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cristal
181 abonnés
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1,0
Publiée le 3 décembre 2006
Grosse déception.Papy a de la suite dans les idées,mais tout de meme,grosse déception.Dieu que l'exercice devient énervant et vain à cause de cette mise en scène théatrale à mourir de prétention,et que le film devient lourd et long à cause de ses dialogues à l'eau de rose et à ce cadre léché à mort qui ne l'est pas moins...trop mis en scène,"coeurs" devient desfois meme insupportable par tant d'incohérences et de niaiserie supposé s'apparenter à de la sincérité.Malheureusement,l'ambition du projet a visiblement dépassé le vieux Resnais,pourtant talentueux réalisateur,qui s'est laissé aller au gré de cette loooongue pièce,en l'adaptant en un loooong film,que les acteurs sortent du naufrage avec une grâce incomparable.Tout est trop calculé,trop distant pour toucher,et l'émotion est trop interiorisée.Le film est surtout insurmontablement répétitif,et,avec beaucoup de courage,je vais comparer ça avec "les feux de l'amour",dont le film s'est inspiré(?).Et non,s'il vous plait,chères critiques que j'adore,j'adule,et j'en passe,non!la mise en scène de "coeurs" n'est pas d'une extrême intelligence.Elle est prétentieuse,nuance.Tout respire fraichement le studio neuf(aspect évidemment volontaire),et j'ai trouvé ça pour ma part extrêmement dérangeant,ainsi que la musique déplacée et les mouvements de caméra/et plans un peu gratuits.Et oui,Resnais s'est planté,ça devait arriver!
Tout simple et tout charmant,Alain Resnais réalise une fois de plus ce qui est pour moi un chef d'oeuvre.Les personnages,tous à la recherche de l'amour,apparaissent sans défense,avec leurs rêves naifs d'amour et se livrent aux spectateurs avec sincérité.On y retrouve tous des personnes qu'on connaît,des côtés de nous-mêmes,des situations qu'on a vécues où qu'on vivra et c'est ce qui fait le charme de ce film enneigé et appaisant.
Un film raté, au scénario très mince, aux personnages stéréotypés et sans grande profondeur, parfois caricaturaux. Seul Pierre Arditi parvient à tirer son épingle du jeu. Pour le reste, c'est ennuyeux et prévisible.
Avec Cœurs (d’après Peurs privées en places publiques d'Alan Ayckbourn), à 84 ans Resnais nous surprenait à nouveau, filmant dans une atmosphère surréelle de néons, de vitres, et baignée de neige, six personnages en quête d’eux-mêmes, six destins croisés dont celui de l’un est amené à bouleverser celui de l’autre. Il rompt avec la narration classique, dans une sorte de jeu de miroirs que n’aurait pas renié Cocteau. La mise en scène en cinémascope, d’une modernité inouïe, utilise comme à son accoutumée chez lui des décors factices de studio (Providence, La vie est un roman, Smoking…), tels ceux d’une comédie musicale ou d’un film hollywoodien de Douglas Sirk, afin de créer un trouble, de faire éclore les situations les plus insolites. Labyrinthique à souhaits et visuellement somptueux, notamment dans le travail sur la couleur, Cœurs est l’œuvre d’un jeune homme pour lequel le cinéma n’a jamais cessé d’être un laboratoire d’expérimentation, nous invitant une nouvelle fois à entrer dans son imaginarium.
Alain Resnais aime le théâtre. Il nous l'a déjà montré et le montre une nouvelle fois en laissant Jean-Michel Ribes adapter une pièce d'Alan Ayckbourn. Le résultat est, comme toujours, surprenant : reposant sur un schéma assez simple, Resnais truffe son film de décors un peu artificiels et le ponctue de rencontres. Les dialogues et les situations sont aussi drôles que mélancoliques et Ribes traduit bien cet aspect un peu banal de la vie, sans cesse remplie de rencontres, fructueuses ou non. Mais le vrai cœur du film, ce sont ses acteurs : Sabine Azéma, André Dussolier, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Isabelle Carré et Laura Morante sont tous excellents dans leur registre et donnent aux dialogues et à la mise en scène toutes leurs dimensions. Et puis pour le plaisir, il y a la voix de Claude Rich, si reconnaissable qui donne vie à un personnage vraiment odieux.
