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THE-CHECKER
111 abonnés
713 critiques
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4,0
Publiée le 11 août 2011
Toute proportion gardée,on pourrait presque comparer ce "Mon Colonel" à la "ligne rouge" de Terence Malick tant celui ci arrive à mettre en évidence ce qui caractérise le dénominateur commun de tout conflit quel qu'il soit: l'individu et l'idée qu'il se fait du bien fondé de ses actes. Outre cette démonstration éloquente de l'abomination de la guerre,le film jouit d'une réalisation sobre et sans faux artifices,servit par une brochette d'acteurs à la performance impeccable. Chapeau!
Jai beaucoup aimé ce film qui restitue avec simplicité la complexité de la position de larmée française en Algérie en 1956 à travers le récit du jeune officier Rossi. Il ma permis de comprendre linteraction ou les causes à effets de loccupation, du terrorisme et de linstitutionnalisation de la torture (Jappréhendais ce film à cause des possibles scènes de tortures insoutenables mais en fait les scènes sont très sobres et très peu présentes). Il met en évidence que si larmée a commis des exactions, cest les politiques qui sont responsables. Il montre bien comment un homme pris dans un engrenage est poussé à torturer. Aussi, le film qui a le mérite dêtre clair est très bien raconté et interprété par des acteurs excellents. Robinson Stévenin, Olivier Gourmet, Cécile de France, Bruno Solo entre autre sont très crédible dans linterprétation de leur personnage. Lalternance de lépoque algérienne 1956 et de la partie française daujourdhui permet de faire le lien entre le passé et le présent sur deux niveaux, le présent est imprégné du passé et larmée ne change pas dans sa façon de traiter ses affaires. Le choix du noir et blanc pour le passé est pertinent puisquil correspond bien à la représentations de cette époque en noir et blanc. Enfin, je trouve que les acteurs qui auraient refusé de jouer dans Mon colonel pour une raison dimage nont rien compris car ce film est excellent.
Les films ayant la guerre dAlgérie pour décor et sujet sont particulièrement rares, aussi ne peut-on quêtre intéressé par une tentative romanesque de mettre en scène les événements, comme on a longtemps appelé cette guerre, où la torture était quotidienne, conseillée par nos politiques, appliquée par nos militaires, et acceptée par la plupart, puisque nécessaire... De telles horreurs nont plus cours, bien sûr. Et larmée est une colonie danges innocents, et nos élus sont tous honnêtes et ne cachent rien. Bien sûr. Le film expose la rapide dérive vers lemploi de la torture, sans complaisance ni concessions. Cest sobre, presque froid. Les personnages algériens (indigènes, comme il est dit !) ne sont que des faire-valoir. Lessentiel de lintrigue repose sur lopposition entre un colonel et un lieutenant (si vous êtes comme moi, à ne rien connaître des degrés de hiérarchie dans larmée, un colonel est plus chef quun lieutenant, mais moins quun général) à propos de la collecte des renseignements, qui sous-entend des méthodes tenant de la terreur. Cette opposition tend peu à peu vers la tragédie. Elle est montrée de façon un peu trop théorique, avec des dialogues très écrits, au travers de situations symboliques et un peu trop démonstratives. La respiration vient dune jeune femme, employée au ministère de larmée, qui, de nos jours, doit enquêter sur les deux personnages. Elle semble posée là pour nous rassurer, pour shorrifier et sindigner à notre place. Elle apporte peut-être un peu trop de confort au spectateur, tissant sur le film comme un voile, pour ne pas avoir à tout montrer. Du coup, lensemble devient un peu trop doux, perd de sa force à vouloir être subtil.
Film qui laisse un sentiment partagé, entre d'assez bonnes réflexions à coup de bonnes références militaires et une réalisation un peu plate, perdu avec un scénario quelque peu convenu (la torture, le dénouement attendu), des acteurs aux performances trop juste et une certaine longueur. Regardez plutôt "L'ennemi intime" et surtout "La Bataille d'Alger".
Mon Colonel est un film sur la guerre d'Algérie mais un peu différent des autres avec cette enquête dans les années 90 du meurtre du colonel et les évènements en Algérie vus à travers le journal. Biensûr le réalisateur à plus penché pour l'Algérie que pour l'enquête policière mais le film reste bon monté et mis en scène. De plus, il y a un très bon casting.
On sent la touche évidente de Costa gavras sur ce film au sujet pas évident. La sujet de la torture et l'engrenage qui pousse certains soldats francais à tomber dans ce travers est particulièrement bien expliqué dans ce film .
De plus l'escalade de la violence de la guerre d'algérie est particulièrement bien rendue . Les différences d'appréciations, le charisme de certains hommes, l'ignorance et la difficulté à communiquer sont des vices qui peuvent mener tres loin .
Toute la partie algérienne du film est exeptionnelle avec une mention spéciale à l'interpretation d'olivier Gourmet .
La partie contemporaine du film ne présente en revanche aucun interet si ce n'est celui d'une méthode de narration.
