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    Le Choeur de Tokyo
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2020
    Un drame à la De Sica qui finirait bien sur un ton optimiste et joyeux.
    Mais un vrai plaisir de voir l'homme et la femme préserver leur famille avant tout. Le bonheur d'être heureux ensemble est primordial.
    Le travail semble même parfois passer en second mais c'est passager surtout quand la honte d'un métier dévalorisant terrasse l'espoir de l'honneur.
    Un beau film profond sur la valeur d'un homme même au sein d'une grande ville.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2016
    Encore un beau film d'Ozu prèsentè ici dans sa version muette d'origine! Même si la pellicule est abimèe, l'essentiel est là! Tokyo, capitale du chômage! Employè d'une sociètè d'assurance, les vicissitudes d'un jeune homme timide qui va prendre la dèfense d'un employè plus âgè que lui! spoiler: Ce qui entraînera la perte de son emploi, à lui et à sa victime! Comme quoi on n'hèsite pas à virer les gens sans nègociation! Même si le jeune Okajia avait raison, c'est pas lui le patron! Le plus dur est à venir puisque Okajia doit subvenir aux besoins de sa femme et de ses deux enfants! La gentillesse de Okajia est dègagèe de toute gratuitè et de toute mièvrerie, ce qui accroît la valeur de cette histoire touchante, notamment ce « sacrifice » dans le dernier quart d'heure!
    De belles scènes (l'enfant qui mange une pastèque en attendant que son père lui ramène le vèlo tant espèrè) et une mise en scène juste sur la difficultè à trouver du travail sont au programme! Mais bien plus encore..."Une rèplique est à signaler : « Quand on n'est dans l'embarras, on ose demander l'impossible ! » A (re)dècouvrir...
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2016
    Beau drame social -chômage et conséquences- qui s'affranchit de tout misérabilisme et contient même plusieurs scènes de comédie. Mise en scène primesautière d'Ozu, un film de jeunesse joliment maîtrisé.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2024
    Titre muet de YO, à cette époque de sa carrière les considérations sociales représentent une part importante de son inspiration, d'autant qu'on se trouve peu après la crise économique de 1929.

    Un jeune employé, père de famille, prend la défense d'un de ses collègues plus âgé qui est menacé d'être licencié. Son intervention se retourne contre lui et il est mis à la porte de l'entreprise.

    Réflexion sur la solidarité, la dignité humaine et titre majeur de la première période du cinéaste, on trouve déjà les fameux plans vides qui seront une de ses marques de fabrique ( plans sur le linge qui sèche, le train, les cheminées d'usine, le vase ( ici sur une gravure).

    Certaines scènes mêlent aspect comique et tristesse et soulignent une partie de l'origine de l'inspiration de YO ( Lubitsch, Harold Lloyd).
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2008
    Une chronique brillante, pas seulement superbement interprétée par T.Okada. Le récit est si pur, la réalisation si douce, les personnages si beaux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Je trouve que Yasujiro Ozu était d’une grande maturité dans sa réalisation. En effet, à seulement 28 ans, il réalisa en 1931 Le Chœur de Tokyo. Par comparaison, Steven Spielberg avait 28 ans aussi quand il a réalisé Les Dents de la Mer. Et si je parle de Steven Spielberg, ce n’est pas du tout un hasard, lui aussi mettait en avant des enfants en leur donnant une place importante, tout en traitant de thématiques sociales, bien qu’il soit un des grands cinéastes du divertissement.

    Le film raconte l’histoire de Shinji Okajima. Cet homme est marié et père de 3 enfants. Il va perdre son poste d’assureur après avoir pris la défense d’un collègue, licencié selon lui injustement. Les difficultés et les mauvaises péripéties vont se multiplier, pour retrouver du travail et ses relations avec sa famille vont se dégrader ; il lui devient alors de plus en plus compliqué de subvenir aux besoins de sa famille. La lutte des classes et la mutation socio-économique sont au cœur de ce long-métrage, montrés par une harmonie esthétique qu’on peut attribuer à Yasujiro Ozu.