Alain Resnais nen finira jamais de nous éblouir. Il signe avec « Curs » lun de ses films les plus personnels et le plus fort depuis quelques années. Profond et malicieux, il nous parle autant par ses frasques que par la mélancolie omniprésente planquée au coin dun décor.
Sa mise en scène, en plus dêtre, comme à lhabitude, très réfléchie et précise, prend des envolées espiègles donnant à lensemble un aspect aérien propice à ce chassé croisé permanent des personnages. Le scénario tient également de lexquis. Il est taillé comme un diamant dont chaque facette reflète limpidement un éclat de rire ou de pleurs, quil diffuse au gré de dialogues incisifs.
Cette grâce est complétée par une interprétation quon ne présente plus. Il sest entouré de ses acteurs fétiches auxquels vient sajouter Isabelle Carré et Laura Morante. Toutefois, il y avait très longtemps quAzéma, Arditi et Dussollier, le trio de fidèles de « Mélo », navaient atteints de tels sommets de justesse et démotion.
Cette pléiade de personnages est intentionnellement décalée dans notre monde actuel, la lumière qui les accompagne est diaphane ou voilée. Ils sont en quête dun espoir qui gît dans leur passé et peu opportun à lavenir. Comme signe de la fin dune époque. Et lon sinterroge alors sur les intentions de Resnais A un point tel que lon pourrait considérer « Curs » comme un film testament. Si tel nest pas le cas, il nen reste pas moins vrai que cest un chef duvre.
Beau film d'un Alain Resnais qui ressemble de plus en plus à Jacques Demy. Belle relecture croisée de "L'Amour à mort" (le film pourrait s'appeler comme ça d'ailleurs), et d'"On connait la chanson" - même "Muriel" est évoqué par le côté urbain du quartier de la BFM et les rapides plans de coupe en intérieur. Beau film-somme en fait, que je nommerai comme de "l'élégamment désespéré". Mais voilà, au-delà de cela, de tout ce que j'apprécie formellement, Resnais ne transporte plus comme il fut capable de transporter. Il ne retrouvera jamais la force tellurique d'un "Hiroshima", d'un "Marienbad" ou d'un "Oncle d'Amérique". Il le sait, ça se sent dans son film, qui se recouvre lui-même d'un voile de renoncement, d'un voile de mort symbolisé par la neige. Dans "On connait la chanson", des méduses venaient avec parcimonie couvrir certains plans d'intérieur bourgeois. Ces méduses ont maintenant pris totalement possession de l'écran.
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
De la neige, beaucoup de neige...Trouvant un ton bien à lui, assez singulier, "Coeurs" a des allures de film testamentaire qui renvoie au merveilleux! La mise en scène d'Alain Resnais est d'une invention dèconcertante, tant au niveau des èclairages, des mouvements de camèra, de la musique choisie, des ambiances intimistes restituèes! Dans "Coeurs", l'hiver est omniprèsent, les transitions se font avec de la neige, les personnages sont très souvent couverts de neiges avec des couleurs froides qui nous accompagne pour ne plus nous lâcher! Resnais utilise la technique pour nous faire ressentir la position de ses personnages! Les comèdiens sont excellents, d'Andrè Dussolier à la rigolote Sabine Azèma en passant par la magnifique Isabelle Carrè et Lambert Wilson! Seule Laura Morante semble effacèe! Dialogues savoureux, humour imparable, mètaphysique, psychologie, ètrangetè, bienvenue dans les chassès-croisès de six bernard-l'ermite aux abois...
