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loumay
9 abonnés
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4,0
Publiée le 31 juillet 2013
Ce film est un exercice de style extrêmement réussi, tandis que le scénario est en soi plutôt léger, cela laisse brillamment aux spectateurs face à leur sentiments, à l'empathie qu'il peuvent soudainement ressentir pour les personnages. Ce scénario si léger qui d'ailleurs nous rend encore plus familier envers les personnages s'appuie sur ce dicton énoncé dès le début : "Prends la peine d'ignorer la tristesse des tiens" nous reste et nous tient tout le film, perturbant, vivant. Kim Wilde commence à résonner dans la chambre et on est alors face à un Romain Duris jouant plus que bien son personnage, avec qui on a envie de chanter, comme si Cambodia était un boule de feu face à la neige dans Paris, la vie face à la mort, la joie face au désespoir. C'est en cela que ce film est touchant, les liens familiaux, plus mis à nu vers la fin du film, sont mêlés à cette histoire d'amour, que le personnage de Romain Duris nous fait revivre, ressentir. Ces deux frères qui semblent si cruel envers leur père sont finalement très touchant, proche, complice. La morale de Guillaume (R. Duris) à la fin du film m'a éblouit, dévasté même... spoiler: "Il faut nourrir sa tristesse"
Une oeuvre qui fait pensé à du François Truffaut. L'introduction est cool mais faut plusieurs minutes pour bien rentré dans le film. Les dialogues sont sophistiqués, la réalisation ingénieuse et l'ambiance jazzy. Les acteurs en rajoutent mais c'était prévu. Cela peut paraître arty (et ça l'est) mais c'est pas nul.
Ce qui intéresse Honoré ici, c’est l’intimité familiale, l’intimité entre frères, c’est la thématique du film… L’équilibre du métrage d’ailleurs ce situe entre la dynamique juvénile de Louis Garrel et la passivité dépressive de Romain Duris. Sinon, pas la peine de chercher un scénario, il n’y en a pas mais les dialogues sont très (trop ?) écrits. Formellement, Honoré filme tout ça avec l’appétit d’un Godard période « bande à part », ce n’est pas désagréable mais pas inoubliable. Une B.O. Jazzy très sympa cependant…
Difficile de ne pas être désorienter par la mise en scène de C.Honoré sur ce film. Décousue, non-linéaire et parfois même trop originale. "L'apostrophe" de Louis Garrel en début de film qui interpelle le spectateur est tout bonnement inutile, si ce n'est d'insérer un effet de style qui se fait de plus en plus rare de nos jours. C'est totalement loupé et ça ne fait que renforcer notre sentiment dubitatif sur ce film alors que celui-ci ne faisait que commencer. Pour l'histoire (sur le deuil et la séparation), c'est creux, ennuyeux et à aucun moment (ou presque) on est prit d'empathie pour un Romain Duris en pleine déception amoureuse. Pour résumer tout ça clairement : on se fout de ce qu'il peut lui arriver ! A l'image de son frère d'ailleurs (L.Garrel) qui à part faire mumuse dans Paris avec sa pléiade de relation amoureuse ne fait rien pour arranger la situation. Bref, le casting "Honoré -Garrel -Duris" est peut-être celui qui m'attire le plus dans le cinéma français, mais là j'avoue que je m'en serais bien passé !
Paris , de nuit , sous la neige , la chaleur des appartements hivernaux , les mutations amoureuses qui s'y passent , le côté romantique de cette belle et splendide capitale , accompagnés d'un petit air de blues/jazz au piano . Romain Duris , son histoire et sa place dans le film m'ont particulièrement touchée , Christophe Honoré filme lentement , ce profond chagrin amoureux , parfaitement . Paul , un coeur "faible" et très amoureux est entre passé et présent : les souvenirs amoureux intenses , la tristesse horrible , la mélancolie plongée dans l'incompréhension : l'amour se dégrade et on ne sait comment arrrêter cette dégradation . Jusque là , on se sent pénétré dans cet atmosphère nostalgique . Mais , le moment où Paul appelle Joana tourne au pathétique ! La sensibilité , toute l'émotion qui s'étaient installées et ressenties avant disparaissent , et on se dit mais il ne souffre pas autant en fait , il n'incarne plus l'être envers qui on compatissait et on souffrait , l'échange au téléphone avec Joana sous forme de chanson vire au ridicule ! Dommage car toute l'émotion part , ce n'est pas qu'on veut le voir souffrir mais on se dit que ce n'est pas une rupture si douloureuse comme elle l'était représentée avant , que cette rupture n'est pas aussi incompréhensive . Ce qui fait disparaître la fine subtilité du début . Même si j'ai trouvé le jeu de Joana Preiss pas toujours juste , la première partie de Dans Paris est pour moi une très belle réussite , en revanche la deuxième partie semble inaboutie .
