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artaud
26 abonnés
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0,5
Publiée le 9 octobre 2007
Je serais presque désolé si je n'étais pas un averti. Ce film choral ne veut pas aller au-delà de son nez, il est même asse zlaid du pond de vue de son esthétisme et de ses personnages faussement reliés comme les maillons d'une chaîne. Ce n'est vraiment pas suffisant, les enjeux sont pauvres et contraste avec la qualité de l'interprétation ; il surgit un malaise visuel. Si la niaiserie était tout, il suffisait d'aimer mais ceci est inconsistant. C'est seulement la deuxième fois ou troisième que je mets une ausi sale note sur le total de mes presque 160 critiques.
Alain Resnais nous offre ici un film choral avec 6 acteurs principaux. On y voit différentes personnalités, avec différentes histoires mais tous sont liés. Même si les acteurs sont bons, on est malheureusement peu de fois touché par leurs histoires de coeurs.
Existe-t-il en France réalisateur actuel plus talentueux et plus subtil quA.Resnais pour obtenir de nos plus grands acteurs et de nos actrices les plus douées le meilleur deux-mêmes ? Cest limpression qui se dégage de chacun de ses films et « Curs » ne fait pas exception tant la performance de chacun des héros de cette magnifique observation des tortures de lâme humaine est grandiose. Film dacteurs mais aussi film datmosphère, ce chef duvre bénéficie dune réalisation superbement raffinée dans laquelle la neige, symbole de la mélancolie et de lisolement qui caractérisent tous les personnages, sert de liant entre les différents mélodrames qui nous sont présentés. La qualité esthétique de la photographie sublime lémotion que lon ressent à être les témoins privilégiés de ces tableaux. La mise en scène privilégie les scènes intimistes propices aux grands épanchements de sentiments refoulés et de frustrations en tous genres. Certains des protagonistes, comme Lionel et Dan, sont en lutte contre un passé qui les a brisés, dautres, comme Gaëlle, saccrochent inlassablement à lespoir de pouvoir croiser lâme sur. Dautres encore, comme Nicole, sabordent leur présent remettant ainsi en cause leur avenir sentimental pendant que dautres enfin, comme Charlotte, recherchent leur véritable identité, refusant tout engagement amoureux. Latmosphère, toute empreinte de pessimisme et de mélancolie, laisse entrevoir une alternance de fantaisie et de gravité dans les scènes et les dialogues échangés. La distribution, brillamment emmenée par Pierre Arditi et Sabine Azéma, est à la hauteur de lévénement, Isabelle Carré et Laura Morante faisant une entrée très réussie dans le monde fermé des acteurs fétiches dA.Resnais. Celui-ci est un réalisateur qui aime les acteurs, cela se voit et se ressent, et ils le lui rendent bien, chacun dentre eux donnant à son rôle une grande force émotionnelle et une saisissante véracité pour faire de ce film une totale réussite.
On découvre des personnages qui se croisent, se rencontrent dans des intérieurs magnifiquement éclairés et filmés : Un bar dhôtel, des appartements vides, une agence immobilière
Au centre du film : la difficulté de communiquer, les petits secrets de lâme (son côté mystique), ou la mort sont exprimés avec une élégance rare et une éblouissante maîtrise, que ce soit dans la mise en scène (ah cette neige et cette lumière !), les dialogues ou le jeu des acteurs ici filmés et dirigés comme rarement. Bref, vous laurez compris "Curs" est un très grand film. Lun des meilleurs ou peut-être le meilleur film de lannée 2006 pour moi.
Le nouveau Resnais est une uvre vaguement triste, soigneusement mise en scène, qui suit des personnages parfaitement construits- en quête de chaleur et démotion dans leurs vies si froides. Rythmé par des rideaux de neige en guise de transitions, un barman abîmé par la vie spectateur de lombre-, un couple qui se sépare, un frère et une sur affreusement seuls et une croyante à lambivalence assumée sy croisent, se frôlent et se perdent. Le réalisateur sest une nouvelle fois entouré de sa belle équipe. Lhabituée Sabine Azéma, dont lhystérie contenue mais latente réserve bien des surprises, Pierre Arditi, touchant et charismatique, et la toute nouvelle venue Isabelle Carré, nuancée et charmante, y sont particulièrement convaincants. Mouvements de caméras audacieux, plans originaux, jeux de lumières, variations de tons : Resnais multiplie les tentatives dinsuffler de la vie, du mouvement et du souffle à sa réalisation. Ses chassés croisés, néanmoins quelque peu figés et jamais véritablement émouvants, nous entraînent dans une réflexion sur la solitude très humaine et très juste.
Alain Resnais est un excellent réalisateur. Mais c'est bizaare car aucun de ses films ne se ressemblent. Celui ci est le plus noir, le plus sombre et en même temps le plus clair. D'excellentes idées de transition notemment avec la neige entre toutes les scènes. Les acteurs sortent du naturel pour se la jouer mystère, avec excellence. 6 destins croisés, un film choral très réussi. Ce film est une leçon de psychologie vivante, avec un début ou toutes les personnes sont seules, et une fin ou toutes les personnes sont seules. Regardez l'affiche. Au départ, on s'attend à un drame profond, mais plus clair, plus simplet. En sortant, on regarde une nouvelle fois l'affiche, on s'approche et on voit qu'elle est d'une douceur infinie, un film dur, sensible, emouvant. Alors Resnais, bravo et les autres, ils méritent tous un césar. Bravissimo...
