Derniers Avis : Mia et le Migou - Page 5

On dirait un dessin japonais de miyazaki, d'ailleurs la ressemblance des lieux, du theme avec mononoké est quand même frappante. Le dieu cerf est devenu un arbre, les lutins des migous, la chef du village est ce père obnubilé par l'argent. Les influences jap sont bien là : pas vraiment de méchants, une reconnaissance du terroir (voix de chtis) et une magie qui plait à tout age. Ca surfe sur la vague écolo et c'est très bien comme ça.

Inspiré de l'univers Miyazakien et des des bandes dessinées françaises au graphisme léger, "Mia et le Migou" compte bien réconcilier l'homme et la Nature. Si la beauté de certaines images valent mieux qu'un discours pompeux et manichéen pour les enfants, l'ensemble du film reste assez complexe dans sa construction pour les moins de 10 ans. Les ellipses utilisées abondamment et l'apparition courte et tardive du Migou (un gentil monstre rigolo, incrusté dans le titre comme pour attirer le public en tant que personnage principal) sont des parti pris qui pourront rebuter les plus jeunes. Quant au passé de la jeune héroïne, Mia, que certaines séquences de rêves rendent plus flou encore, il ne paraît pas accessible puisque le réalisateur parle de perte et de solitude, sentiments qu'un enfant ne connaît pas forcément. Pédagogiquement, "Mia et le Migou" ne se révèle pas d'une grande finesse d'autant que, malgré son graphisme original, il peine à insuffler une vraie personnalité. L'atmosphère semble plutôt piquée de part et d'autres pour finir par former un pot-pourri certes charmant et bien mis en scène. A condition que l'enfant arrive à rentrer dans le récit, parfois tortueux malgré sa forme simple de voyage initiatique, et comprendre par l'image ce que les mots peinent souvent à retraduire dans des dialogues trop écrits et dont le doublage semble trop 'sans bavures' , alors ce dessin animé lui plaira. Dans le cas contraire, il y a un grand risque qu'il se perde dans la mise en parallèle entre la jeune héroïne qui poursuit son chemin à la recherche du père dont on ne sait s'il est vivant ou mort, et celle du méchant qui projette la destruction d'une forêt pour une résidence de luxe. Aborder le thème de la déforestation par les dérives du capitalisme et l'inconscience écologique de l'homme n'est pas forcément les points les plus appropriés pour les enfants ; et si les adultes en tireront quelques pépites de lucidité et que le projet reste noble dans sa volonté de se démarqu

une vrai merveille ! mia et le migou est largement à la hauteur du premier film de jacques remy girerd, la prophétie des grenouilles. c'est beau, drôle et intelligent. et les migous craquants.

Le prétexte écologique est très vendeur, par les temps qui courent… À mon sens, une dénonciation tiède de la déforestation ne fait pas vraiment avancer le schmilblick… Désolée, je n'adhère pas non plus au prétendu fauvisme… Je trouve juste ça relativement moche, convenu et plein de bons sentiments, qui, comme chacun le sait, font rarement les bons films… Bon allez, si on regardait une fois de plus Le Roi et l'oiseau ?