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Un visiteur
4,5
Publiée le 27 février 2018
Fan du cinéma de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, j’ai découvert avec plaisir "L’iceberg", leur premier long métrage. Du premier au dernier, chacun de leur film est un petit bijou d’inventivité et de folie. Poésie, humour et tendresse sont les maîtres mots de ces trois réalisateurs qui allient mime, danse et cinéma à la perfection en dignes héritiers des films muets et du burlesque. Tati, Keaton, Chaplin et d’autres n’ont qu’à bien se tenir !
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Etonnant ! Je ne sais pas comment décrire ce film. Autant il pourrait être, et il l'est, long, chiant et complètement débile, autant il pourrait être, et il l'est, drôle, tendre et imaginatif. C'est une sorte d'hymne à Jacques Tati, au travers d'une histoire loufoque composée uniquement de séquences figées comme des tableaux animés façon Georges Méliès. Ce n'est pas du cinéma d'auteur, d'art et d'essai, mais c'est tout comme. Il a le mérite de ne pas laisser indifférent malgré quelques imperfections, qu'on pardonne volontiers, en tout cas plus que les super productions avec des stars aux budgets colossaux dans des merdes incommensurablement plus criminelles !
C'est une comédie totalement déjantée, sorte de théâtre de l'absurde, qui sur un fond glauque de chroniques du quotidien blafardes et hilarantes, présente un récit hautement improbable, histoire d'amour, de révélations, parcours initiatique allumé gravement... Tout ce délire est parfaitement orchestré par les deux acteurs-réalisateurs, avec des scènes au cadre étudié, parfois presque chorégraphiées. C'est drôle et pathétique, incroyablement gonflé. Il y a probablement beaucoup de références dans ce film, mais au bout du compte, on n'a jamais vu quoi que ce soit qui ressemble à cette épopée étonnante. Inutile de se renseigner sur l'histoire, à voir d'urgence pour qui aime être surpris !
AVERTISSEMENT AUX SPECTATEURS POTENTIELS : allez au cinéma avec un polaire... Tons froids, personnages froids, humour froid...le grand Nord se fait sentir dès les premières images. Le film est à l'image de son sujet : la partie immergée de l'iceberg subsiste... on ne voit qu'une partie des idées, car certaines sont trop fines pour êtres perçues immédiatement, et parce que d'autres ne sont pas exploitées assez intensément. En effet, L'ICEBERG est bien moins abouti que le deuxième opus de la joyeuse compagnie Abel, Gordon & Romy. Quelques longueurs se font sentir, laissant le spectateur de marbre. Mais de nombreux excellents partis pris de mise en scène sont déjà présents : certains gags (qui se multiplient une fois les protagonistes dans le bateau!) font penser à Tati, et le travail sur la matière est absolument exceptionnel (je pense notamment aux "rêves iceberg"). Quelques balbutiements dans un film qui fait pressentir de très bonnes choses...vivement que l'autre partie de l'iceberg se fasse perceptible !
Tous les amateurs de films bizarres, à l'humour totalement décalé, doivent se précipiter dans les salles pour voir cette petite perle. Film culte avant l'heure, ce petit bijou se paye le luxe de traîter de sujets graves comme la lassitude dans le couple, la fin du désir, l'envie de vivre autre chose avec un humour constant. On ne peut pas faire autrement qu'évoquer l'humour absurde d'un Keaton, Tati ou Iosseliani. Tout passe par les gestes et par un cadre fixe particulièrement bien étudié. Les acteurs sont tous très drôles et attachants et on prend le pari que vous adorerez cette comédie loufdingue.
Bricolé avec quelques bouts de ficelle et quelques ciels peints, L’Iceberg est un joli morceau de cinéma artisanal, d’une inventivité constante dans le registre du comique de geste et de situation. Ce premier long-métrage d’un formidable trio d’acteurs-réalisateurs (Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy) lorgne du côté de Buster Keaton, de Jacques Tati ou d’Aki Kaurismäki, avec une touche de belgitude en plus. Le minimalisme est roi avec peu de mots et des plans-séquence, fixes et longs, dans lesquels surgit l’action. L’interprétation et la réalisation sont d’une précision qui fait mouche. Il jaillit de tout cela une sensibilité burlesque et poétique, un sens du décalage qui oscille entre loufoquerie, humour noir et tristesse, autour de thèmes finement sentis sur le plan social ou psychologique : l’absurde au quotidien, le couple et la famille, les rêves et les frustrations, le sens de la vie… Il y a bien quelques baisses de rythme dans ce récit qui avance un peu en mode « suite de sketches », mais l’ensemble est très réussi, sympathique, réjouissant dans sa légère désespérance et souvent irrésistible.
Outre sa lenteur abandonnée et son silence glacial de mer tranquille, L'iceberg aurait dû faire rire sinon sourire il y a une décennie de cela. Sans méchanceté aucune, car il faudrait presque s'excuser de ne pas aimer un film qu'on nous présente comme film d'auteur, cette succession de tableaux aux couleurs très soignées certes, n'a pour plaire que le dépaysement et la singularité. C'est pas mal. Mais une belle photo même étrange ne suffît pas à faire naître une oeuvre dissidente. Il manque plus un lien entre le cinéaste et le public. Aussi talentueux et sincères soient les ingrédients de base.
Ovni burlesque, naïf et minimaliste : film qui s’inspire du jeu de Tati ou du muet (Keaton), de l’univers des Deschiens ou de Kaurismaki, où l’humour naît de la tristesse et de l'absurde. Fonctionne surtout comme une suite de gags (parfois bons), mais tout cela est un peu trop figé, construit, répétitif avec des gags parfois étirés.
Un feu d'artifice de trouvailles, un vrai univers drôle et touchant a la fois, un sens du gag et du cadre à toutes épreuves. Hourra : le burlesque n'est pas mort !
J'ai vu ce film en DVD, je suis depuis fan de Fiona Gordon et Dominique Abel. Poétique, humain, déjanté et très chorégraphié, dans la lignée de Tati. On pense aussi à Keaton et pourquoi pas à Aki Kaurismaki, sans la mélancolie... Pour ceux qui ne craignent pas de se laisser surprendre, ceux qui aiment le burlesque bien davantage que les films bien léchés, bien lisses et bien fades du cinéma devenu industrie.
Un humour décalé(proche du muet),un véritable ton,une manière soignée de filmer tout cela rendent ce film sympathique même s'il parait parfois un peu lourd.
du bonheur ! Rafraichissant comme...un iceberg! Ils ne parlent pas beaucoup "t'es où ?, mais... t'es où ? oui... mais t'es où ?, d'accord mais t'es où ?", c'est totalement absurde par moment et sûrement pas du goût de tout le monde mais moi je suis complètement fan ! Certaines scènes nous ressemblent : gigotage fantomatique dans le lit, réveil/habillage la tête en vrac, bonne discussion la tête dans l'oreiller d'autres sont plus extra-terrestres allez hop je part à la recherche du DVD de la fée pour retrouver ce chouette trio d'acteurs.