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Boby 53
18 abonnés
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1,5
Publiée le 26 novembre 2022
Au bout de 30' de visionnage, j'attends tjs une action, un intérêt pour les personnages, caricatures de petits bourgeois parisiens pleins d'état d'âme, donc la seule prestance est de montrer leur culs ( forts mignons au demeurant). Christophe Honoré s'est fourvoyé ds ce scénario, dommage car en général j'apprécie plutôt son cinéma. Et qd je relis les critiques de l'époque, j'en reste pantois de complicité bienveillante !
Les scenes filmées en plans fixes, les dialogues souvent dits à deux, on se croirait dans une pièce de théatre très reussie. Et puis se passage où Romain Duris et Joanna Preiss se mettent à chanter du Alex Beaupain donne tout son sens au film, aux sentiments.
On sent l'influence de la nouvelle vague bien présente.
Certes le film propose quelque chose, s'intéresse aux barrières séparant le cinéma de la littérature... Comme dans un trop-plein de conscience il semble se regarder, se tripoter le nombril jusqu'à l'agacement total du spectateur. Garrel comique en frère et narrateur improvisé ; Duris insupportable en chieur pleurnichard portant toute la souffrance de son petit monde sur ses épaules ; Guy Marchand, sur la touche... C'est terriblement laid à voir, dopé aux effets Nouvelle Vague pratiquement ringards - on s'amuse à penser aux premiers films de Jean-Luc Godard et à la patte rohmérienne - et surtout difficilement évocateur si l'on ne se sent pas concerné par l'univers Rive Gauche. Non, ça reste un cinéma atypique, loin d'être complètement nul, mais pour le plaisir on repassera. C'est à croire que Christophe Honoré ne peut s'empêcher de s'enfermer dans la caricature auteuriste, symptôme de son cinéma qui s'est depuis confirmé avec ses deux derniers films ( dont l'excécrable Homme au Bain ). Antipathique.
C'est une histoire un peu vague, et même c'est un film dépourvu d'histoire, organisé autour de séquences désordonnées que forment de petits numéros d'acteurs insolites, de petits excercices de mise en scène volontiers saugrenus. En guise de prologue: la relation et les fâcheries entre Paul (Romain Duris) et sa copine Anna, succession de scènes sans chronologie qui stigmatisent astucieusement les intermittences du coeur. spoiler: Puis la rupture enferme Paul dans la dépression et dans sa chambre.
La comédie est émaillée de réferences et clins d'oeil à Godard -spoiler: son côté farce lorsque le frère de Paul s'adresse au spectateur ou dans les élucubrations du même avec sa petite amie- et à Truffautspoiler: (avec ce pastiche d'une scène fameuse d'Antoine Doinel). Mais ce n'est pas le tout d'avoir des références ou des admirations. Pas assez significatif pour faire une comédie de moeurs, pas assez profond et étayé pour faire de vrais portraits, le film de Christophe Honoré poursuit un dessein indéterminé. Et j'ai fini par me désintéresser de ces personnages prisonniers d'un formalisme mi-bouffon, mi-intimiste, de conversations indifférentes et stériles dont on ne voit pas quel sens ou enseignement elles recouvrent. Honoré donne parfois le sentiment de faire son intéressant à travers une dialectique absconse et vaine. Il s'offre peut-être là des figures libres et un plaisir de cinéma, qu'on ne partage pas forcément.
Un film mélancolique dans lequel Romain Duris est une fois de plus très bon. Comment ne pas partager sa tristesse ? Guy Marchand est très touchant dans son rôle de père aimant et maladroit,qui ne sait ce qu'il doit faire. Si vous aimez les films d'action, "Dans Paris" n'est pas pour vous. Mais si vous appréciez un cinéma intimiste qui parle de sentiments et de relations entre les gens vous risquez de passer un très bon moment.
C'est à cause de ce genre de film que le cinéma d'auteur a parfois mauvaise réputation auprès du large public, qui l'attribue souvent volontiers à un cinéma chiant et (pseudo-) intellectuel. Bien sûr, tout ceci est faux, il n'empêche que Dans Paris est un peu la caricature même de cette fausse image. Elipses, non dit, dialogues incongrus quand il ne s'agit pas de non dit lourds de sens, de regards qui veulent dire beaucoup etc. Avant de vouloir filmer, il faudrait peut être avoir quelque chose à raconter. Au bout de 30 minutes j'en avais déjà marre, alors j'ai regardé la fin du film d'un oeil plus ou moins attentif. Je préfère très largement les chansons d'amour du même réalisateur, un film beaucoup moins prétentieux et beaucoup plus intéressant à mon avis.
