On pourra trouver cela un peu radical, mais avouons-le : c'est incroyablement efficace. D'ailleurs, ce qui aurait pu apparaître rapidement comme une caricature vide et sans intérêt s'avère rapidement un film brutal, sans concession et somme toute très malin. Emmanuelle Cuau évite en effet brillament le misérabilisme dont aurait pu être empreint le film, pour au contraire nous offrir une démonstration frontale, juste et somme toute fort ambitieuse. On en ressort marqué, presque impressionné même, notre bonne conscience dans la société en prenant un sérieux coup. Une vraie réussite.
Que se passe t’il quand un homme bien sous tous rapports se retrouve piégé au coeur d’un engrenage que lui-même et ses amis ne contrôlent pas ? Voilà sur quoi repose Très bien, merci (2007), un drame social qui pourrait très bien arriver à chacun d’entre nous, nous ne sommes à l’abris de rien et ce film nous le prouve de façon flagrante, cela en fait froid dans le dos ! Un humour glacial et une gêne (ou une honte), la France d’aujourd’hui n’est plus ce qu’elle était, voilà ce qu’a voulu nous faire partager Emmanuelle Cuau en dirigeant l’excellent Gilbert Melki au côté de Sandrine Kiberlain. Une histoire tragique mais qui fort heureusement se termine bien, mais d’une façon peu correcte !
film tragi-comique sur l'absurdité du système administratif. un peu comme Brazil,le film montre comment un simple détail peut faire perdre pied à un monsieur toutlemonde. Et comment celui-ci tente de refaire surface dans notre société (lecon d'anglais, tentative de sauver les apparances), le film fait autant rire que réfléchir. les acteurs sont excellents
un film à la fois hilarant, touchant et terriblement angoissant dont on aimerais à penser qu'il n'est que pur divagation paranoïaque mais dont on sent bien qu'il n'est que juste et réaliste, ou alors simplement visionnaire...
le film est très réussi, profondément intelligent et maitrisé, totalement original dans son sujet autant que dans son traitement tragi-comique Les deux acteurs (Gilbert Melki et Sandrine Kiberlain) sont au diapason l'un de l'autre et sont magnifiques de bout en bout Quoi de plus à dire que COUREZ-Y, ruez vous sur ce film rare !!!
Avec sa mécanique implacable, ses rouages grinçants, son rythme constant et ses acteurs au sommet (Melki et Kiberlain impériaux), le film effraie autant qu'il ravit. Surtout quand en plus il traite son sujet sans sombrer dans une escalade à la violence trop courante à notre époque : il opère avec un calme glaçant et sa volonté de frapper tous azimuts fait presque mouche à chaque fois. Une réussite.
Un film contemplatif qui, voulant dénoncer les situations parfois kafkaïennes de nos vies, vire lentement, très lentement, à la caricature. Les personnages ne sont d'ailleurs pas très sympathique et le peu d'énergie de la mise en scène fait paraître le film drôlement longuet. Pourtant, lorsque l'on voit le visage de l'excellente Sandrine Kiberlain se crisper, on s'attend à des étincelles qui ne viennent jamais en dépit de 2/3 piques bien senties.
On voit bien où Emmanuelle Cuau veut nous emmener. Comment un individu peut être broyé par la force de l'institution : ici la police et l'hôpital, mais ce pourrait être tout aussi bien la justice. Pour cela le film est ancré dans une réalité sociale plutôt réussie. Mais le scénario, maladroit, pousse le bouchon un peu loin et l'on peine à croire à cette histoire. Dommage.
YALLAH. Melki dans la tourmente. Un engrenage fatal qui ne séduit pas spécialement le spectateur. Trop froid, trop monotone, le sujet ne decolle pas trés bien, merci.
Emmanuelle Cuau veut montrer avec son film ce qu'il arrive quand on veut jouer avec la police. Un simple refus d'obtempérer peut entrainer une situation jusqu'au boutiste, toute en étant légale. Le message passe bien mais il est trop extreme ici.
Nul, tout simplement ! Ou comment une réalisatrice anarchiste d'extrême gauche sans le moindre talent dépeint l'état policier fascisant et immoral dans lequel elle est persuadée de vivre... Ce film nauséabond, lent et très mal interpreté (sauf par Sandrine Kiberlain, pas très crédible en chauffeur de taxi, mais plutôt bonne actrice) est bourré d'invraisemblances destinées à alimenter le délire paranoïaque de sa réalisatrice. L'image est laide, les décors sordides, le rythme nul: Mme CUAU a dû se dire que tout ça, ça faisait ciné-club "intello" ! Et bien non Madame, ça donne juste un sombre navet !
tres bonne surprise que ce film de la trop rare Emmanuelle Cuau (1er film : "Circuit Carole" il y a plus de 10 ans). La réussite du film tient au refus du canevas classique de la "fiction de gauche" avec son pathos hystérique et sa dénonciation outragée, que l'on aurait pu craindre pour un tel sujet. Pas de vision clinique froide ou d'enthomologiste cynique non plus mais une caméra qui enregistre des scenes ou la confiance dans la capacité du Cinéma à montrer les choses plutot qu'a les interpréter à priori. Le constat n'en est pas moins terrible à la vision d'une société de plus en plus policiére ou l'abus de pouvoir se substitut à l' état de droit donnant à une armée de minables soutiers le frisson d'une toute puissance temporaire. la deuxieme bonne idée est de ne pas avoir crée un personnage "exemplaire", facilité courante pour mieux faire ressortir l'injustice qui lui est faite mais une véritable individalité avec ses zones d'ombre et ses partis pris: oui le personnage de G.Melki provoque les flics en restant à observer leur interrogatoire agressif! Et alors ? semble demander le film, ou est le probleme ? En quoi est ce illégal qu'un citoyen observe le travail des fonctionnaires qu'ils paie ? "Tres bien merci" est un film d'une grande acuité dans le regard implacable mais non paranoiaque qu'il porte sur notre société; sur cette société prétenduement démocratique mais ou sous le controle d'un Etat régalien et du monde de l'Entreprise triomphe en réalié le regne de l'Arbitraire.
Comment Melki a pu tomber là dedans ! Que celui qui a pris une amende pour tabagisme passif dans le metro leve le doigt ! Pour signer une hospitalisation à la demande d'un tiers , il faut rediger soit meme le motif ! Il n'y a pas d arret de travail lors d'une hospitalisation , donc pas de motif à donner au patron ! Je rappel pour memoire que les lois encadrant les hospitalisations d'offices ont été modifiee en 1993,sous un gouvernement de gauche... Toute est faux, malhonnete dans ce film ! Mais passons ... cela ne serait pas grave si derriere tout cela, on ne sentait pas poindre le desir de la realisatrice, d'influer le vote : sortie du film entre les deux tours de la presidentielle 2007... Voila vos seuls arguments ? Je comprends mieux votre defaite