    Au bout de 3 minutes, on commence par un flash-back, on comprend très vite qu’il sera question du respect des supérieurs. Le personnage principal Okajima est présenté pendant ses études lors d’un cours de sport. Tout de suite, on comprend qu’il a un caractère bien trempé, n’hésitant pas à chambrer son supérieur et à ne pas obéir à ses ordres. Constamment, ce prof écrit des notes dans son carnet, qui ferait presque office d’un running gag. On parle du respect envers un sage, un supérieur, un sensei, Okajima remet en cause l’autorité, n’obéissant pas aux ordres, mais ceci s’explique par l’inconscience de sa jeunesse, il ne méprise pas les traditions, il joue avec, ce qui est totalement différent, et la façon de jouer de Tokihiko Okada rappelle un peu celle de Charlie Chaplin, une façon de jouer clownesque. Ensuite, on retrouve Okajima, devenu assureur, montrant au passage qu’il était certes un bout en train, mais il a tout de même travaillé pour occuper ce poste, une preuve devinable de maturité. On sait à quel moment historique se déroule l’histoire, car Okajima parle de la politique de Hoover, faisant référence au début des années 1930. Le contexte du film est donc contemporain de la réalité, il se déroule durant la crise qui touche le Japon et bien sûr Tokyo, le lieu de l’intrigue. Ce que veut montrer Ozu, c’est que la « malédiction » du chômage touche n’importe qui, même Okajima alors qu’il a des compétences d’assureur. Cette vision appartient au film, mais n’est pas exagérée, on sent une prise de position neutre et une volonté de rendre comique l’histoire de la part du réalisateur : l’histoire du film est réaliste, elle n’est pas exagérée, ce qui fait donc penser à un docu-fiction, d’où la prise de position neutre, mais cette histoire est racontée par divers moments comiques : le début avec la séance de sport, la séquence des primes de fin de mois, montrant les employés allant aux WC pour savoir combien ils ont gagnés d’argent, sauf que tout le monde se retrouvent au même endroit et il est difficile pour eux de savoir individuellement leur prime et le licenciement d’Okajima qui a voulu défendre le renvoi d’un collègue. C’est d’ailleurs de cette façon que le film sera étalonné : tantôt, les séquences seront comiques, tantôt elles seront dramatiques. Toutefois, il n’y a pas une rupture soudaine dénigrant une situation drôle, la transition entre le ton triste et le ton comique est fluide. Le mélange entre comédie et drame est exquis. La caméra est souvent posé, son déplacement est très lent et majoritairement fixe, pour nous laisser regarder ces gens vivre, le cadrage étant parfaitement maîtrisée pour qu’on observe les situations, comme si on était omniscient et qu’on était pour de vrai avec la famille d’Okajima. D’ailleurs, sa façon de filmer très basse se verra dans le reste de sa filmographie, il adopte dans Le Chœur de Tokyo des plans qu’on appelle « plans tatamis ». Le rythme du film alterne les péripéties malheureuses et heureuses de façon à montrer qu’il y a toujours une solution, qu’il faut toujours faire en sorte de réparer un dommage. Le Chœur de Tokyo est rempli de messages d’espoir !

