému par la vie et le destin de l’acteur principal. Depuis la relation équivoque avec sa mère et les débuts chaotiques de sa vie sexuelle, il passera son temps avec une seule obsession en tête, rechercher le plaisirs, atteindre enfin le bonheur dans sa vie sentimentale. Et hélas, il n’y parviendra jamais. Peut-être parcequ’il est trop idéaliste ou bien parce que ses problèmes d’adolescence ne l’ont jamais quitté et se sont transformés en maladie psychique. Même son mariage est un fiasco. Quand enfin il perçoit le bonheur, le destin ne lui fait pas de cadeau en lui enlevant sa bien aîmée et c’est dans un asile qu’il continuera sa vie à seulement la quarantaine. Le face à face avec son psychiatre est émouvant et fait sourire à la fois lorqu’il retrace son parcours. Le film est fondé sur la psychanalyse de l’acteur principal mais également sur le contraste avec la vie de son demi-frère qui, absorbé par ses travaux de recherche, ne découvre la sexualité que très tard avec une amie d’enfance mais au moins, lui, il parvient tout de même à être heureux un jour.
Une belle réflexion sur l’impact de la vie sexuelle sur les humains. On aime ou on aime pas. Un film difficile mais en tout cas de l’excellent cinéma.

Bouh... je crois que le réalisateur n'a pas bien lu le livre... Les spectateurs quittaient la salle au milieu du film et moi j'ai eu du mal à rester : j'étais très déçue, c'est plat, c'est gentillet. La musique quasi omniprésente est très mal choisie. la fin est ridicule. Je trouve ça dommage. Juste un conseil, si vous aimez Houellebecq n'y allez pas, moi je regrette je regrette je regrette!

houellebecq + un facétieux cinéaste allemand = un film pétillant. Jubilatoire.

Troublant sans aucun doute. Une froideur malsaine flane tout au long du film. Et pourtant cette froideur est intense. D'où le génie de la mise en scène. Le spectateur est tiraillé entre des sensations distinctes et bien différentes.
Le grand amour est là, malgré le délire sexuel d'un côté, et la discrétion d'un autre. Un film allemand bien digne qui ne laisse pas indifférent et qui
pousse à la réfléxion! A voir, c'est d'une grande qualité!

J'attendais mieux de cette adaptation ciné du roman de Houellebecq.
L'esprit, l'ambiance genérale du livre sont respectés mais l'émotion, le malaise même parfois, que l'on ressent lors de la lecture ne passent pas plus que ça à l'écran.
Beaucoup d'idées, de réflexions contenues dans le livre sont littéralement laissées de côté et la fin est vite expédiée.
Malgré tout, il faut souligner le courage de l'entreprise car ce n'est vraiment pas évident d'adapter Houellebecq (au passage le film est allemand et pas français), sans oublier l'excellente interprétation des acteurs.
Moritz Bleibtreu et Martina Gedeck m'ont vraiment bluffé!

C'est un très beau film, je ne m'attendais pas à ça. Il peut parfois paraitre lent mais il est bourré d'émotions, à savourer pleinement de la part de nos acteurs, parfaits dans leur rôle. Courrez le voir.

Autant 'Extension du domaine de la lutte' de Philippe Harel était vraiment réussis, autant 'les particules...' sont loupées.
On y retrouve bien les grandes lignes du roman de Houellebecq mais le réalisateur a fait sa propre version; Houellebecq n'ayant pas participé au film. Si le cinéma français n'était pas aussi craintif on aurait dû voir ce film réalisé par Harel. Le film aurait été vraiement très différent.
Le film est vide, les acteurs creux, la bande original ajouté parce qu'il fallait de la musique, seuls quelques passages ont l'air maîtrisés. Ces passages vous empécheront peut-être de ne pas quitter la salle tellement le film est ennuyeux.
N'est pas Houellebecq qui veut...

Malgré une absence totale de mise en scène, l'adaptation du célèbre roman de Houellebecq se révèle être un sacré bon film. N'ayant pas lu le livre, je ne pourrai pas comparer, mais d'habitude je ne suis pas un grand fan de l'écrivain. Malgré la présence de personnages particuliers, le cinéaste allemand parvient à rendre son histoire touchante. Le parcours de ces deux frères est même émouvant à plus d'une reprise. Cela est facilité par une excellente interprétation et par la présence d'une jolie musique. Un peu bizarre quand même.

Pour plagier Godard, "je suis décu en bien".
Deçu car le film est loin de la puissance évocatrice du roman (on s'en doutait) mais "en bien" car c'est loin d'être l'atroce merde que je redoutais et que la presse stygmatise.
C'est un film tout à fait visible et pas trop mal fichu.
J'y ai surtout aimé la performance exceptionnelle des quatre acteurs principaux, tous extrêmement convaincants (j'ai aussi aimé le fait que leurs personnages existent.
J'y ai également beaucoup aimé le choix et l'utilisation spatiale des lieux (et dieu sait que j'y accorde de l'importance).
Je n'ai pas aimé l'utilisation grotesque des flash-backs (c'est vraiment le truc qui fout le film en l'air), et le côté beaucoup trop hollywoodien de la forme générale du film.
Il est aussi regrettable que le cinéaste ait choisi de ne pas traiter de la toute dernière partie du film, lui ôtant sa puissance de projection dans le futur.
Il est aussi intéressant de noter qu'on oublie au bout de cinq secondes que ce célèbre roman français est ici adapté en allemand, preuve qu'ils ont réussi à prendre corps de ce monstre pas facile à dompter et qui est aussi à mon goût le meilleur roman de Houellebecq.

Juste un doigt de Houellebecq

L'adaptation (allemande !!!) du celebre roman de Houellebecq, best-seller sulfureux et polémique.
Le film est très eloigné du roman, au moins aussi éloigné que le film "V For Vendetta" l'etait de la BD d'origine.
Le roman de Houellebecq était violent, torturé, sombre, cru, méchant, provocateur, fou et génial.
Le film est un divertissement pur qui laisse de côté les parties les plus crues et sombres de l'oeuvre de Houellebecq.

Alors puisqu'il ne faut surtout pas comparer le livre au film, ne comparons pas. "Les particules élémentaires" est l'histoire de 2 frères. Le 1er est un inadapté social, coincé, mal dans sa peau mais c'est aussi un brillant mathématicien et chercheur. Le 2eme est un père de famille indigne qui drogue son bébé, fume clope sur clope, un mec profondément malheureux et raciste qui donne des cours de francais dans un lycée et se branle sur les rédactions de ses eleves les plus mignonnes. Les caractéristiques de l'un mélangées à celles de l'autre donnent ... Michel Houellebecq.

Le film décrit les univers des 2 personnages mais le réalisateur semble avoir peur de son sujet, n'ose pas aller au bout du chemin, contrairement à ce que faisait Houellebecq dans son livre, lui qui en mettait 15 couches au cas où on aurait pas compris. Reste donc un "bon" film sur des inadaptés, incapables d'aimer ou incapables de baiser. Une sorte de film romantique, un peu glauque mais sans plus, un peu sombre mais pas plus que ça, quasiment pas trash .. peur d'une interdiction aux - de 18 ans ?

Film tellement dérangeant que parfois douloureux. La vie dans ce qu'elle a de plus moche, de plus cruel, et de plus violent. Une vision acerbe de la vision humaine. D'accord, l'acteur est très bon, mais le film, dans son ensemble est vraiment vraiment dur, il vous retourne littéralement.