LICEBERG se veut une histoire où plutôt une suite de sketchs se passant de paroles, longs, très longs, trop longs, rarement marrants. Le duo Dominique Abel et Fiona Gordon, à lécran et à la réalisation, ont sinon grandi du moins regardé Mister Bean avec des touches de Benny Hill dont ils ont dû reprendre la mise en scène ou son labsence car le cadre est souvent fixe sans que cela soit une volonté. Les gags des sketchs sont repris non pas une mais plusieurs fois, comme une chute dans laquelle nous serions entraînés vers un ennui certain. La réponse de cet échec tient en deux raisons : le court métrage Walking on the wild side présenté avant le film du même duo était drôle, il durait 13 minutes. Ce que nous voyons à lécran pourrait être formaté pour la télévision en mini série, pas pour le cinéma.
Certes, "L'iceberg" est un film original, inventif, parfois drôle voir poétique, bien loin des superproductions formatées à coup de millions de dollars et, à ce titre, il mériterait 4 étoiles. Pourtant, j'en suis ressorti avec une impression mitigée et un sentiment de vide qui s'explique peut être par une absence quasi totale de musique (et pour moi, la BO d'un film intervient souvent pour moitié dans la magie qu'il peut dégager). Bref, "L'iceberg" mérite d'être regardé mais qui, personnellement, m'a un peu laissé... de glace.
Une bonne surprise ! Un film doux, inventif, surprenant et drôle... parfois à la limite du mime, sûrement en hommage aux grands du cinema muet, mais résolument moderne. Je me réjouis de le revoir.
Enfin un film original et brillant. Depuis plusieurs semaines, les sorties ne brillaient par leur qualité, et quelle agréable surprise. C'est un film drôle et émouvant, poétique, comme on en fait plus depuis longtemps. Un film qui tire sa force d'un mariage habile entre une histoire simple, une interprétation pertinente et une mise en scène osée. Ca m'a fait revivre la jubilation des films muets burlesques où un regard, un geste suffisait à créer du sens sans attendre la réplique qui fait mouche. Nombre de cinéastes français devraient s'inspirer d'une telle réussite. Quelle joie ! Le genre de film qui donne le sourire longtemps après la projection.
Et si c'était ça le cinéma ? Beaucoup d'envie, beaucoup de talent, beaucoup de sincérité et beaucoup de véritable admiration pour les maîtres anciens (je parle de cette admiration qui augmente le niveau d'exigence, qui vise le meilleur...) L'iceberg est un film réussi, drôle, surprenant, libre et intelligent. C'est sans doute pour ça qu'il n'est visible que dans onze salles en France...
Mais si vous êtes las des produits calibrés, si vous ne supportez plus d'être pris pour des crétins, s'il vous reste une petit gramme de personnalité, si vous n'êtes pas devenus des esclaves programmés, alors ce film est pour vous, profitez-en !
Burlesque au maximum, lIceberg est un OVNI cinématographique, certes intéressant mais dans lequel on peut peiner à entrer. Les scènes prêtent à sourire mais senchaînent à un rythme auquel le public actuel nest plus habitué. Un film dun autre temps en somme, agréable mais réservé à son public.
Etonnant ! Je ne sais pas comment décrire ce film. Autant il pourrait être, et il l'est, long, chiant et complètement débile, autant il pourrait être, et il l'est, drôle, tendre et imaginatif. C'est une sorte d'hymne à Jacques Tati, au travers d'une histoire loufoque composée uniquement de séquences figées comme des tableaux animés façon Georges Méliès. Ce n'est pas du cinéma d'auteur, d'art et d'essai, mais c'est tout comme. Il a le mérite de ne pas laisser indifférent malgré quelques imperfections, qu'on pardonne volontiers, en tout cas plus que les super productions avec des stars aux budgets colossaux dans des merdes incommensurablement plus criminelles !
Quelques clins d'oeils bien vus , de bons cadres, une photo parfois très belle. Je ne sais malheuresement pas à quel degré prendre ce film, j'ai trouvé la dérision pas du tout construite ,des gags belges quoi ...Qu'est ce qu'il y a de marrant en tant que belge de se retrouver coincer dans un congelo plein de frites? Ce film aurait du être une comédie dramatique cadencé par de belles tendances satiriques, sa aurait donner une crédibilité au film et aurait éviter plus dune déprime aux vendeuses de fastfood...
Tous les amateurs de films bizarres, à l'humour totalement décalé, doivent se précipiter dans les salles pour voir cette petite perle. Film culte avant l'heure, ce petit bijou se paye le luxe de traîter de sujets graves comme la lassitude dans le couple, la fin du désir, l'envie de vivre autre chose avec un humour constant. On ne peut pas faire autrement qu'évoquer l'humour absurde d'un Keaton, Tati ou Iosseliani. Tout passe par les gestes et par un cadre fixe particulièrement bien étudié. Les acteurs sont tous très drôles et attachants et on prend le pari que vous adorerez cette comédie loufdingue.
Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy sont des preuves vivantes que le burlesque, en plus poétique, n'est pas mort. Ils livrent un film ovni, surréaliste, une fable sur la quête du bonheur, un conte poétique métaphore des lassitudes du couple et le quotidien qui use, enlise toutes communications et les sentiments. L'Iceberg n'est pas une mauvaise blague belge. Il oscille entre entre bande-dessinée, les films de Jacques Tati et Chaplin tout en affirmant l'univers singulier de ses auteurs. Découpé en plans séquences fixes assez longs, l'Iceberg peut dérouter et le temps ne passe pas très vite. Mais les gags sont tellement bien recherchés, les personnages attachants et tellement barrés qu'on les suit dans leur quête avec un grand bonheur. Quasi-muets, les acteurs expriment énormément avec leur corps, la silhouette de Fiona Gordon rappelant furieusement celle dégingandée d'un Monsieur Hulot au féminin. C'est avec beaucoup de délicatesse et d'humour que l'on suit l'Iceberg, sortant du lot des comédies actuelles. Atypique, L'Iceberg l'est indubitablement. L'Iceberg est donc une ode à la quête du bonheur et du rêve qui sent (et cela est loin d'être péjoratif) le système D notamment avec les effets "spéciaux" très système D (la plupart réalisés dans le garage familial). Il faut véritablement entrer dès les premières minutes dans l'univers étrange des acteurs-réalisateurs sous peine d'être complètement larguer durant 1h30. On pense alors à la troupe de Jérome Deschamps ou plus récemment à Quand la mer monte, une douce absurdité qui ne manque jamais d'imagination ou de génie. Les situations sont souvent irrésistibles (la scène avec le maire très "occupé" est absolument géniale), les personnages secondaires et même tertiaires apportent énormément et remplissent le cadre dont on ne perçoit parfois que trop tard ce qui s'y passe. Le froid, devenu obsession de Fiona n'est que la symbolique du frisson qui lui manque, point de départ de cette aventure singulière et originale.
C'est une comédie totalement déjantée, sorte de théâtre de l'absurde, qui sur un fond glauque de chroniques du quotidien blafardes et hilarantes, présente un récit hautement improbable, histoire d'amour, de révélations, parcours initiatique allumé gravement... Tout ce délire est parfaitement orchestré par les deux acteurs-réalisateurs, avec des scènes au cadre étudié, parfois presque chorégraphiées. C'est drôle et pathétique, incroyablement gonflé. Il y a probablement beaucoup de références dans ce film, mais au bout du compte, on n'a jamais vu quoi que ce soit qui ressemble à cette épopée étonnante. Inutile de se renseigner sur l'histoire, à voir d'urgence pour qui aime être surpris !