3 ans après avoir remplacé les bobines du casse du siècle que devait être "Ocean's 12" par celles du film de leurs vacances en Europe, George Clooney & Cie reviennent à Las Vegas, au secours d’un des membres de la bande, Reuben Tishkoff. Le mentor de Danny Ocean a de sérieux problèmes avec un certain Willy Bank, incarné par Al Pacino. Quand on connaît, pour avoir vu “Le Parrain” ou “Scarface”, la façon dont celui-ci règle ses problèmes, on se dit que Reuben peut s’estimer heureux d’être encore en vie. D’autant plus qu’il pourra, ainsi, assister au nouveau casse de haut vol de ses compères, bien décidés à le venger, et à dévaliser le Bank, lors de l’ouverture de son nouvel hôtel-casino grand luxe. Un projet qui leur tient tellement à cœur qu’ils vont même jusqu’à s’adjoindre les services de Terry Benedict.
Pour le reste, on ne change pas une formule qui gagne, et “Ocean’s 13” mixe comédie, thriller, déguisements et divertissement. What else ? Pas grand chose de nouveau hélas, si ce n’est que le déséquilibre entre les stars et les autres est encore plus manifeste, et que le suspense fonctionne mal (quoiqu’il leur arrive, on sait maintenant que la bande maîtrise tout). Du coup l’ennui nous gagne par moments, tandis que le film rame à valoir plus que pour son casting cinq étoiles, pourtant pas au mieux de sa forme, Clooney et consorts oscillant un peu trop entre le jeu tranquille et la pose. Même topo pour Steven Soderbergh, dont la mise en scène, bien que classe, n’apporte rien de neuf. Seuls Casey Affleck et Scott Caan tirent vraiment leur épingle du jeu. Leur histoire parallèle est un des moments les plus réjouissants, avec le casse final, moins jubilatoire que celui du premier opus, mais à ranger dans les bons points (avec la musique de David Holmes ou l’apparition-touriste de Vincent Cassel) d’un épisode tout de même plaisant.
Mais en jouant le 13, la petite bande a misé sur le mauvais numéro, et doit maintenant s'arrêter là, sous peine d'y laisser sa chemise.