Le cinéma d'animation japonais, et plus particulièrement les studios Ghibli, ont toujours été pour moi une source d'évasion. Le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, des films du géant Hayao Miyazaki, qui ont sut marquer à jamais mon histoire de cinéphile. Mais d'après ce que j'ai put en savoir, l'adaptation de Le Guin par son fils a beaucoup divisé, jusqu'à l'auteur elle même. Mais je décide enfin à me lancer dans ce film dont l'histoire, en plus des images, m'attirait de plus en plus. Si reste assez évidente la raison pour laquelle le film divise autant (univers étrange, peu fidèle aux romans...), je ne vais pas mentir : j'ai adoré. C'est le premier Ghibli depuis un moment qui me fait ressentir autant de choses; un univers envoûtant, magnificié par un "fils de" qui s'en sort très bien, le tout sous une histoire commençant en road movie magique pour un final à la fois magistral et fort en sens.
Le conte initiaque est ici mené avec originalité - dans le sens où pour un récit fantastique, il n'y a aucune référence à Tolkien : sur ce coup, j'aime beaucoup ce genre de récits, même si ils sont pour la plupart vraiment banaux - mais ici ont atteint à mon sens l'apogée du genre, car il reste, tout en restant moralisateur, aussi poétique et épique qu'il est censé l'être. Dans le sens où aucun film d'animation ne m'avait autant transporté depuis bien deux ans (et les successifs géniaux Fantastic Mr. Fox, Dragons et Toy Story 3 - bien qu'on ait eut depuis d'excellents Rango, Tintin et Ga'Hoole), et que j'ai fait un bon mémorable en enfance et dans un univers imaginaire qui m'a fait rêvé, je peux dire avec la plus ferme sincérité que Les Contes de Terremer rejoint le cercle très fermé de mes films d'animation favoris. Je prendrais un immense plaisir à le revoir, car même si il est loin d'être exempt de défauts, Miyazaki Jr. a réussi à me faire voyager autant que son père dans son univers. A défaut d'être un chef d'oeuvre technique, il en est un émotionnel.