J'ai trouvé ce film remarquable, c'est vrai que les transitions entre les differentes scènes sont superbes, cette neige qui tombe, et cette petite musique de fond... Magnifique n9.gif
Spoiler:
Moi je pense en fait qu'Azéma et la representation du diable ou en tout cas d'un personnage maléfique de la bible vu qu'elle est croyante a 100% (je ne sais pas comment il s'appel dans la bible). A la fin elle seule est "heureuse". Tout le monde a tout raté ce qu'il voulais entreprendre. Tout le monde se retrouve encore plus paumé qu'au début du film sauf Azéma (qui joué très bien. Comme tous les acteurs choisis d'ailleurs.). Elle rend tout le monde fou, son collègue, son "patron", le père du "patron".
Dussolier retouve son emploi d'on connait la chanson c'est a dire, agent immobilier. Vraiment je n'ai pas du tout été decue et même plutot contente.
Encore un chef d'oeuvre de Mr ALAIN RESNAIS ! Un petit bijou plein de charme ... qui peut être traine en longueur par moment .. mais le résultat est plus que brillant , les acteurs sont à point et le scénario est purement du Resnais ! UN FILM A NE PAS MANQUER
Un conte sur la solitude de êtres, dans l'athmosphère ouatée d'un Paris enneigé et des décors surannés aux relents de seventies. Dommage que la fin nous laisse un peu sur notre...faim. On aurait aimé en savoir un tout petit peu plus sur les différents personnages et surtout sur l'innénarable Charlotte, interpretée par Sabine Azéma. Mention spéciale également à André Dussolier, irrésistible dans son rôle d'agent immobilier coincé, à la vie aussi triste qu'ennuyeuse.
Vaudeville intello sans rythme ? Film expérimental ? Commande pour maisons de retraite ? Curs est sans aucun doute lun des films les plus inaboutis de lannée. Seule la photographie est enchanteresse (bien que très proche de celle des Feux de lamour.). Les acteurs, dhabitude si bons, jouent faux, et cette révélation que la vie ne vaut pas la peine dêtre vécue était-elle vraiment nécessaire ?
Qu'est-ce donc que l'ami Alain, qu'on apprécie pourtant, nous a pondu là? Est-ce une tragédie qui manie l'humour au second degré ou un monument de comique involontaire? Je penche hélas pour la deuxième option, même si certaines pointes humoristiques ne peuvent pas ne pas avoir été voulues. Les Dussolier, Azema, Arditi habituels sont pourtant au meilleur de leurs dispositions, mais ils campent des personnages à ce point grotesques et caricaturaux qu'on n'arrive pas à croire deux secondes à leurs petites histoires. Et dire que d'aucuns prétendent avoir été déprimés par ce film!!! Moi, je me suis assoupli les zygomatiques de la première à la dernière minute... C'est dommage, car «Coeurs» (2006) dispose en effet d'un dispositif scénique subtil, même s'il me semble exagéré de crier au génie. C'est du Resnais et le réalisateur n'a pas perdu son savoir-faire, mais rien n'est ici très innovant! Et quand tout cet art se met au service de ce qui n'est pas loin de friser le nanar..., on dépense beaucoup d'énergie à regarder sa montre. D'autant plus que, pour couronner le tout, il y a la musique de Marc Snow! Elle est tellement laxative qu'elle mériterait d'être commercialisée en pharmacie comme remède de la dernière chance à l'occlusion intestinale... Une femme ou un homme avertis en valent deux!
Voilà Alain Resnais qui nous fait une démonstration de sa virtuosité. Magnifique réalisation. Acteurs excellents. Mais où est le scénario ? Quand est-ce un certain cinéma français arrêtera de se moquer du monde, faisant passer la paresse d'écrire pour un chef d'oeuvre de sous-entendus ? C'est dommage. Cela aurait passer de zéro à quatre étoiles....rien que pour cela.