Déception par rapport aux critiques positives que j'avais lues. Je trouve ce film spécial... Trop spécial. Il n'y pas vraiment d'intrigue, ce film n'est pas très prenant voire ennuyeux. Toutefois, trois scènes méritent d'être vues : le même Romain Duris chantant dans son lit "Cambodia", sautant plus tard dans la scène de manière imprévue et enfin lisant l'histoire touchante du lapin et du loup à son frère.
Dans Paris est un film faussement léger qui aborde mine de rien les thèmes de la dépression et de l'amour de manière très profonde, le film parle notamment de la difficulté d'aimer.Si le rythme est lent, certaines scènes sont de très bons moments, de plus les dialogues sont bons.
Citations constantes de la Nouvelle Vague mais sans véritable apport d'une dimension personnelle, donnant l'effet d'une accumulation stérile. Mauvaises idées de mise scène comme cette séquence au début du film où le personnage interpelle directement le spectateur avec regard caméra, ce qui narrativement n'apporte rien et vous fait sortir du film avant même d'y être entré. Garrel n'est d'ailleurs pas très à l'aise dans cette séquence et s'en tire beaucoup mieux dans les séquences "à la Jean-Pierre Léaud". De la même manière Honoré nous offre des séquences improvisées sans pertinence qui donnent l'impression qu'on fait de l'impro pour faire de l'impro. On a toujours dans l'idée que le réalisateur joue à la Nouvelle Vague ("ah tiens, là on va les faire chanter, comme chez Demy"). Côté acteurs, Guy Marchand est savoureux et Duris fait ce qu'il peut avec un personnage creux. Les premières séquences où il apparait en couple sont chiantes. Par la suite il est dépressif. Et comme tout bon dépressif, il ne se rase plus et déambule sans but dans les couloirs d'un appart habillé d'un peignoir. On ne ressent rien pour le personnage, ni sympathie ni antipathie. Au point que, lorsqu'il saute d'un pont, on s'en fout totalement. Il n'y a pas longtemps, Honoré disait en interview qu'il s'interessait à ses acteurs, pas à ses persos ou à son sujet. Pour moi, tout le problème est là.
Sublime. Un film frais, drôle, emprunt de nouvelle vague, qui se laisse porter par ses acteurs au gré de leurs émotions le tout accompagné d'une musique jazzy entrainante. Si seulement le cinéma français pouvait de temps en temps être plus intuitif, plus fin et plus intelligent comme ce Dans Paris...
Certes le film propose quelque chose, s'intéresse aux barrières séparant le cinéma de la littérature... Comme dans un trop-plein de conscience il semble se regarder, se tripoter le nombril jusqu'à l'agacement total du spectateur. Garrel comique en frère et narrateur improvisé ; Duris insupportable en chieur pleurnichard portant toute la souffrance de son petit monde sur ses épaules ; Guy Marchand, sur la touche... C'est terriblement laid à voir, dopé aux effets Nouvelle Vague pratiquement ringards - on s'amuse à penser aux premiers films de Jean-Luc Godard et à la patte rohmérienne - et surtout difficilement évocateur si l'on ne se sent pas concerné par l'univers Rive Gauche. Non, ça reste un cinéma atypique, loin d'être complètement nul, mais pour le plaisir on repassera. C'est à croire que Christophe Honoré ne peut s'empêcher de s'enfermer dans la caricature auteuriste, symptôme de son cinéma qui s'est depuis confirmé avec ses deux derniers films ( dont l'excécrable Homme au Bain ). Antipathique.
Duris et Garrel forment un bon duo dans ce film de Christophe Honoré. Les trente premières minutes sont très - très - longues ! Ensuite, on rentre plus dedans mais malgré tout, "Dans Paris" ne casse pas des briques, si je peux m'exprimer ainsi.
Un OVNI cinématographique plutôt agréable à regarder, si l'on accepte de ne pas tout comprendre à la logique du film. Beaucoup de distanciation, des dialogues très littéraires, un jeu un peu exagéré. On reconnaît là le style de Christophe Honoré. Les acteurs ont un certain charisme et font passer le film malgré ses quelques longueurs.