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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 janvier 2009
Avec sa mécanique implacable, ses rouages grinçants, son rythme constant et ses acteurs au sommet (Melki et Kiberlain impériaux), le film effraie autant qu'il ravit. Surtout quand en plus il traite son sujet sans sombrer dans une escalade à la violence trop courante à notre époque : il opère avec un calme glaçant et sa volonté de frapper tous azimuts fait presque mouche à chaque fois. Une réussite.
Comment Melki a pu tomber là dedans ! Que celui qui a pris une amende pour tabagisme passif dans le metro leve le doigt ! Pour signer une hospitalisation à la demande d'un tiers , il faut rediger soit meme le motif ! Il n'y a pas d arret de travail lors d'une hospitalisation , donc pas de motif à donner au patron ! Je rappel pour memoire que les lois encadrant les hospitalisations d'offices ont été modifiee en 1993,sous un gouvernement de gauche... Toute est faux, malhonnete dans ce film ! Mais passons ... cela ne serait pas grave si derriere tout cela, on ne sentait pas poindre le desir de la realisatrice, d'influer le vote : sortie du film entre les deux tours de la presidentielle 2007... Voila vos seuls arguments ? Je comprends mieux votre defaite
Mais qu'est ce que c'est que ce navet?? Comment peut on écrire des personnages aussi unilatérals? Oulàlà, qu'est ce qu'ils sont méchants les vilains flics! Oulàlà qu'est ce qu'elle comprend rien la psychiatre! Par pitié faites nous des films un peu moins manichéen, avec des personnages qui soient humains, réellement, avec toutes la dimension et la contradiction que celà suppose.
Par le plus grand des hasards,je découvre de bons acteurs.Un Gilbert Melki qui joue vraiment bien et il en est de même pour Sandrine Kiberlain qui est pas mal non plus. Le film est très lent et quelques passages notamment ceux se déroulant dans le taxi pourront rebutés les plus impatients mais ce nest pas ça qui gène justement. Je pense au contraire que cette lenteur nous imprègne totalement dans ce que peut vivre ce couple. De cette manière, on pèse complètement la lourdeur de leur situation plus que difficile. Certains passages sont sombres mais en même temps comiques, lhumour noir est présent jusquau bout mais il arrive quon ne rigole pas, tellement il arrive des misères à Alex. Il est victime d'un excès de pouvoir de la police qui lempêche de regarder la demande de papier quils font à un passant juste parce qu'il gène.De cette façon, Emmanuelle Cuau dénonce les accusations policières qui ne reposent sur rien de juste et la maltraitance de quelquun qui est pourtant dans son droit le plus légitime. Le film est une critique de ce système stricte où il existe des règles quil faut impérativement respecter même si ce que lon fait ne porte préjudice à personne et que notre comportement est tout à fait moral. De plus, la réalisatrice pose la question de : quest ce que la normalité ? On voit bien quil est difficile détablir des frontières entre le normal et lanormal car les délimitations entre ces deux états sont trop flous. Dune autre façon, il est évoqué la problématique actuelle qui touche surtout les emplois dans le domaine du tertiaire, cest le licenciement abusif pour encore des raisons de respect trop excessif des règles. On le voit bien ces lois en tout genre amènent plus à de linhumain quà de la justice sociale. Dans le même sens, jai trouvé ce film plus politique quil nen a lair ! Cette façon de critiquer ce respect trop abusif des codes est en quelque sorte une façon de dénoncer un système qui ressemble de plus en plus à une dictature.
L'idée de départ est astucieuse et foncièrement comique. Le tout sonne tellement vrai que l'on pas de mal à s'imaginer dans la même situation. Melki, en emmerdeur gentil, est jouissif. Kiberlain est touchante. Le propos politique est réaliste et la critique de notre société se révèle d'une justesse qui fait froid dans le dos... Mais le tout manque cruellement de rythme et peut, parfois, vraiment ennuyé.
Il était frappant de ressentir dans la salle qu'une même scène pouvait déclencher des rires chez les uns et le malaise chez d'autres ; et c'est vrai que le rire sucité par l'absurdité de la situation se coince plus d'une fois, quand on se dit que cette situation peut arriver à n'importe lequel d'entre nous. A l'heure où il y a de plus en plus de police et de moins en moins de justice, ce "petit' film (limité à 60 salles, ce qui est peu pour un film avec des acteurs bankables) nous dit des choses bien salutaires.
