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Un visiteur
5,0
Publiée le 23 novembre 2006
Un chef d'oeuvre!! Quelle virtuosité : un film poignant, et pourtant pudique, ce qui est rare. Et le sujet était très difficile. Le plus de "Mon Colonel", c'est qu'il ne tombe pas dans les clichés : ce n'est pas ou tout blanc ou tout noir. Non, on nous replonge dans le contexte de l'époque, pour bien comprendre comment et pourquoi ça s'est passé. Chapeau bas! Vraiment.
Très bon film qui traite en autre de la torture en Algérie sans montrer de scène trop dure. Et puis on ne tombe pas dans le cliché du soldat qui torture pour le plaisir. C'est la ou le film est troublant, le colonel est un militaire qui va se resoudre à la torture pas par plaisir mais pour arriver à récolter les informations qu'on lui demande d'obtenir. Je m'ettais dit que j'allais voir un film et en ressortir en disant salaud de militaire qui torture dans la joie et la bonne hummeur et en fait non. Mais malheueusement, il est clair qu'il y a eu des actes de torture fait par plaisir à cette epoque aussi. Pour en revenir au film, a noter la scène de la réception des officiels qui est vraiment très bonne. Encore une fois un très bon film de Costa Gavras qui mériterait 5 étoiles mais seulement 4 sont disponibles ;-)
Ce colonel qui assume ce que les politiques ordonnent sans l'assumer est très intèressant. Olivier Gourmet dans ce role est parfait (comme toujours). Mais le petit Stévenin a un peu de mal a nous passionner. Et surtout tout ce qui se passe aujourd'hui (en contre point de la guerre d'Algérie) est parfaitement ennuyeux: on se fiche totalement de savoir qui a assassiné le colonel au début du film et Cécile de France est carrément ridicule: elle lit le journal de Guy en surjouant ses réactions comme si elle était devant un match de foot. La mise en scène est laborieuse et on reve que la Costa-Gavras de Z prenne la caméra.
J'ai personnellement été bouleversé par le film et le parcours terrible de son héros Benjamin Stévenin qui sait garder une certaine pureté malgré tout ce qu'il approuve in fine. Le parallèle entre son trouble et les certitudes teintées d'humanisme du Colonel "L'essentiel est que vous n'y preniez pas de plaisir", sont finalement les éléments qui nous touchent et nous amène à la réflexion sur les motivations des actes inhumains. Je trouve par ailleurs que les militaires sont extrêmement bien joués, particulièrement l'inflexible capitaine Roger joué par Georges Sitiadis. Par contre, j'apporterais un bémol à la prestation de Bruno Solo que j'ai trouvé peu crédible. Certaines scènes résonnent comme des scènes moralistes et attenuent en retour l'intensité dramatique, je pense principalement aux restaurants de Constantine. Enfin concernant les scènes se déroulant en 1995, Cecile de France nous permet d'être complice du Lieutenant Rossi et il s'agit d'une réussite.
Par contre, les interrogatoires des protagonistes sont convenus et trop caricaturaux. Je trouve qu'ils nuisent à mise en abîme dramatique des choix auxquels doit se livrer Rossi.
On sent la touche évidente de Costa gavras sur ce film au sujet pas évident. La sujet de la torture et l'engrenage qui pousse certains soldats francais à tomber dans ce travers est particulièrement bien expliqué dans ce film .
De plus l'escalade de la violence de la guerre d'algérie est particulièrement bien rendue . Les différences d'appréciations, le charisme de certains hommes, l'ignorance et la difficulté à communiquer sont des vices qui peuvent mener tres loin .
Toute la partie algérienne du film est exeptionnelle avec une mention spéciale à l'interpretation d'olivier Gourmet .
La partie contemporaine du film ne présente en revanche aucun interet si ce n'est celui d'une méthode de narration.
Le film , ressemble par certains coté à l'honneur d'un capitaine de Shoendorffer, mais explique à mon sens bien mieux le vrai malaise de la guerre d'algerie
Il y a de multiples manières daborder au cinéma le film politique. Costa Gavras, auteur du scénario ici en est lun des chantres avec des films comme Z, laveu Loeuvre se veut alors pétrifiante, dénonciatrice dun système totalitaire. Il y a également la méthode plus consensuelle du style « Indigènes », où sur la base dune revendication on construit le film, laccompagnant dun casting reconnu et dune campagne médiatique hors du commun. Dans les deux cas, les films remplissent leur objectif de qualité et rencontrent le public. Pour « Mon Colonel » le défi se révèle plus compliqué. Le sujet traitant de la torture, est moins évident et beaucoup plus casse gueule encore que dans le cas dIndigènes. Dautant plus quelle nest quun argument fort qui vient se faire croiser les positions de deux individualités fondamentalement opposées : un colonel psycho rigide pour qui tous les moyens sont bons pour rétablir « son ordre » et un jeune lieutenant qui débarque par dépit à Saint Arnaud, idéaliste et jusque là étranger aux questions militaires. Lévolution psychologique de ce dernier nest pas sans rappeler le personnage principal de « La mort est mon métier », et qui à travers le regard « dun père », se sent investi dune mission jusque là contre nature pour lui. Admirablement bien écrit, nous suivons le parcours de ces deux hommes que tout oppose mais qui se respecte pour ceux quils sont. Oliver Gourmet comme Robinson Stévenin ont fait preuve dune certaine audace pour accepter ces rôles très controversés. Et lon ne peut que saluer leurs performances tant ils donnent chair et âme à leurs personnages dans leurs contradictions et leurs exactions. L'alternance des prises de vues noir et blanc et couleur ajoute intelligemment un degré dans la progression de lhistoire mais aussi de la réflexion sur le sujet. La torture nétant pas forcément la seule volonté dun homme mais bien dun pouvoir politique sournois largement mis en cause ici.
