Une définition cinématographique de la psychologie sur la perversion narcissique, grâce aux jeux d’actrices époustouflantes, Judi Dench en professeur à intrigue aussi calculatrice mentale que l’ordinateur spatial Hal 9000, aussi méchante que la marquise de Merteuil. Sous ses airs avenantes de confidence avisé se révèlent dérangeantes, cherchant désespérément à faire du mal pour combler sa solitude, une misère sexuelle. Une mise en scène épurée de simplicité devient passionné, de l’analyse humaine malsaine, superbement touchant comme scénario si compliqué. Confier ses états d’âme dans les moments de faiblesse n’échappe pas à cette vieille chouette aigrie, la mitrailleuse prête à charger ses révélations assassines derrière le dos, blesser le plus profond de soi, l’orgueil, la réputation, les relations sans équivoque entre femme professeur et adolescent existe. De la pure méchanceté du cinéma intelligent, sur le chemin de la semi-fiction terriblement réaliste, une réalisation qui me rappelle d’autre excellent souvenir, dont « Disjoncté » qui le mérite, son sujet est humoristique et effrayant chez ces manipulateurs. Dans ce film, il y a un côté homoérotique chez ces sinistres personnages, il peut être un collègue, proche, une amie très intime qui cherche le trouble, un besoin de rechercher une nouvelle victime à tomber dans son piège mental. Difficile de les attraper tellement ces comploteurs sont aussi malins que la justice, leur rempart est la défensive passivité objective, inutile de passer à l’offensive puisse les dents s’y casser, un sentiment d’impunité que le temps finira par les avoir.