    On nous met en avant la difficulté pour notre personnage principal de trouver du travail, et donc subvenir aux besoins de sa famille. Pour ce faire, Okajima mettra sa fierté de côté en travaillant en tant qu’homme sandwich, forcément un énorme virage sur son statut social, et sa femme aura pitié de lui en le voyant travailler au départ, et cette pitié sera remplacée par une compréhension de son épouse, elle rejoint donc son mari dans ce « sacrifice ». spoiler: Okajima travaillera aussi en tant qu’enseignant grâce à, devinait qui, son ancien professeur d’EPS qu’on voyait au tout début du film, symbolique de la solidarité, que la personne se soit moqué de nous ou non.
    Au début du film, on pourrait prendre Okajima pour un véritable enquiquineur, mais finalement, quand on voit le dénouement du film, on se dit que rire de quelqu’un, ce n’est rien ; Okajima n’a pas eu de gestes brusques envers son prof non plus, il ne l’a pas insulté, en plus notre héros est intelligent et méritant, il a eu la malchance de subir la crise de son pays. Comme beaucoup d’enfants, le fils d’Okajima va se montré capricieux, casse bonbon, un peu comme le père. De plus, spoiler: ce gentil père de famille vendra en cachette des objets personnels pour payer les frais d’hospitalisation de sa fille malade, à travers ce geste touchant mais nécessaire
    , Ozu veut montrer que le matérialisme a pris une place prépondérante au Japon, et qu’il est important de revenir aux fondamentaux quand il s’agit spoiler: de la vie de quelqu’un
    . Il remet en cause indirectement le fonctionnement sanitaire du Japon. Il cherche à dénoncer ceci, et donc montrer son incompréhension quant au lien entre la catégorie sociale et la chance d’avoir la possibilité d’obtenir des soins, quel que soit notre maladie. Ozu est d’autant plus intelligent qu’il a choisi de mettre en avant une société d’assurance, qui décide ou non de l’arrêt de mort d’un malade, moi j’appelle ça un développement scénaristique drastiquement incroyable et ingénieux. spoiler: Lorsque la jeune fille est guérie, leur rassemblement est plus que joyeux,
    il titille notre sensibilité, il l’éveille. Les parents comprennent que leur sacrifice a servi à quelque chose, spoiler: à sauver leur fille
    , et qu’il est nécessaire de se battre pour dépasser le simple statut social, qu’il faut tout faire pour spoiler: garder en vie un proche quand médicalement c’est possible.
    Pourtant, Ozu va susciter une attention du spectateur en montrant un poisson mort et une fleur fanée, métaphores animales et végétales évidentes prouvant que la vie est en fait éphémère, et ça aurait pu spoiler: annoncer le décès de l’enfant
    , qui n’arrivera pas, il s’agissait finalement d’avertissements qui cassent l’image du présage de la mort partout. Ce film montre que c’est dans la difficulté que les liens se renouent. spoiler: Le Chœur de Tokyo se termine bien
    , il donne le sourire, il donne de l’espoir, il montre que la vie est la chose la plus importante avant nos besoins matériels, contredisant alors la mentalité hypocrite européenne et surtout américaine, parlant d’égalité pour tous sans forcément agir ainsi de la part des pouvoirs quand il s’agit de santé. Quand on sait ce qu’il va se passer quelques années après la sortie du film, le message du Chœur de Tokyo dégage une véritable puissance. Si cette famille est heureuse, spoiler: c’est parce que la jeune fille va bien, et ce grâce à ses parents,
    et aussi grâce au professeur d’EPS (qui peut être vu comme le grand sage de l’histoire), il s’agit d’une combinaison de plusieurs paramètres qui montrent qu’il est nécessaire d’agir en société pour garder le bonheur de tout le monde. La boucle est bouclée car le film spoiler: se termine avec le professeur et ses anciens élèves réunis, qu’on a déjà vu au début du film.
    Ozu ne se contente pas de dire « Il faut être gentil », il le démontre, il prouve par quels obstacles il faut passer. Beaucoup de théories, mais aussi beaucoup de réels actes. Cette famille est une représentation tout à fait banale du Japon, mais elle est surtout réaliste. Malgré la maladie, la pauvreté, l’injustice législative et économique, ce qui est plus fort que tout ça, c’est l’amour, la solidarité et la volonté de dire : « J’ai une vie, je veux partager mon bonheur, je ne me laisserais pas abattre, par quoi que ce soit. ». Le Chœur de Tokyo est atypique, esthétiquement prodigieux, authentique, un modèle d’interprétation de la part de tous les acteurs, les adultes et les enfants, un modèle de cadrage. Ce film est très bon ! Foncez le regarder !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Film muet, s'incrivant dans la trilogie Voyage à Tokyo-Choeur de Tokyo & Gosses de Tokyo, ce film est une belle réussite. Contemplatif, émouvant par la dureté d'un quotidien social que le réalisateur Yasujiiro Ozu puise dans le Japon d'avant guerre, Choeur de Tokyo est à la fois un précieux témoignage de la capitale Nippone avant les bombardements de 44-45, mais aussi d'un malaise social déjà persistant, et qui couve encore aujourd'hui avec la montée d'un individualisme forcené. L'auteur est méconnu en France et dans son propre pays. Influencé par le cinéma Américain des années 30, sombre et esthétisant, cette fable urbaine est à rapprocher des critiques similaires outre pacifique de Chaplin, qui avait choisi la voie du comique dans les Temps modernes pour dénoncer les changements d'une société qu'il rejetait. A voir, pour les inconditionnels, comme l'est le dernier film de OZu, la merveille "Le Goût du Saké".
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