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4,0
Publiée le 21 mars 2019
Ce film ne compte pas parmi les plus connus ou les plus estimés de J. Ford. Coincé au milieu d'une époque féconde pour le cinéaste (sortit après "La chevauchée fantastique" et "Sur la piste des Mohawks" et avant "Les raisins de la colère" et "Qu'elle était verte ma vallée", ça pose la période), pourtant nanti d'une nomination à l'Oscar du meilleur film, cette épopée maritime avec un J. Wayne réduit à l'état de figurant durant une bonne heure reste pourtant un excellent film du maître américain. On retrouve bien sûr son esprit de famille, sa passion pour la culture irlandaise et son sens de l'épique à travers les petits détails, et puis il y a des acteurs fabuleux dans des rôles loin du glamour hollywoodien, et à dire vrai, le propos paraît presque mineur, et pourtant, pourtant oui, il y a de l'émotion, une photo absolument sublime de G. Toland, un scénario simple mais profond, des passages émouvants, d'autres plus joyeux, et des acteurs magnifiques. Bref, c'est un faux petit film, et surtout, c'est une pépite méconnue qui mérite toute votre attention. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
John Ford fait un film sur l'amitié et la camaraderie face aux coups du sort (la guerre, le chargement dangereux). A bord du bateau, chacun s'entraide et chacun a également sa motivation pour tenir. Certains pensent qu'"une fois qu'on est sur la mer, la terre ne veut plus de nous" et sont fatalistes. D'autres vivent dans l'espoir de retrouver leur terre. Chacun a sa personnalité. Un portrait d'hommes et de la fraternité mutuelle. Émouvant et fort.
Ce film a été réalisé la même année que "Les raisins de la colère", du même John Ford, et s'avère malheureusement nettement moins réussi que ce dernier. En effet, si l'histoire semble intéressante sur le papier (la vie d'un groupe de marins pendant la seconde guerre mondiale), elle l'est beaucoup moins à l'écran, surtout dans une première partie qui peine à trouver son rythme et s'avère donc assez ennuyeuse, la faute également à des personnages peu attachants et à un humour qui laisse de marbre, malgré une atmosphère parfois intrigante. Il y a du mieux ensuite, avec notamment une scène de tempête assez forte et celle, très émouvante, de la lecture des lettres. On se réjouit aussi de voir davantage John Wayne, sous-exploité jusque-là, à la fin du film, mais l'impression globale reste très mitigée.
John Wayne, Thomas Mitchell, Ward Bond au casting, Dudley Nichols au scénario, Gregg Toland à la photo et John Ford à la réalisation. On prend les mêmes et on recommence et le pire c'est que çà marche à chaque fois. Et ce beau film d'aventures maritimes ne fait pas exception. Dans un style quasi-documentaire, John Ford a réalisé le portrait d'un groupe d'hommes en réussissant le lien d'amitié qui les unit ainsi que leur fragilité qui se cache derrière leur apparente virilité. La profondeur de champs de la photographie en clair obscur achève de rendre cette oeuvre très belle et lui insuffle même une certaine poésie. Un excellent film.
« Les Hommes de la mer » est un film attachant, faisant partie de cette flopée de longs métrages, imparfaits mais intéressants, oubliés dans les méandres du temps. Ce n’est pas un grand classique de l’âge d’or hollywoodien mais il se révèle efficace, bien que convenu comme la plupart des films de cette époque. Austère mais d’une grande humanité, rugueux avec quelques images léchées offrant une atmosphère souvent poisseuse, John Ford nous régale d’un spectacle émouvant malgré des personnages caricaturaux qui le desservent un peu.
On est loin ici des chef-d'oeuvres de Ford. "Les hommes de la mer" ne parviennent pas à se hisser au niveau des grandes productions fordiennes d'après guerre. Même John Wayne semble bien étriqué dans le costume de ce marin un peu bêta qui se laisse manipuler par une prostituée un peu paumée. Pas un film indispensable dans la biographie de Ford.
De tous les films de John Ford (du moins les parlants, nayant pas vu tous les muets) « The long voyage Home » est celui où le travail sur lesthétique semble le plus abouti. Lintrigue se place au niveau du quotidien des marins, si bien que les lignes de force du récit semblent de moindre importance. De cette manière rien danticipable, puisque aucun événement ou dénouement ne peut sinscrire dans la moindre ligne logique de lhistoire. Laction est donc remplacée par une tension dramatique qui se suffit à elle-même. Ainsi les dialogues sont souvent dune banalité qui noffre aucune prise à une quelconque échappatoire. Tout est dans limage. Et là, Ford fait une démonstration éblouissante. Dès le début du film, le plan de la fille adossée au cocotier est dun érotisme torride, stupéfiant pour lépoque, et le bateau avec sa masse noire énorme accentue le climat dhumidité du film (moiteur tropicale, tempête, brume) ainsi que limpression de la toute-puissante marine, écrasante dans ses obligations quotidiennes et sans épopée ou grandeur aventureuse. Puis viennent la scène de la remise du drapeau à lépouse du marin défunt (peut-être la plus grande scène de deuil jamais filmée par Ford), lattaque de la Luftwaffe sans jamais montrer un avion pour mieux cerner le désespoir des marins prisonniers de leur bateau. Cette atmosphère pesante, irrespirable, juste éclairée par quelques instants de patriotisme ou damitié rend le film désagréable. Même si je suis admiratif devant la prouesse technique de cette écriture esthétiquement ambitieuse, ce nest pas lidée que je me fais du cinéma. A voir une fois, mais pas plus.