Les institutions ont bon dos... La police et la psychiatrie ont toujours tord. Un peu facile et surtout malhonnête par rapport à la réalité du terrain. Un film propagandiste qui dénonce une fois de plus de mauvaises cibles à dessein. Mention spéciale cependant aux acteurs.
tres bonne surprise que ce film de la trop rare Emmanuelle Cuau (1er film : "Circuit Carole" il y a plus de 10 ans). La réussite du film tient au refus du canevas classique de la "fiction de gauche" avec son pathos hystérique et sa dénonciation outragée, que l'on aurait pu craindre pour un tel sujet. Pas de vision clinique froide ou d'enthomologiste cynique non plus mais une caméra qui enregistre des scenes ou la confiance dans la capacité du Cinéma à montrer les choses plutot qu'a les interpréter à priori. Le constat n'en est pas moins terrible à la vision d'une société de plus en plus policiére ou l'abus de pouvoir se substitut à l' état de droit donnant à une armée de minables soutiers le frisson d'une toute puissance temporaire. la deuxieme bonne idée est de ne pas avoir crée un personnage "exemplaire", facilité courante pour mieux faire ressortir l'injustice qui lui est faite mais une véritable individalité avec ses zones d'ombre et ses partis pris: oui le personnage de G.Melki provoque les flics en restant à observer leur interrogatoire agressif! Et alors ? semble demander le film, ou est le probleme ? En quoi est ce illégal qu'un citoyen observe le travail des fonctionnaires qu'ils paie ? "Tres bien merci" est un film d'une grande acuité dans le regard implacable mais non paranoiaque qu'il porte sur notre société; sur cette société prétenduement démocratique mais ou sous le controle d'un Etat régalien et du monde de l'Entreprise triomphe en réalié le regne de l'Arbitraire.
Voila un film citoyen.Melki joue un personnage qui se "révolte" contre son quotidien et qui en paie le prix.Le sujet est dramatique,le traitement comique et le malaise s'installe.Le film parait caricatural et pourtant tout parait crédible.Melki est formidable comme toujours.
encore un film bien-pensant avec de méchants policiers et de méchants controleurs, qui osent s'en prendre à de gentils délinquants. la soupe commence à être franchement indigeste surtout avec des ficelles aussi grossières. Navrant de trouver kiberlain là dedans. Nul doute que la réalisatrice serait la première à hurler de voir son film piraté (toujours par des gentils délinquants, pourtant !) l'anarchie c'est toujours bien "pour les autres"...
Film très fort ! G Melki y est incroyable. L’interprétation de ce dérapage incontrôlé est magistrale. C’est vrai que le ressenti est ambigu, doit on en rire ou se poser des questions ? En tout cas cela fait forcement réagir, car au final on se dit que cela peut surement arriver. C’est limpide, on a presque froid dans le dos. Du très bon ciné !
L'enfer des règles abusives françaises, pays champion de la paperasse administrative excessive. Le film entend démontrer l'absurdité des décisions arbitraires prises par des incompétents et les conséquences sur les citoyens plus actifs que passifs. C'est bien mené, très souvent crédible et grinçant, et très bien joué. Parfois les scènes rappellent presque le brillant documentaire "10éme chambre, instants d'audience" de Raymond Depardon. Dans sa façon de pointer du doigt l'intransigeance déshumanisante de règles façonnées pour être humaines à la base. Et ceux qui les pratiquent oublient la raison d'être de leur fonction. C'est peut-être un poil trop mécanique, la fin est un peu décevante, mais le sujet est passionnant.
Kafka aurait été fier du travail de E.Cuau, une atmosphère morose et une descente aux enfers aussi absurde qu’au final plausible en France, une satire de l’administration et de la société où rayonnent le trop rare G.Melki et S.Kiberlain qui elle est plus en phase avec ses rôles habituels. Un petit film ovni à regarder.
je suis vraiment tombé là sur un film vraiment très particulier ce soir là, avec une histoire irracontable malgré la performance des acteurs qui font de leurs mieux pour sauver "cette ovnis vraiment sortie de nulle part".....