Vu en avant-première à la semaine de la critique au festival de Cannes, ce film m'avait étonné. Tout d'abord avant d'y aller. Un thriller avec Michaël Youn ? Enfin un rôle où l'on pourra le voir ailleurs que dans un film lourd, long et nul, tel Incontrôlable. Ensuite, parce qu'après la projection, je ne savais pas quoi penser de ce film. Le réalisateur Bruno Merle l'avait précisé, "ce film, certains vont l'adorer, d'autres le détester". Seulement, c'est un peu des deux que l'on ressent après la séance... Mais avec le recul, ce qu'il reste de cette histoire sans queues ni tête, ce sont les cris à répétitions de Michaël Youn. Certes excellent, il reste fidèle à lui-même, ne sortant pas beaucoup de l'image qu'il s'est volontairement donnée à travers ses films. Le scénario montre un personnage pseudo-fatigué par ses mimiques, qui en quelques minutes, ses déglingue complètement et enlève son idole, le chanteur Clovis Costa, incarné ici par un Patrick Chesnais surprenant dans le rôle du faux-dur désespéré et ringard à souhaits. Pourtant, sur ces bases un peu fragiles, le film dure, et dure, et l'on hésite à la fin entre rester voir Patrick Chesnais chanter le nom des comédiens, et partir tout simplement pour enlever à notre tour notre chanteur préféré, de désespoir...
Au moins, ce film est original, c'est d'ailleurs ce qui lui vaudra une étoile. Mais Bruno Merle, qui signe là son premier film, arrivera-t-il, par la suite, à se lancer dans d'autres projets ?