Considérablement déçu. Voilà mon sentiment. Oui je sais, il est fort, il est violent, mais il faut dire que je ne m’attendais pas à ce genre de film, abusé que j’ai été par le titre et le synopsis. Je m’attendais à être immergé au sein d’une guerre fratricide entre afghans et russes, à voir un soldat décoré pour son héroïsme, mais il n’en est rien. Nous sommes même assez loin de ça. Non, "L’étoile du soldat" ressemble davantage à un reportage, qui s’avère être un vrai journal d’information relatif à ce conflit qui a duré trop longtemps, sans aucun parti pris, qui a le mérite de porter à l'écran un sujet rarement traité, voire jamais. Le réalisateur s’est servi de sa propre expérience, tout en rendant hommage à Nikolaï, jeune soldat russe ayant réellement existé. "L’étoile du soldat" est donc une histoire vraie qui dédiabolise les Moudjahidins emmenés par, entre autres, l’emblématique commandant Massoud, cet homme qui essayait de remettre de l’ordre dans la maison. Au beau milieu des paysages de rêve, aussi somptueux qu’hostiles, nous avons là une chronique de vie, à la dimension humaine évidente, ce qui donne une bien belle éthique à cette production aux moyens très limités. Car au final : pourquoi cette guerre ? Qui sont les méchants ? Qui sont les gentils ? Ca, un film de guerre ? Non, c’est plus un documentaire sur la route de la recherche de sa propre identité et de ses convictions que d’autre chose, et qui peut (à défaut de devoir) amener le spectateur à s’interroger.