Passées les 10 premières minutes un peu flippantes avec ses dialogues philosopho-ABproductionesques, "jetaiméjeséketumaim" pas forcément très naturels. "Dans Paris" m'a beaucoup touché. Honoré se (nous!) fait plaisir en osant introduire dans son film réaliste des moments complètements décalés qui passent très naturellement dans le déroulé du récit. Ainsi on a droit à une chanson au téléphone, à deux dialogues directement au spectateur... Les relations entre Duris (parfait au bout du rouleau) et ses parents (Marchand et Pisier, délicieusements attachants et casses-burnes)sont ce que j'ai trouvé le plus réussi. Si j'étais beau, je voudrai être Louis Garrel, c'est décidé !! (même s'il sent mauvais) Il apporte une bouffée de fraicheur bienvenue, en réponse aux scènes en huis-clos etouffantes, de l'appartement ou son frere vit reclus. Du coup, il me tarde de voir les "chansons d'amour" d'Honoré
Que dire du film « Dans Paris »…C’est un film très touchant où l’on suit un passage de la vie d’une famille composé d’un père et de ses deux fils. Un père inquiet, un fils dépressif et un autre qui prend la vie avec beaucoup de légèreté.
Louis Garrel excel une fois encore dans ce fils. Il porte le film de par son charisme et son jeu impeccable. Romain Duris, lui aussi joue très bien son rôle…Il arrive même à être touchant et crédible (ça change). Quand à Guy Marchand…Vraiment impeccable. Un casting de qualité pour un film de qualité !
La musique d’Alex Beaupain est envoûtante et nous transporte. Elle donne une dimension intéressante au film.
Ce film est vraiment beau même si les 20 premières minutes du film sont étranges…Il est difficile d’adhérer au film tout de suite…Passé ce début lourd et quelque peu stressant, dites vous que le film démarre réellement et que vous allez passé un très bon moment. J’ai vraiment été agréablement surpris.
Si "Dans Paris" avait été réalisé dans les années 60 , cela aurait été inévitablement un film emblématique de La Nouvelle Vagues réalisé par Jean-Luc Godard. En effet ce petit film plein de fraîcheur et de bohême , avec une musique entêtante jazzy en fond , comporte quelques points de La Nouvelle Vague , les acteurs s'adressant au public , Paris vu sous toutes les coutures et des personnages sympathiques mais cachant une profonde détresse , tout cela nous fait immédiatement penser à A bout de souffle. Néanmoins ce film déroute au départ et ne nous laisse présager rien de bon , si ce n'est un film lourd et difficile à suivre et puis non tout devient léger , amusant , volubile , la mise en scène de Christophe Honoré devient pure et douce et surtout les acteurs épatant de naturel Louis Garrel en tête et Guy Marchand absolument délicieux en père désabusé et grognon (une nomination ou un césar du second rôle n'est pas impossible). Bref c'est un petit film au commencement poussif mais qui se bonifie très vite et qui se regarde avec beaucoup de plaisir.
En sinscrivant dans la droite lignée de la Nouvelle Vague, Christophe Honoré signe avec Dans Paris un film incontournable. Pourquoi incontournable ? Car ce mélange démentiel de drame intimiste dur et de séquences délicieusement burlesques fait mouche à tous les instants, notamment grâce aux talents de trois acteurs en état de grâce : Romain Duris (saisissante séquence de dépression où il écoute un vieux 45 tours de Kim Wilde), Louis Garrel et Guy Marchand. Même si la narration est brutale et que les personnages sont parfois extravaguants, on ne peut que sincliner devant une telle prise de risques qui ne traduit quun amour fou pour le cinéma de la Nouvelle Vague. Un film nécessaire à notre époque donc !
« Dans Paris » est un film bien ancré dans notre époque qui ne néglige pas pour autant le regard sur un passé perdu dont la modernité frappe encore Dans son troisième film, Christophe Honoré nous offre une introduction aussi originale que malicieuse, de belles et grandes scènes démotions de jubilatoires éclats de rire, des références à ses mentors qui ont réussi des films qui lui donnent lenvie de perpétuer ce type de cinéma. Superficiel et léger, tout en se gardant une vraie profondeur, Voilà tout ce que lon y trouve.
Il réussit un film grisant, insolent et touchant dune simplicité tellement régénératrice. Un film comme lon en avait pas vu depuis des années.
Quant aux acteurs Ils sont hallucinants ! Un Romain Duris à contre emploi, intériorisé et noir, il joue à létat brut. Louis Garrel, en Antoine Doinel des années 2000 se balade en funambule mi-ange, mi-démon. Et sil fallait encore souligner une référence à la nouvelle vague, cest en Guy Marchand et Marie-France Pisier quil faut se tourner. Lui en vieux papa poule un peu largué mais si tendre. Elle qui lespace dune scène donne limpression de faire revenir le personnage de Colette dans « Baisers volés » quarante ans après, toujours aussi sensuelle et gentiment crispante.
Les trente première minutes sont insupportables: trop théâtral, trop nombriliste, trop Romain Duris ("acteur" que je n'aime pas du tout).
Puis le film s'anime, et c'est du bon: le père chaleureux mais maladroit, le frère dragueur, la mère chieuse, on prend goût à cette petite famille et à cette sympathique atmosphère d'avant-Noël.
J'ai hésité entre 2 et 3 mais j'ai opté pour 3 étoiles, car c'est la première fois qu'il y a un tel contraste entre mes impressions de début et de fin de film.
L'histoire est vraiment complexe et difficile à comprendre ; et la mise en scène complique encore plus les choses. Par contre, Romain Duris et Louis Garrel sont excellents.