Je suis content car je suis tombé sur ce que j'atendais, c'est réaliste et bien joué que ce soit au niveau des roles principaux ou d'ariere plan, le noir et blanc rend super et le scénario bien fait.Un film qui malhereusement n'a pas l'air de faire un tabac, c'est dommage car c'est instructif et bien mené.
Plus démagogique que dénonciateur, ce film reste trop frileux sur le réel pourquoi de la guerre dAlgérie pour être intéressant. En terme de réalisation et dinterprétation, il est également très moyen. Vous pouvez donc vous en passer.
Très bon acteurs, bonne histoire, c'est plutô bien filmé, raconté de façon originale, que demander de plus ? Mon Colonel, avec des films tels qu'Indigènes, les Frangments d'Antonin et le prochain Florent Emilio Siri sur l'Algérie également marque le début de l'ouverture du cinéma français sur l'Histoire de son pays, qu'elle soit glorifiante ou non. Cécile de France interprète merveilleusement son rôle, comme toujours et donne ainsi une vie et une véritable ampleur aux lettres qui constituent la trame narrative du film, ainsi qu'au image qu'il en résulte.
Très bon sujet, trop peu traité au cinéma. Le film est parfaitement interprèté et dépeint une réalité crédible de cette guerre d'Algérie. l'empreinte de Costa Gavras est bien là.
Arrêtez avec vos histoire de tortures, toutes les guerres en ont connues mais ce n'est que quand ça en arrange certains qu'on en parle. De plus on oublie trop que la guerre d'Algérie a aussi montré un grand nombre de héros de notre pays. Ce film est une carricature encore une fois...
Le "Packaging" du film est certes détestable, et les premières minutes laissent augurer un nouvel épisode de "JAG"... Mais en réalité, "Mon Colonel" interpelle sur un sujet sensible et néanmoins peu abordé par le 7ème art: les exactions commises par l'armée Françaises en Algérie. Une réflexion intelligente sur le colonialisme et ses effets dévastateurs. L'interpretation des acteurs est excellente, Olivier Gourmet en tête, et ce film réussit à tenir en haleine. Décidément 2006 aura vu se briser pas mal de tabous vis à vis de nos relations avec le maghreb.
Le film est complexe. Là où on aurait pu sattendre à lopposition entre un colonel monstrueux face à une jeune recrue entièrement pure, le film donne à voire comment des individus évoluent lentement vers le pire. Le lieutenant va ainsi être amenée de façon très « rationnelle » à participer à des actes violant les principes juridiques dont il est le représentant. « Mon colonel » permet ainsi de saisir le point de vue des bourreaux sur la pratique de la torture (un peu comme J. Littel dans les Bienveillantes). De là à justifier linhumain, il ny a quun pas que ne franchit heureusement pas le réalisateur. Le calme et le sérieux dans lequel officient les bourreaux (un peu à limage dEichmann) suffit à condamner ces actes sans en faire trop. Le spectateur prend conscience de la lente dérive dindividus incapables de réaliser linhumanité de leurs actes. Le film dénonce aussi lhypocrisie des acteurs politiques de lépoque (et notamment F. Mitterrand) déléguant ce « sale boulot » aux militaires dont ils ne voulaient pas reconnaître les méthodes mais dont ils savaient tout. Le film nen dénonce pas moins parallèlement les attentats du FLN, même sil ne les place pas pour autant sur le même plan. En fait, le film constitue une violente critique de la guerre en général, et encore plus de son inhumanité, dont il dénonce labsurdité. Au final, « Mon colonel » est un film brillant qui ne restitue que trop bien la logique et la rationalité des bourreaux. Il fournit une trame qui permettrait probablement de rendre compte des tortures de Guantanamo aujourdhui sans pour autant les justifier. On ne peut que regretter que ce film soit sorti dans une indifférence générale, qui traduit bien la sensibilisation du public à cette question, beaucoup plus douloureuse et épineuse que celle de la participation des « Indigènes » à la première guerre mondiale. Mais peut-être est il tout simplement trop tôt pour pouvoir entendre la leçon que nous assène « Mon colonel ».
Bien que ce film soit poignant et quelque peu engagé, je le trouve sans grand caractère. Le sujet est bien traité, les interprètes sont bons, certes, mais côté réalisation, rien de bien innovateur, si ce n'est une tartine de noir et blanc -- très moche, car l'impression que le N&B et tartiné par dessus la couleur est très désagréable -- Olivier Gourmet joue a merveille, il est vrai. Le jeune Stévenin, m'est moins convaincant. Un film bon, mais pas assez "nouveau" pour être une référence. Trois étoiles.
Un film qui ne va pas au bout de son sujet, techniquement mal fagoté et avec des acteurs mal dirigés. De plus, le sujet est traité de façon on ne peut plus "politiquement correcte", ce qui laisse à penser que le réalisateur, loin de montrer son ceur et son oeuvre, a simplement cherché à "faire de l'argent".