Le film , ressemble par certains coté à l'honneur d'un capitaine de Shoendorffer, mais explique à mon sens bien mieux le vrai malaise de la guerre d'algerie
Ce n'est pas génial au niveau de la mise en scène je comprends malgré tout la motivation du réal à mettre en image cette histoire,olivier gourmet et sagamore stèvenin sont excellent mais la fin est décevante
Un très bon film.Tout d'abord tenu à bout de bras par un trio d'acteurs exceptionnels: Olivier Gourmet est puissant dans le rôle de ce colonel, qui partant d'un sentiment équilibré de justice, dérive vers une position extrémiste. Ensuite le jeune Stévenin, digne fils de son père, qui joue superbement l'ingénu, pris dans la tourmente de l'histoire et qui doit s'adapter tout en restant en accord avec son éthique personnelle. Cécile de France toujours aussi juste , dans un rôle pourtant difficile de militaire de carrière , sobre et tout en retenue. Rien de sexy là dedans, et pourtant elle rayonne. Le scénario enfin bien ficelé, pas d'excès , une analyse assez fine de cette situation complexe que fut cette guerre d' Algérie. Une démonstration équilibrée qui montre bien la dérive, le dérapage de la situation. Les points de vue sont nuancés par le rythme de l'enquête. Un bon suspens et une belle réalisation, sobre , et bien articulée autour des flash- bakcs. Une vraie réussite pour un film sur un sujet très " casse gueule".
« Mon Colonel » souffre de la volonté de ses auteurs de vouloir à tout prix sonder dans l’opinion d’aujourd’hui des événements arrivés lors de la guerre d’Algérie. Les scènes de guerre, de façon lourdaude en noir et blanc puisque dans le passé, vibrent de la présence du grand Olivier Gourmet et arrivent à faire sentir la difficulté qu’avaient les décideurs à garder les mains propres. Même si on n’évite pas toujours les pesants rappels moraux, qui vont sans dire, l’escalade vers les tortures suit un chemin implacable et rarement balisé par le cinéma français. Par contre, les scènes se déroulant dans les bureaux des dignitaires actuels et en particulier le pauvre rôle attribué à Cécile De France sont un ratage complet avec ses comédiens artificiellement vieillis et les mines attristées de la comédienne sus-nommée. Une plongée franche dans l’Histoire aurait été plus inspirée, à l’image du modèle du genre en ce qui concerne la guerre d’Algérie, « La bataille d’Alger ».
Un film engagé, rien de surprenant avec Costa Gavras. Cette fois-ci, il s'attaque à la guerre d'Algérie de façon très virulente sur les atrocités qui y ont été commises. Un film très touchant à l'image des acteurs, notamment un très bon Bruno Solo, oscillant entre passé et présent.
le film vaut plus pour sa partie "reconstitution" (en noir et blanc, dommage d'ailleurs) que pour l'enquête contemporaine, qui fait davantage office d'alibi à raconter la guerre d'Algérie. heureusement, celle-ci, enfin "les évènements" comme on devait dire, sont racontés habilement : avec ambiguïté, complexité et une intéressante réflexion sur ce qui est juste et/ou légal... et donc sur ce qui doit être fait... ou condamné. au final on ressort le cul entre deux chaises, et si c'était là l'objectif de L.Herbiet, alors c'est réussi.
Un film qui semble (je ne suis pas aller vérifier) bien retracer une horrible réalité et erreur de la France des années 50. Le point noir : ce film est à la hauteur d'un téléfilm (mauvaise réalisation) !
Plus démagogique que dénonciateur, ce film reste trop frileux sur le réel pourquoi de la guerre dAlgérie pour être intéressant. En terme de réalisation et dinterprétation, il est également très moyen. Vous pouvez donc vous en passer.
Ce colonel qui assume ce que les politiques ordonnent sans l'assumer est très intèressant. Olivier Gourmet dans ce role est parfait (comme toujours). Mais le petit Stévenin a un peu de mal a nous passionner. Et surtout tout ce qui se passe aujourd'hui (en contre point de la guerre d'Algérie) est parfaitement ennuyeux: on se fiche totalement de savoir qui a assassiné le colonel au début du film et Cécile de France est carrément ridicule: elle lit le journal de Guy en surjouant ses réactions comme si elle était devant un match de foot. La mise en scène est laborieuse et on reve que la Costa-Gavras de Z prenne la caméra.
Très bon acteurs, bonne histoire, c'est plutô bien filmé, raconté de façon originale, que demander de plus ? Mon Colonel, avec des films tels qu'Indigènes, les Frangments d'Antonin et le prochain Florent Emilio Siri sur l'Algérie également marque le début de l'ouverture du cinéma français sur l'Histoire de son pays, qu'elle soit glorifiante ou non. Cécile de France interprète merveilleusement son rôle, comme toujours et donne ainsi une vie et une véritable ampleur aux lettres qui constituent la trame narrative du film, ainsi qu'au image qu'il en résulte.