Le second film de Sophie Marceau ( 2007 ), premièrement la prestation de Christophe Lambert en flic solitaire et dépressif est magistral, son plus beau rôle depuis Greystoke et Subway, et ça Marceau y est pour beaucoup, quand Sophie tourne avec Lambert, MAIS il y à de L'AMOUR là dedans. Ensuite on voit une Sophie qui lorgne avec Audrey Hepburn de par les poses de ses photos, qui garde le luxe de rouler en coupé Volvo '60 ( légère sensation de nouvelle vague française de l'époque ), vient dans ma tête la chambre 401, passage d'une intelligence filmique rare et si beau, la poursuite sur les toits, puis la composition musicale bien que trop discrète mais terriblement efficace et enivrante de Franck II Louise, tantôt mystérieuse et tantôt lyrique comme celle lors de la scène du centre commercial, comme si la musique était les ailes d'un ange (Sophie). Je vous souligne aussi, vous savez comme moi que Lambert est myope, là aussi Sophie délaisse pas ce détail, et elle le retranscrit, une fois que Lambert retire les lunettes, il voit flou, je vous parle même pas du passage ou il trouve un cd-vidéo sur l'enfance de Lucie ( Marceau ) et qui regarde la vidéo une fois chez lui,dont la photographie est d'une énergie égale à Gans et de même pour tout les flashbacks de ce film, la scène à l'hôpital entre Sophie et Christophe, oui je précise par par leurs prénom parce qu'il faut le dire c'est si intime tout comme la puissance de cette scène, c'est Almodovarien à mort. Je me demande même comment on peut qualifier La disparue de Deauville comme un thriller, car dès que l'on se dit, tiens un peu de suspense peut-être ? et bien non, le suspense est visuellement et dit par des non-dit ou le silence parfois, dans un genre de drame et de romance, une merveille au plus haut point. En fait la sensation mais surtout le terme du thriller en lui-même prend vie par les photos sur le mur, ou dans des cadres de Marceau, comme si nous étions face à une forme de thriller BD. Quand Lambert rentre dans l'hôtel au début, et qu'il longe les couloirs, j'ai ressenti la même sensation d'étouffement que dans le film Insomnia. Et que dire de Robert Hossein, rien que le passage de la petite discution dans la voiture lors d'un enterrement, cette homme fait pas du cinéma, c'est un théâtre qui s'ouvre à vous. Je vous félicite Sophie Marceau, 1h39 de pur maitrise d'une caméra au point de retrouver parfois le charme et de vous substituer l'esprit d'un Godard des temps moderne, sur ce transfert Godarien, je parle visuellement parlant je précise et pas scénaro/dialogue, et votre film se termine à demi comme un Phillip Noyce, sans parler de la clôture définitive de votre film au bord d'une falaise, ou vous redevenez une femme naturelle, plus belle que jamais, plus du tout torturé, vous jouez votre propre rôle, celui de Sophie, Sophie Marceau dans la vrai vie, le message me saute aux yeux. C'est une réussite à peu de chose près, vous m'avez conquis sur ce bijoux qui traite les songes, l'amour, les secrets et de la réalité de la vie. Ce film est le plus intime de Marceau, plus fort encore elle à su donner du sombre à un environnement extérieur et plus le film avance et plus il va vers la lumière, tout comme Amenábar avec The Others à su donner de la lumière dans un environnement mais cette fois intérieur. Avant la fin de La disparue de Deauville, tout le long il y à aussi un aspect fantomatique. Un régal, j'en reviens pas de tout les mélanges de genre dedans. Je pourrais en dire encore, notamment une scène intense mais courte tout ça dans le silence comme il à su utilisé Kassovitz dans Les rivières pourpres. Son film rentre dans ce qu'il y à de plus beau que j'ai pu voir et au niveau sonore également.