D'abord, pour comprendre Coeur, il faut bien regarder l'affiche du film. Ces personnes nous sourient, se rapprochent de nous par leur attitude plutôt amène. Car c'est bien là la réussite de ce film de Resnais. Pas de glamour, des personnes assez conventionnelles, pas montrées sous leur aspect le plus flatteur. Ces personnes ont toutes en commun d'avoir un déficit relationnel, une blessure secrète. Leur petite histoire, à chacun d'entre eux, nous est montrée d'une manière la plus simple qui soit par un Resnais qui a chois une mise en scène sans fioritures. A chacun ses moments, tous ont droit d'exister, et existent bel et bien, n'en déplaise à Pierre Murat dans Télérama. Le décor à une grande importance, à l'image de cette première plongée de la caméra sur le quartier de Bercy, volontairement caractérisé. Non, ce n'est pas du théâtre, car les mouvements de caméra structurent autant le film que les répliques des comédiens. De toute façon le film ne sent pas la "réplique", mais li dépeint plutôt bien l'humeur contemporaine, un peu mélancolique, où les gens sont relativement insatisfaits, où ils sont jugés pour ce qu'ils ne sonts pas forcément... Mais il reste le coeur, cette faculté qui permet à certains de surnager, et à d'autres d'espérer.
j'ai mis du temps à rentrer dedans. sans doute rebuté par la froideur habituelle des films de Resnais. Une sorte d'artificialité pas toujours assez assumée pour en faire une vraie esthétique. Il puis il y a des beaux moments, notamment grace à Arditi, au chef-opérateur et au déco. Par contre, Laura Morante, c'est vraiment pas possible.
Pourquoi je mets quatre étoiles à ce film alors que j'ai le sentiment de n'avoir pas compris grand chose, même 2 mois après ? Parce que c'est la première fois qu'un film arrive aussi bien à faire ressortir toute la solitude que j'ai en moi depuis trop longtemps. Merci Mr Resnais.
Sinon les acteurs et le scénario sont excellents et très drôles.
Un film d'un kitch absolu. Malgré un scénario quasi dépourvu d'intérèt et des dialogues peu recherchés, on se laisse prendre par ces scènes souvent rocambolesques, mais le film est beaucoup trop long et n'arrive pas à nous captiver totalement . Alain Resnais nous a habitué à beaucoup mieux. Pour les inconditionnels seuelement.
Les « cœurs » attendent d’être remplis, les chagrins d’être consolés, les solitudes d’êtres comblées. Et la neige tombe pendant que traînent l’amour, ses joies, ses peines. Les comédiens de Resnais sont tous épatants, du sentimental Dussollier à la toujours ravissante Sabine Azéma en passant ( et en s’éternisant ) par Isabelle Carré, belle comme un flocon, douce comme l’hiver parisien.
Je m'attendais à mieux de la part de Resnais qui reste assez superficiel en ce qui concerne les relations entre les personnages...En effet, l'issue de ces relations sont cousues de fil blanc. Toutefois, l'interprétation reste bonne, le casting était par ailleurs alléchant. Les personnages se croisent, se recroisent, au fil des quelques jours sur lesquels se déroule l'action [: un fondu au noir qui clôt la journée, une tombée de flocons de neige pour les ellipses...]. La saison est bien choisie car en effet cette neige qui tombe semble illustrer le vide et le froid de la vie des protagonistes qui peinent à aller de l'avant. Le film ne brille pas par ses images, mais il reste un "bon" film, malgré qu'on soit un peu déçu qu'il soit signé Alain Resnais dont on est en droit d'attendre mieux...
Le film est du même ton que son histoire : triste en demi ton / 2 étoiles est donc la note la plus appropriée ... Certes, le casting vu sur l'affiche est prometteur. Mais on a du mal à accrocher aux personnages, malgré le talent de Pierre Arditi, Dussolier et Isabelle Carré. Laura Morante et Azéma jouent sur un mode forcé et exagéré très agaçant. Les chassé-croisés sont plats, forcés, les situations un peu simples : au final, quel est le but de leurs rencontres, puisqu'elle n'aboutissent à rien et ne font pas avancer l'histoire ? Cependant, on garder le souvenir de quelques scènes plutôt amusantes (si on met de côté d'autres vraiment lourdes) , des décors interessants (un jeu avec le vrai et le faux, finissant par mettre en abyme le film lui-même), et surtout, l'excellent "ces chansons qui ont changé ma vie" de Podalydès, émission parodique désopilante dans son genre.
Mais à trop parler de vide et d'absence ... Coeurs finit par être un film vide , laissant le spectateur absent.
Qu'a donc bien voulu nous dire Alain Resnais dans Coeurs ? Voilà une question qui restera sans réponse. Une galerie de personnages assez improbable, des situations qui se perdent sans jamais être parti de leur point de départ, un jeu dacteur peu inspiré (hormis Laura Morante), un scénario dont on attend jusquà la fin le décollage. Alain Resnais n'est pas un réalisateur, c'est un metteur en scène. Tout, dans ses films, est inspiré du théâtre ce qui lui donne un air prétentieux et cette fois la sauce ne prend pas. Et c'est long, mais long... d'autant plus qu'il y a une grosse catastrophe dans sa galerie de portraits, Lambert Wilson, qui devrait se filmer quand il prend une cuite pour apprendre à jouer correctement le mec bourré sans ressembler à Ronald Mac Donalds après deux Cocas. Au final, on s'ennuie ferme, et les quelques réussites du films ne suffisent malheureusement pas à le sauver.