Après une année 2004-2005 marathonienne (6 films à la suite, dont Starsky et Hutch ou Dodgeball), Ben Stiller sétait absenté des écrans, laissant à ses compères Owen Wilson et Will Ferrell, le soin de muscler les zygomatiques du public et de truster les sommets du box-office américain (en France, cest une autre histoire). Le revoici donc (égal à lui-même, toutefois), avec sa nouvelle arme de dérision massive : La Nuit au musée. Que lon ne sy méprenne pas pour autant, car son nouveau film, malgré son titre, nest pas une variante de Une nuit à lopéra des Marx Brothers, mais une comédie familale, dans la lignée de Jumanji. Elle voit le héros de Mary à tout prix se glisser dans la peau de Larry, père divorcé (oui, le laïus sur la famille se devine dès la première bobine) qui, pour ne pas se voir éloigné de son fils, accepte le premier travail qui se présente à lui. Et cest ainsi quil se retrouve gardien de nuit dans un musée dhistoire (sur)naturelle, où tout le petit monde exposé (statues de cire, squelette
) prend vie une fois le soleil couché. De quoi générer un festival de gags, parfois très drôles (celui du pneu, entre autres), parfois nettement moins. Mais on pouvait tout de même sattendre à pire de la part de Shawn Levy, auteur des récents Treize à la douzaine et La Panthère rose. Soit autant de raisons de se méfier, et de préférer rester aux portes du musée. Le divertissement, quoique très enfantin, se révèle pourtant très plaisant. Il le doit, notamment, à son impressionnante galerie de seconds rôles, allant dOwen Wilson et Steve Coogan (très drôles) aux vétérans Dick van Dyke (Bert, dans Mary Poppins, cétait lui) et Mickey Rooney, en passant par Robin Williams, une nouvelle fois excellent, dans la cire de la statue de Théodore Roosevelt. Ainsi, si comme le dit Larry ça ne vaut vraiment pas 11,50 dollars de lheure, cette Nuit au musée vaut, en tout cas, une sympathique séance en famille.